TERREUR

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Nous sommes le 24 Février 2013, le jour de l'anniversaire Morgan. Il prévoit de le fêter comme il se doit (alcool, stupéfiant, musique). Pour ne pas changer, il demande de l'argent à sa mère, qui ne peut pas le dépanner. Ce jour-là, il avait un rendez-vous à l'hôpital pour des problèmes au niveau de ses sinus. Contrarié à l'idée de ne pas avoir d'argent et donc pas de stupéfiants, Morgan ne se rend pas au rendez-vous et passe la journée à essayer de trouver ce qu'il lui faut. Il ne trouve rien et rentre à l'appartement furieux et passe sa colère sur moi, il m'insulte, me brutalise, me rabaisse et me dit de sortir lui trouver une solution. Je quitte l'appartement et au bout d'un moment, je reviens sonner à la porte pour lui dire que je n'ai pas trouver de solution. IL ne m'ouvre pas et me laisse dehors. Sur le coup je ne réalise pas et je me dis qu'une fois calmé, il me dirait de rentrer. Malheureusement, il ne change pas d'avis et me laisse dehors. Je m'installe à un arrêt de bus où j'ai une vue parfaite sur les fenêtres de mon appartement. Les heures passent, les lumières de mon appartement sont allumées et je vois qu'il y a du mouvement, je me rassure en me disant qu'une fois les enfants couchés, il viendrait me chercher. J'étais sous une telle emprise que même dans cette situation je ne vais pas au commissariat et j'attends qu'il vienne. La nuit tombe, les lumières de mon appartement s'éteignent et toujours aucun signe de Morgan. Je ne veux pas y croire, mais c'est bel et bien ce qui est en train de se passer, Morgan va me laisser passer la nuit dehors dans le froid en plein mois de Février. Congelée par le froid, je finis par sonner à l'interphone d'une voisine pour qu'elle m'ouvre en lui faisant croire que j'ai tout simplement oublié mon badge. Lorsqu'elle m'ouvre, je n'ose pas aller demander à Morgan de m'ouvrir, je m'assois dans la cage d'escaliers et attends le levé du jour. Je savais que Maïlyss devait aller à l'école donc qu'il allait forcément ouvrir la porte pour l'amener. J'avais raison et une fois que j'entends la porte s'ouvrir je mon en courant et je lui dis que j'ai très froid et que je veux prendre une douche.

" Tu pues, crasseuse et j'en passe sont les seuls mots qui sortent de sa bouche."

Il finit par me laisser entrer. Quand mes filles me voient, elles fondent en larmes et Maïlyss me hurle en pleurant de la prendre dans mes bras. Je dis immédiatement à Morgan, malgré la peur, que je souhaite prendre mes affaires et repartir chez ma mère. Mes filles pleurent et disent qu'elles veulent me suivre. Morgan s'emporte alors sur toutes les trois, il nous insulte et jette un objet dans ma direction. Je prépare quelques affaires dans une petite valise et il nous jette dehors. Avec mes filles nous sommes terrifiées et partons direction la gare pour prendre le TGV pour Paris. Arrivé sur place, je décide de tout expliquer à ma mère qui une fois de plus me répète qu'elle m'avait prévenu. Mes proches sont tout de même contents car depuis sa naissance, c'est la première fois qu'ils voient Kally. Je reste quelques jours et je suis persuadées à cet instant que je ne referai pas machine arrière. Mais un jour alors que mes filles sont chez ma sœur aînée, l'interphone de ma mère sonne, c'est Morgan, mon cœur bat, j'ai chaud, je tremble et j'ai peur. Il dit qu'il veut voir les enfants, ma mère lui indique où elles sont. Quelques minutes après, ma sœur me contacte et me dit de venir chez elle, elle a discuté avec Morgan et il semble vouloir s'expliquer avec moi. Je vais donc le rejoindre. On se met sur le palier de la porte et comme je m'y attendais un peu, il me sort son grand discours de regrets, d'excuses et de promesses. Je le regarde et lui dis que je ne changerai pas d'avis. Il se met à "pleurer" et me dis qu'il me laisse réfléchir. Il m'explique aussi que le lendemain je devrais revenir avec lui à l'appartement car il aurait contacté le propriétaire pour rendre le logement suite à notre séparation. Je le crois et je lui que c'est d'accord.
Le lendemain, comme prévu, je prépare les enfants et nous prenons la route direction Valence. Arrivé à l'appartement, je comprends qu'il m'a menti. Il recommence son fameux discours et encore une fois parvient à me convaincre qu'il changera.

