Partie 1

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Je ne l'ai jamais retrouvé. Je n'ai jamais rien su à son propos. Ils n'ont jamais voulu me donner ne serait-ce que son prénom, tandis que j'aurais pu donner ma vie pour elle. Je les hais pour ça. Je pense à elle chaque jour. Son visage me hante. Je ne perds pas espoir, je la retrouverai.


Je me réveillai en sursaut. Encore ce rêve. Je le faisais chaque nuit, depuis.. je ne savais même plus depuis quand. Mais j'avais encoreune fois rêvé d'Elle. Elle me hantait, sans que je n'en connaisse la raison. Cela faisait deux ans maintenant. Depuis cet accident. Deux ans, et pas une seule de mes journées sans penser à elle. Depuis quelque mois elle venait même hanter mes nuits. Cela en devenait presque invivable. Je m'endormais chaque soir, avec la peur au ventre, de la revoir une fois de plus. Elle ne me laissait aucun répit.


Je soupirai, en regardant l'heure. J'allais être en retard si je ne me levais pas. Et cette fois, je n'avais pas le droit à l'erreur. J'avais eu mon premier semestre de peu, multipliant les absences et les retards. Mes professeurs m'avaient bien fait comprendre que je devais faire mes preuves. Il en dépendait de ma présence au sein de cette école. Je détestais ma vie. Ma mère m'avait payé l'entrée à l'université d'art la plus prestigieuse de Chicago. Je me fichais royalement de mes notes et de ma réussite. De toute façon, les professeurs ne comprenaient pas mon art.


Je m'appelle Rafael Brown. Je ne suis pas un garçon ordinaire. Non pas parce que je suis le co-capitaine de l'équipe de basket du campus, ni parce que j'excelle dans tous les domaines, mais parce que j'ai déjà sauvé une vie. J'ai sauvé la vie de cette fille, dont je suis amoureux depuis deux ans exactement. Ma vie tourne autour de la sienne. Je ferai tout pour la retrouver. Et lorsque je l'aurai retrouvé, tout ceci aura enfin un sens.


Comme je l'ai dit, je suis à l'université d'art de la région. J'ai un peu mentis quand j'ai dit que j'excellais partout. A vrai dire, j'ai été brillant jusqu'au lycée, sans trop me fouler grâce à mes facilités. Puis j'ai commencé à sécher les cours, à fumer, et à fréquenter les mauvaises personnes. J'ai vite décroché. Lorsqu'il a fallu que je choisisse mes études supérieures, je n'ai pas vraiment réfléchis. J'ai choisi le dessin, parce que j'ai toujours aimé cela, et que les études classiques n'ont pas vraiment de sens pour moi. Mais surtout, parce que c'est à peu près la seule chose que je sais faire.

La plupart des gens pensent qu'être artiste se résume à griffonner quelques coups de crayons sur un morceau de carton. Je leurs répondrais que c'est un peu ça. Je songe à finir graphiste, peintre, ou l'un de ces métiers sans avenir.. Peu m'importe. Je ne vais presque pas en cours. Cela m'ennuie. Je suis en deuxième année, j'ai eu ma première année sans trop savoir comment, étant donné que je ne fais rien. Je supporte difficilement le cadre des études. J'aime dessiner, je le fais uniquement quand l'envie m'en prend. Mes parents payent cher cette école, alors je ne comprends pas pourquoi je devrais fournir des efforts supplémentaires. Visiblement je ne vais pas pouvoir continuer ainsi, au risque d'être exclu. Je déteste cette école, et je déteste encore plus que l'on me dise ce que j'ai à faire. Je vis seul pour cela. De plus, depuis quelques mois, je n'arrivais plus à dessiner. Elle m'obsède trop.


Mes amis m'appelle Raf'. L'ennui, c'est que je n'ai pas d'amis. Je suis un vrai solitaire. Je Sèche mes cours pour aller fumer près de l'étang qui borde l'université. Je suis défoncé presque chaque jour de ma vie. Ainsi, je ne vois personne. Je suis ce que l'on pourrait qualifier de camé. J'attire pas mal de fille pour cela. Mais je m'en fiche, elles ne m'intéressent pas. La seule qui m'intéresse c'est elle.

La seule personne que je tolère, à temps partiel, c'est Nash. Je le connais depuis que je suis petit. On s'est toujours côtoyés. Je ne sais même pas si je pourrais le qualifier d'ami. Parfois je le déteste. Parce qu'il a tout. Tout ce que j'ai jamais voulu avoir. Ainsi on partage tout. Il est co-capitaine de l'équipe avec moi, dans la même université, avec les même cours, même appartement, même ''copines''... J'essaie désespérément de lui arriver à la cheville. Il me laisse faire. L'idiot... Je crois qu'il est profondément gentil, et qu'il m'aime vraiment comme un frère.

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⏰ Dernière mise à jour : Mar 14, 2020 ⏰

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