la douloureuse vie de fatimatou

chapitre 30

Bissmillah

Bonne lecture

Dans la peau de fatimatou

- Tu es calme là chérie, ya plus de 30min depuis que nous sommes couchée et tu ne dis rien.

- excuse moi fatim j'étais perdue dans mes pensées

- et tu penses à quoi au juste ?

- Tu t'en vas demain tu t'en rend compte ?me dit mon amie d'une voix tremblante 

- je sais dalan,  je sais dis-je en soupirant

- Rien ne sera plus comme avant , je ne pourrai pas le supporter sans toi c'est trop dure

- c'est autant dure pour moi Dalan, tu es mon autre partie,  ma juste moitié, comment je pourrais vivre loin de toi

- avec qui je vais faire le chemin de l'école, à qui je vais me confier, avec qui vais je me chamailler,  avec qui, ,,, avec qui, ,, dit -elle en éclatant

- pardonne moi cherie,  j'avais promis de toujours rester avec toi, je t'ai trahi pardonne moi s'il te plaît dis-je en éclatant à mon tour.

Nous pleurâmes encore, et encore rien que nous deux, dans cette nuit noire, il n'y avait personne pour calmer l'autre, tout ce qu'on pouvait faire , c'est de pleurer pour évacuer un peu la tristesse qui nous ronge,  mon amie a raison , rien ne sera plus comme avant , cette douloureuse séparation nous marquera, on s'habituera avec le temps me dira t-on,  c'est certes vrai,  mais il y a des personnes qui manqueront toujours à notre vie,  Dalan c'est ma soeur de coeur, elle me connaît mieux que quiconque,  elle me comprend même en juste me regardant,  avec elle je peux me livrer sans être jugée, elle  prend ma défense partout , elle me donnera la lune si elle le pouvait et vice versa, aller vivre à des kilomètres d'elle,  c'est la tâche la plus difficile que j'aurai à accomplir.

Je ne sais comment,  ni à quel moment mais nous avons fini par nous endormir , le sommeil a eu raison sur nous. Ma tante nous réveilla à l'aube comme l'avait demander mon frère pour que nous puissions nous préparer, je me suis réveillée totalement à l'ouest, avec un mal de tête qui dit pas son nom,  j'avais les yeux bouffi , Dalan n'est pas resté en retrait .

Après mon tralala du matin,  j'ai pris mes ablutions et je me suis acquittée de ma prière,  je me suis occupé de mon frangin, avant que je ne finisse mon grand frère était déjà là, il m'a fait comprendre que je devais me dépêcher,  plus on bouge tôt,  plus on a la chance de rentrer très tôt dans la capitale Guinéenne ,donc c'est à la hâte qu'on a pris un petit déjeuner sous insistance de ma tante,  elle nous a aussi donné à manger pendant le trajet du pain et des conserves.

Après avoir tout bouclé,  nous voilà prêt pour la gare,  papa était là,  il va nous accompagner ainsi que ma tante et dalanda, dehors nous avons déplacés des motards quatre en tout,  Dalan et moi on est montée ensemble, mon frère avec Aladji et puis ma tante et mon papa chacun sur une moto avec nos bagages.

Le trajet jusqu'au centre-ville ne se fût pas long,  mon village se situe à 3 kilomètres et en moto c'est encore plus rapide , la ville se réveillait petit à petit,  chacun se précipitait à son gagne pain, et ça hommes et femmes,  la vie est un combat, chacun doit se tenir prêt pour aller jusqu'au bout.