Anima gemella [terminée]

L'attente

PDV HERMIONE

Deux semaines sont passées. Deux semaines d'angoisse, Ron ne c'est toujours pas réveillé, les médecins sont pessimistes quant à son réveil. Apparemment le sortilège qu'il a reçu continue de l'infiltrer dans ses veines. Je crois qu'ils ne savent pas quoi faire, et moi non plus. Toute la famille Weasley ainsi que Harry viennent tous les jours, ils essayent de ne pas me montrer leur angoisse et leur douleur pour ne pas m'infliger plus de peine. Mais je crois qu'ils ont perdu espoir, moi je ne veux pas tant qu'il y a de la vie il y a de l'espoir et son cœur bat encore donc il est encore en vie. Je regarde l'heure 12h45 je me dirige comme tous les jours au cinquième étage pour aller manger un morceau, et retourner veiller mon mari.

PDV DRAGO

Deux semaines et son état se détériore de jour en jour. De voir son visage si pale presque transparent, ses cheveux ternes, ses joues creusées, ses mains cadavériques. C'est comme si son âme avait déjà quittée son corps, je ne me fait pas d'idée elle ne se réveillera jamais. Mon estomac commence à se manifester. Je lui embrasse le front et me dirige vers l'affreuse cafétéria du cinquième.

PDV HERMIONE

A cette heure la cafétéria est pleine entre le personnel soignant et les visiteurs je trouve une place au bout d'un quart d'heure. Je regarde mon assiette et je ne peux m'empêcher de faire une grimasse de dégoût face à la nourriture qui était dedans. Je pense à Ron qui aurait dévoré son assiette en mâchant la bouche ouverte. Une larme coule sur ma joue, je risque de ne plus jamais le voir s'empiffrer, de le réprimander sur sa façon de manger, de le voir rire et s'extasier devant son équipe de quidditch préférée. On a tellement de chose à vivre encore. Je suis en train de laisser aller mes sanglots.

PDV DRAGO

Comme un fait exprès il y a trop de monde dans cet endroit. Je regarde autour de moi pour trouver une place. J'en vois une un peu plus loin je me déplace rapidement. Une femme y est installée.
- Bonjour je peux m'assoir?
Elle relève les yeux, c'est ma chance tiens, Granger est là et elle n'a pas l'air d'être bien.
- C'est pas grave je vais trouver une autre place.
- Non c'est bon, nous ne sommes plus des enfants, la cafétéria est pleine, je t'en prie assieds-toi.
- Hum, merci.
Je ne me sens pas à l'aise du tout. Elle n'arrête pas de pleurer. C'est étrange elle me fait penser à moi avec ce regard désespéré.
- Tu es là pour qui?
Elle me regarde avec une expression abasourdie. Mais se reprend assez vite.
- Ron...
Et elle se remet à pleurer.
- Je suis désolé je n'aurai pas dû me mêler de ça. Ça ne me regarde pas.
- Tu n'y es pour rien pour une fois.
Je suis sûr d'avoir vu un petit rictus se former.
- Et toi pour qui es-tu là?
- Astoria ma femme...
- C'est grave?
A cette question je ne peux garder ce masque que j'ai à longueur de journée.
Et je répond d'une voix tremblante.
- Assez oui.
- Je suis désolé pour toi.
- Qu'arrive-t-il à ton mari?
Je vois son regard interrogatif
- Allons Granger votre mariage à fait la une de la gazette pendant des semaines. Deux membres du trio d'or qui se marient.
- Oui c'est vrai. Soufflât elle
- Alors que lui est il arrivé?
- Il, il ... a ... reçu...
Et là elle s'effondre en larme devant moi, très mal à l'aise je ne sais pas quoi dire ni quoi faire.
- Ne t'inquiète pas je suis sûr que ça va aller.
- Et bien alors tu es plus optimiste que les médicomages, il a reçu un sort de magie noire, le sortilège s'infiltre dans ses veines à chaque seconde, il est dans le coma et ne se réveillera sûrement jamais.
Je suis abasourdi, nous sommes en train de vivre la même chose au même moment.
- Je comprend mieux tes larmes, j'espère que les médecins se sont trompés pour toi.
- Que veux-tu dire par la? Et qu'est-ce qui est arrivé à ta femme?
- Et bien je suis dans la même situation que toi, enfin à quelque chose prêt. Astoria à une maladie grave qui a été diagnostiquée peut se temps après notre mariage. Et apparemment c'est la fin, elle est aussi dans le coma depuis deux semaines maintenant.
Je sens mes larmes menacées de couler. Qu'est-ce qui m'a pris de lui parler à cœur ouvert comme ça c'est Granger bordel. Sans rien dire je me relève brusquement et part sans rien ajouter.

PDV HERMIONE

Alors là, si on m'avait dit que mon pire ennemi vivrait ça au même moment que moi, je ne l'aurais pas cru. Et qu'en plus nous aurions eut une conversation civilisée c'est hallucinant. Si la situation n'était pas aussi dramatique j'aurais pu avoir un sourire. Je reprend mes esprits et retourne au chevet de mon homme.
J'arrive dans cette pièce  impersonnelle, froide, blanche, et je m'assoie en prenant sa main dans la mienne.
- Ron j'ai besoin de toi, ne me laisse pas comme ça. Tu es jeune mon amour combat ce poison et reviens moi je t'en supplie.
Les heures s'écoulent lentement. Quand un medicomage rentre dans la pièce.
- Madame Weasley, nous devons parler.
- Au ton de votre voix je pense que je ne vais pas aimer cette conversation.
- Madame son état a empiré, à ce rythme là il lui reste tout au plus deux jours à vivre.
- Vous appelez ça vivre vous?
- Si vous préférez, il reste au maximum deux jours avant que son cœur ne cesse de battre.
Ça recommence ma crise d'angoisse mes pieds se dérobent sous mes pas. Je suis rattrapée de justesse par le medicomage qui me fait parvenir un verre d'eau, et il me pose gentiment sur la chaise.
- Vous devriez prendre l'air et prévenir le reste de sa famille.
Je hoche la tête. Je m'effondre sur le torse de Ron.
- Ne me quittes pas, pas comme ça nous avons besoin de toi, Ron je t'en supplie...
Je me lève pour envoyer un patronus à ma belle famille ainsi qu'à Harry, et sortir prendre l'air avant de faire un malaise.

PDV DRAGO

Blaise et Daphné sont arrivés peu après mon retour de la cafétéria. Ils ne disent rien daphné pleure en silence, Blaise à ce regard perdu en me fixant, sûrement pour voir à quel moment je vais m'écrouler.
- Messieurs, Madame, l'état de Madame Malefoy ne s'améliore pas du tout.
- Si c'est pour me dire quelque chose que je sais déjà vous pouvez repartir...
- Monsieur Malefoy, je comprend votre peine ma...
- Vous comprenez ma peine? Votre femme est en train de mourir à petit feu? Elle est plongée dans le coma artificiellement? Avec tout mon respect, ce soir vous rentrerez chez vous et vous verrez votre femme, elle pourra vous prendre dans ses bras et vous pourrez lui parler. Donc non Monsieur vous ne pouvez pas me comprendre.
- Oui c'est vrai Monsieur, mais je ne suis pas venu pour me dis...
- Jen ai rien à foutre de votre discours, je vais prendre l'air.
Je me lève et marche précipitamment vers la sortie j'ai besoin d'air avant de m'effondrer.
Quand j'arrive dans le jardin de l'hôpital je la retrouve là sur le banc, blanche comme un linge, les yeux rougis par les larmes prise de violents sanglots. Je m'assoie à côté d'elle.