Chapitre VIII "problèmes féminins "

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Les officiers de police nous ont déconseillé de sortir de chez nous histoire d'éviter de nous retrouver comme cette pauvre Steffi. Mais je ne pense pas que le meurtrier refera une connerie si tôt. Ça paraît logique, premièrement le tueur habite forcément au alentour d'Aquonne, FORCEMENT il n'était pas chez lui quand il a commis ce meurtre, donc chaque pater de maison est contrôlé par les autorités, donc il va sagement attendre qu'on vienne toquer à sa porte pour faire un sinistre mensonge et éventuellement suspecter quelqu'un d'autre. Deuxièmement des enquêtes vont être faîte sur les derniers jours de Steffi, où elle est allée et qui fréquentait-elle ? Le tueur ne peut vraisemblablement pas se permettre de montrer aux enquêteurs les similitudes entre ces victimes si il y en a plus.

C'est pourquoi je suis totalement serein à l'idée de retrouver Marie assise sur le pont devant le petit lac. À chaque fois que je sortait de chez moi pour passer du temps « hors-scolaire » avec mes amis, je la voyais assise sur le ponton à regarder le reflet du soleil sur l'eau.

J'ai descendu les marches d'escalier pour aller en bas. Elisa y était déjà. C'est le week-end. Me suis-je dit. Elisa n'est pas à l'école et son père travaille depuis hier soir, il ne reviendra pas pour la journée, du coup ça me faisait un peu mal au cœur de laisser Elisa seule à la maison.

-Tu pars ? A-t-elle demandé d'un ton bien trop innocent.

-Heu oui...

-D'accord je garderais la maison alors.

Elle me faisait vraiment de la peine.

-Tu veux venir ? On fait une petite sortie.

-Quoi ? On peut faire quelque chose dehors ?

-Oui, ce que tu veux.

-Oh ! D'accord ! Attend là je met des habits pour aller dehors !

Elle a soudainement pris une montée de joie et d'excitation. Elle avait vraiment l'aire heureuse que je lui ai proposé ça, sans vraiment qu'elle s'y attende. Elisa est vraiment une mignonne petite fille.

-Ça y est je suis prête !

-Allons' y.

-Ouuiii. A-t-elle dit en souriant.

On s'est baladé à peu-prêt une heure puis on a mangé un morceau. Et on s'est promené près du lac. J'en ai bien évidement profité pour voir de loin si Marie était là. Et oui elle était là, assise sur le ponton à regarder l'eau.

-Tu avais des choses à faire non ? Me demanda-t-elle.

-Heu oui, mais tu sais, ça peux toujours attendre.

-Non vas' y moi je rentre à la maison et je vais regarder dans des livres comment on fais un steak tartare pour toi et Papa, j'ai envie de vous cuisiné un steak tartare. Me dit-elle avec un grand sourire et en rougissant un petit peu.

Je ne crois pas connaître un fillette aussi gentille qui pense autres plutôt qu'à sois même, sauf Elisa.

-Bon d'accord merci beaucoup, j'essaye de rentrer le plus tôt possible d'accord ?

-Pas besoin. À plus tard.

Et elle m'a pris dans ses petits bras. J'ai d'abord été étonné je ne sais pas pourquoi mais je me suis finalement baissé pour moi aussi lui faire un câlin.

Et elle est partie. Je ne sais pas pourquoi mais ça m'a vraiment fait plaisir, qu'elle me fasse un câlin. Et aussi que j'aye réussi à embellir sa journée.

Bon maintenant je vais devoir prendre mon courage à deux main et oser aller parler à Marie.

Je me suis approché d'elle en marchant sur le ponton plutôt lentement. Evidemment les planches sous mes grinçaient à chaque pas. Le faible bruit du grincement a suffi à me faire repérer.

Le Labyrinthe des viesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant