Mon éternité dans ce monde éphémère

Épilogue

Je courais, le plus vite possible, volant presque, je fuyais.

La forêt était de moins en moins dense, je ne savais pas où j'allais, mais il fallait que je m'éloigne de la forêt, de ça.
Et vite, autrement j'allais mourir, c'était une certitude, les arbres autour de moi étaient flous, je ne regardais pas où j'allais. Je ne savais pas sur quoi je posais les yeux, mais il ne fallait pas que je regarde derrière, surtout pas, autrement il allait m'engloutir, me dévorer, m'anéantir, pour ne plus exister.

La course me parût durer des heures, voir des jours entier, j'avais l'impression de mourir, de me décomposer de l'intérieur, j'avais mal de partout, la douleur était atroce.

Mes pieds se prirent dans une racine et je chutai sur plusieurs mètres, me déchirant le bras et m'éraflant l'entièreté d'une de mes cuisse, laquelle je ne savait pas, peut-être les deux.
Je soufflais comme un bœuf et mes poumons étaient en feu.
Il fallait que je me relève, vite. Il ne devais surtout pas pas qu'il me rattrape.
Il fallait que de l'air entre dans mes poumons.
Vite, vite vite.

Avec toutes les peines du monde je me relevai, il ne me restais plus qu'à courir, mais c'était dur, bien trop dur, je pouvais m'arrêter et tout oublier, je pouvais...

-Cours !-

Je ne savais pas d'où venait cette vois, si elle venait de ma tête ou de la forêt, mais je me mis à courir, ignorant la douleur et le sang.

Mes oreilles bourdonnaient et ma vue commençai à se voiler mais je devais continuer de courir, plus vite.

Les arbres semblaient se faire de moins en moins nombreux et la lumière du Soleil parvins jusqu'à mes yeux.
La blancheur du ciel m'éblouit et le sol se dévoila sous mes pieds, je tombai sur plusieurs dizaines de mètre sans m'arrêter. Le sol était en pente et glissant, ma chute me sembla durer éternellement. Mon crâne percuta une surface très dure et mes yeux se voilèrent de instantanément.

Ma chute cessa et je commençai à perdre connaissance.

Il allait me rattraper.