Chapitre 19 : sa déclaration

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Pendant un court instant devant la porte de la chambre de son beau brun, Steve perdit tous ses moyens, il fut même à deux doigts de faire demi-tour mais il était déjà plus bas que terre dans l'estime de Tony, il ne pourrait pas faire pire que ça, pas vrai ?

Il toqua sommairement à la porte et par peur de ne jamais plus trouver le courage d'agir, il n'attendit pas qu'on lui donne l'autorisation pour faire son entrée dans la pièce.

La lampe de chevet éclairait à peine la chambre et Tony se tenait debout immobile en pantalon de jogging gris et tee-shirt Black Sabbath, les yeux écarquillés, il revenait visiblement de sa salle de bain personnelle et s'apprêtait à retourner au lit pile au moment où Steve avait débarqué chez lui sans prévenir.

- désolé, j'aurais dû attendre que tu me donnes ta permission pour entrer, j'ai ... je sais pas ce qui m'a pris... excuse-moi.

Le regard confus, Tony ne se formalisa pas de ses excuses pour autant et les balaya d'un revers de la main dans la seconde.

- t'es pas censé passer le réveillon chez ce mec avec qui t'as partagé la même chambre d'hôpital ? Brock quelque chose ?

Comme à son habitude, son beau brun entra dans le vif du sujet et cela n'étonna pas Steve le moins du monde.

- Rumlow. Je suis passé faire un petit tour chez lui mais je suis pas resté longtemps. En fait, je pense pas qu'on se reverra tous les deux.

- aww mon pauvre bichon, t'as l'air tellement triste quand tu dis ça.

L'ironie était clairement perceptible dans la voix de son interlocuteur, ce qui avait le don d'agacer prodigieusement Steve, il n'avait rien à se reprocher dans son comportement avec Brock, Tony se montrait injuste envers lui, il ne méritait pas ça.

- pour info, je m'enfiche totalement de ce type, au cas où c'était pas clair avant, il ne me plaît pas, c'est pas du tout mon genre.

- ah non ? Et pourquoi ça ? On peut savoir ?

- parce qu'il a le même défaut que tous les autres.

- c'est-à-dire ?

- il n'est pas toi, Tony.

L'intéressé ouvrit la poche puis la referma aussitôt, pour une fois que Steve arrivait à laisser son beau brun sans voix, il n'en revenait pas. Les yeux chocolats du propriétaire des lieux dérivèrent ensuite vers l'annulaire droit du frêle blond où un anneau en céramique noir était on ne pouvait plus visible, en tout cas, Tony ne semblait plus voir que ça.

- tu portes l'alliance de mon grand-père.

Il y avait de l'émotion brute dans sa voix et Steve acquiesça puis approcha de quelques pas avec toujours son putain de bras droit en écharpe et sa fameuse béquille pour soutenir sa jambe gauche endolorie.

- tu veux savoir pourquoi ?

Il laissa tomber sa béquille au sol et prit délicatement la main de son beau brun dans la sienne avant de plonger son regard bleu dans celui de son amoureux.

- parce que je t'aime aussi Tony. Je t'aime comme un dingue et c'est la chose la plus facile au monde pour moi, j'aime ta fougue, j'aime ton franc parler, j'aime ton côté aventureux, j'aime tes magnifiques yeux chocolats, j'ai l'impression qu'ils me transpercent à chaque fois, j'aime que tu me donnes des petits surnoms ridicu...

- aïe ! Putain, ça fait un mal de chien !

- mais qu'est-ce que tu fais ? T'es malade !

Les sourcils de Steve se mirent à froncer alors que Tony se pinçait une seconde fois le bras dans la foulée.

Stony, cœurs à vifOù les histoires vivent. Découvrez maintenant