" A ce moment-là, je suis stressée car je ne sais pas comment dire à ma famille que je retourne dans cette situation, alors qu'ils sont là pour m'aider à chaque fois."

Quelques temps passent et Morgan, sans surprise, a des problèmes avec des jeunes de notre quartier. Un soir alors que Morgan et moi étions couchés et qu'il était calme nous avons discuté et je lui ai fait part du fait que je ne me sens pas bien dans cet appartement où j'ai failli perdre la vie. Cette chambre, où tout s'est passé, me coupe la respiration. Il me dit qu'il est d'accord pour déménager et changer de logement. Je lui précise bien que je ne veux pas juste quitter cet appartement mais je veux quitter carrément la ville. Je désinscris donc Maïlyss de l'école et explique à sa directrice que je déménage.

Afin de vider le logement, Morgan décide de vendre nos électroménagers et jette le reste du mobilier. Si nous n'avons pas fait un déménagement classique avec un camion, c'est tout simplement parce que comme pour notre précédent déménagement, Morgan avait décidé que nous allions vivre chez le compagnon de sa mère le temps de trouver un nouveau logement. Morgan me précise que je dois chercher partout en France.
Pendant ce temps, nous vivions tant bien que mal chez le compagnon de sa mère. Durant ce séjour, rien ne changeait concernant le comportement de Morgan vis-à-vis de mes filles et moi. Nous sommes le 24 Décembre et avec sa mère, nous préparons le réveillon de Noël. Alors qu'il se rend compte qu'il n'a plus de consommation, Morgan commence à être de mauvaise humeur, parle mal et est agressif. Je sais déjà que cela va me retomber dessus avant même qu'il s'adresse à moi. Il sort faire un tour, parvient à trouver ce dont il a besoin et rentre de meilleure humeur.
Le réveillon commence et se passe bien vu qu'il a ses stupéfiants.

" J'en suis venu à partir de ce moment-là à être en panique dès que je voyais que nous avions plus d'argent et que sa consommation allait se terminer. Je contrôlais à chaque fois car je savais ce qu'il se passerait."

Un soir, Morgan est furieux car il n'a plus de stupéfiants et cette fois, ne parvient pas à en obtenir. Il pète un câble, m'insulte et prend les enfants pour sortir. Mes filles sont en pleur car elles connaissent et ont peur. La tension monte mais sa mère me dit qu'il va se calmer.
Je suis avec sa mère et son compagnon lorsque Morgan appelle sa mère et lui dit que je dois le rejoindre tout de suite. Il fait nuit, j'ai peur, je sais ce qu'il va faire car je le connais maintenant. Je suis en panique et je demande donc à sa mère et son compagnon de venir avec moi. On se dirige vers l'endroit où Morgan voulait me voir et là immédiatement Morgan leur dit de partir et que nous allons juste discuter. Ils repartent mais sans se douter que Morgan venait de leur mentir. Morgan commence à avancer en tenant mes filles par la main et me dit de le suivre. Je suis en panique, mes filles aussi mais nous ne disons rien et on le suit. Nous arrivons dans une petite impasse et là je peux vous dire que j'ai cru qu'il allait m'assassiner devant mes enfants et me laisser là.
Une fois dans cette ruelle il dit alors à mes enfants de se mettre à 1 mètre. Il vient vers moi me frappe, m'insulte. Je me mets immédiatement au sol et protège comme je peux, mon visage. Je crie et lui qu'il y a les enfants qui voient. Il s'en fou et continue. Il me jette des pierres de taille moyenne sur moi. Il me roue de coups de pied, coups de poing et j'en passe. Ce fut un véritable acharnement. Je croise le regard de mes filles et je vois leur peur et leur tristesse. Au bout d'un moment, Morgan finit par s'arrêter et nous rentrons. San un mot, mes filles et moi montons à l'étage. Je les mets au lit et je redescends. Dans la nuit, Morgan me réveille et mem rabaisse, m'insulte et il me dit d'aller sur la terrasse avec lui. Je le suis et là je le vois muni d'une paire de ciseaux. Il me regarde et avec un humour noir il me coupe alors des mèches de cheveux à des endroits différents. Nous retournons nous couchés et je suis en larmes. Je me demande quand tout ça va s'arrêter.

8 ans d'emprise Où les histoires vivent. Découvrez maintenant