la douloureuse vie de fatimatou

chapitre 27

Bissmillah

Bonne lecture

Souvenir souvenir :
[ le coq chante le jour paraît,
Tout s'éveille dans le village,
Pour que le bon couscous soit
Prêt Femmes
debout et du courage pilons
Pam-pam,  pilons gaiement ]

Fatim se réveilla en sursaut ,après avoir fait un horrible cauchemar, dans lequel ses bourreaux arrivèrent à leur fin , ne supportant plus d'être seule, elle se précipita dehors à la recherche des habitants de la maison,  elle ne tarda pas à les trouver assis sous le seul manguier de l'habitacle,  sans plus tarder elle demanda la permission de renter, à contre coeur la femme lui laissa partir avec son mari qui avait pour mission de la raccompagner jusqu'au domicile de son amie comme convenu. Avant de quitter le lieu, la femme lui serra dans ses bras en lui prodiguant beaucoup de conseils, fatim promis d'en faire bon usage,  elle était étonnée de voir autant de bonté en cette bonne femme qui ne l'a vu qu'aujourd'hui , mais n'a pas tarder à se rappeler que c'est ce qui fait la beauté de l'Afrique la fraternité et la convivialité des personnes. Le soleil était déjà loin quand ils prirent la route de l'autre côté du village.

De l'autre côté, la marâtre de fatim se réjouissait pensant que son plan a réussi, ce qu'elle n'a pas compris, ce que c'est Dieu qui est fort,  il est le seul sauveur et encore Il ( Dieu ) a sauvé une petite innocente en guidant ce chasseur vers là-bas et au même moment gloire au TOUT PUISSANT .

Dalan et Aladji quant à eux , ils attendaient impatiemment des nouvelles, guettant la rentrée,  l'inquiétude se lisait à travers leurs yeux .

C'est au pas du crépuscule que fatim et le bon monsieur arrivèrent au domicile de Dalan, après les salamalecs , les questions fusaient de partout, Dalan , sa maman et Aladji,  chacun voulait savoir ce qu'il se passe. L'accompagnateur de fatim demanda à parler à la maman de dalan,  ils s'eclispèrent dans une autre pièce pour mieux parler, sans tarder il expliqua en gros comment il a sauvé fatim des mains de ses violeurs et dit d'en parler avec fatim pour le reste.

Après avoir fini la prière du crépuscule dirigée par le visiteur,  ils prirent le dîner ensemble sous l'insistance de la maîtresse du lieu et, le monsieur a fini par prendre congé laissant la famille entre elle. Fatim lui raccompagna jusqu'à la porte et lui remercia encore et encore , elle s'adossa à la rentrée et lui regarda jusqu'à ce que sa silhouette disparaisse engloutie par la nuit noire.

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Dans la peau de Djibril

C'est à l'aube que nous avons fini notre course, on a eu un bon chauffeur malgré la dégradation avancée de la route, les nids poules,  on a pu arriver très tôt sans la moindre panne Alhamdulillah .

Ne trouvant pas de motard à cette heure pour me rendre à mon village qui se situe à 3 kilos du centre-ville,  je me suis assis sur un petit muret à l'intérieur du parc avec certains voyageurs attendant qu'il fasse un peu jour.

Emmitouflé dans mon manteau,  la fraîcheur me tenaillait les os, bienvenue dans mon foutah natal où la fraîcheur fait sa loi parfois surtout pour quelqu'un qui vient de la capitale où là-bas , c'est la chaleur qui règne.