Après un assez long moment chez le compagnon de sa mère et plusieurs recherches, je trouve un appartement. Il se situe dans les Ardennes à une heure de Charleville-Mézières.
Maïlyss fait son entrée dans sa nouvelle école.
L'appartement se trouvait dans une maison coupée en deux appartements. L'un au rez-de-chaussée et l'autre au premier étage. Nous étions au Rez-de-chaussée et il était composé de deux chambres, d'un salon qui avait une porte qui donnait directement sur l'arrière et sur la porte de la cave. Il y avait un petit jardin collectif qui donnait accès au bord de la Meuse et une petite cabane à outils.
Je vous décris l'appartement afin de mieux comprendre les scènes que je vais raconter.
La commune était assez ancienne, Morgan décide de prendre le train pour visiter les alentours. En rentrant, il me dit qu'il y a à quinze minutes en train d'ici, une commune un peu plus habitée et qu'il s'est déjà fait quelques amis. J'ai vite compris de quel genre d'amis il s'agissait.Nous sommes dans le jardin et Morgan décide de créer une sorte d'abri avec des palettes et des branches d'arbres. Durant la création de cet abri, j'étais l'esclave de Morgan. Il m'ordonnait des choses, pour me demander un objet il criait et était insultant.
Dans l’après-midi, Morgan est de nouveau en colère pour une raison que j’ignore. Il s’en prend à moi, me pousse dans notre cave et m’enferme. Je lui dis d’ouvrir mais j’entends qu’il prévoit de sortir avec les enfants. Avant de partir, Morgan venait plusieurs fois dans la cave pour me jeter de l’eau sale qui provient du seau à serpillère. Il referme la porte et s’en va. A son retour il me fait sortir de la cave, couche les filles et là c’est le drame dans ma tête. Morgan vient me rejoindre dans la chambre, une bouteille d’alcool vide à la main, il m’ordonne de me sodomiser avec. Je suis en pleure et je lui dis que je ne veux pas faire ça mais il me dit que je n’ai pas le choix car sinon c’est lui qui le fera. Connaissant sa brutalité, je préfère lui obéir. Au bout d’un moment, j’arrête car je vois que je saigne. Morgan me fixe et se mit à rire.
Un autre jour, Morgan est en colère car il n'a pas de stupéfiants et il décide d'en trouver. Il part donc voir ses amis qui ne le fourniront pas sans paiement. Il rentre alors et me dit que nous allons prendre le train en direction de Charleville-Mézières. Je pense que nous allions nous balader avec les enfants, mais pas du tout. Morgan me demande de demander de l'argent aux passants et ce jusqu’à ce que j'obtienne au moins dix euros. Pour la première fois de ma vie j'allais faire ce qu'on appelle "la manche". Je lui dis que je ne peux pas faire ça et dans son regard je vois que je n'ai pas le choix. Je parviens donc à obtenir ce qu'il m'a ordonné, Morgan se fournit en stupéfiants et nous rentrons. Il avait pris ça pour une habitude et m'ordonnait de le faire à chaque fois qu'il avait besoin. Il faut savoir que la plus grande partie des ressources sociales qu'on percevait, Morgan l'utilisait pour ses conneries.
Encore une fois, il veut que j'aille faire la manche et que je lui amène sa dose. Mais cette fois, il ne vient pas avec moi me dis d'y aller seule. J'y vais et dans le train, je cogite, j'ai honte mais j'ai surtout peur. J'arrive à Charleville-Mézières et là je rode avant de me lancer. Je me balade dans le centre-ville et petit à petit je demande donc des sous aux passants, j’avais tellement honte de faire ça, mais la peur a vite pris le dessus. Au bout d'une heure j'ai 10 euros mais il me reste encore une chose à faire et pas des moindres...trouver des stupéfiants pour Morgan car il m'a bien précisé que je ne n'ai pas intérêt à rentrer sans.
Désespérée et paniquée, je pars à la recherche de ce qu'il me demande. Premier essai, je ne trouve pas. Seconde tentative, toujours rien, je commence à pleurer car les menaces de Morgan raisonnent dans ma tête. Cela fait maintenant plus d'une heure que je cherche mais rien. En pleure, je me dirige vers la gare pour rentrer quand je vois un groupe de jeune assis sur un banc, une odeur que je connais frôle mes narines, BINGO ! Je vais vers eux et enfin je trouve, je sais à cet instant que je ne vais pas me faire frapper en rentrant.
VOUS LISEZ
8 ans d'emprise
Non-FictionHistoire vraie...Âgée de 16 ans, je rencontre celui qui me fera vivre un enfer pendant 8 ans. Dans cette histoire je vous raconte avec détail mon calvaire.