Les jardins
Sur la neige, la mélancolie des flots.
La fragrance de la mer, de tes lèvres;
ta peau plus candide encore
du sol sur lequel le ciel pleurait,
comme moi-même, maintenant,
dans cette chambre.
Seule.
Les ombres obscurcissent
la poudre des araignes,
créent fantômes dans l'obscurité,
couteaux dans la lumière.
Où sont les jardins d'ortensias
que j'avais créés pour toi?
Chacune était une facette de l'idéal;
mes songes sont devenus cauchemares,
car l'été de ma jeunesse
était une plainte à l'ombre de tes cheveux,
le poursuivre d'un vieu chant oublié;
car les nues, d'ici, ne sont plus qu'une pièce
souriante dans le vent.
Parce-que, une fois, j'étais vivante.
Parce-que, une fois, je t'aimais.
I giardini
Sulla neve, la malinconia dei flutti.
La fragranza del mare, delle labbra;
la pelle più candida ancora
del suolo su cui piangeva il cielo,
come me, adesso,
in questa stanza.
Sola.
Le ombre oscurano
polvere di ragnatele,
creano fantasmi nell'oscurità,
coltelli nella luce.
Dove sono i giardini d'ortensie
che avevo creato per te?
Ognuna era un volto dell'ideale;
i sogni sono diventati incubi,
poiché l'estate della mia giovinezza
era un lamento
all'ombra dei tuoi capelli,
il seguito di un vecchio
canto dimenticato;
poiché le nubi, da qui,
non sono più che musica
sorridente nel vento.
Perché, una volta, ero viva.
Perché, una volta, io ti amavo.
[Traduzione d'Autore]
