| Promenons-nous dans les bois | Let's walk into the woods

Chapitre 2 | Foyer doux Foyer

Ce soir là, le vent soufflait violemment, et la pluie tombait en trombe. Les habitants de l'île avaient pris refuge dans leurs demeures ou d'autres endroits où ils seraient certains d'être à l'abri.

Ania avait quitté sa maison en début de soirée. Elle se réfugia dans une petite tanière située sous l'arbre qui se trouvait derrière son habitation. C'était un havre qu'ils avaient construits elle et son paternel, pour les jours orageux.
A l'intérieur, il y avait deux matelas fait de feuilles et recouvert de couverture épaisses. Le plus petit était celui d'Ania, tandis que l'autre qui était à son père Bad, avait rarement été utilisé. Le Grand Méchant Loup passait ses nuits à l'extérieur, ou dans les tavernes. Comme à son habitude il préférait errer en loup solitaire, bien qu'à une époque il eu appartenu à une meute avant d'être envoyé sur l'île. D'autres  "loups hybrides" résidaient dans la forêt, bien qu'ils eurent choisit le Bad comme guide et chef, celui-ci se plaisait dans la solitude, raison pour laquelle sa demeure était éloignée de celles de la meute. L'hybride est à l'origine un humain qui a la capacité de se métamorphoser en loup, et qui possède un métabolisme plus développé que la moyenne : vitesse, résistance au froid, odorat et ouïe.
Contrairement à ceux d'Auradon, les hybrides de l'île de l'oubli ont perdu la capacité de se transformer en loup, l'absence de magie en étant la cause.

Enfant née sur l'île, Ania n'eut jamais l'occasion de changer de forme. Elle dû se contenter des souvenirs contés par son père sur la sensation de liberté que l'on ressentait, en devenant entièrement un loup. Celui-ci en parlait avec une lueur dans les yeux, et avec rage en maudissant le dôme magique autour de l'île, qui le privait de cette jouissance.
lorsqu'elle était enfant, Ania aimait écouter les histoires que lui racontait son père. Celle du petit chaperon rouge était sa préférée, car il en modifiait toujours la fin :

" ..et le Loup alla se reposer dans sa tanière, après avoir avaler le chaperon, la grand mère et le chasseur"

Elle savait que cette version était fausse, mais s'en moquait. C'était la seule fois où son père souriait de bonheur, et elle ne voulait gâcher ses moments pour rien au monde. Leur relation père fille était plus tôt équilibré. Ils se chamaillaient certains temps pour des broutille ou s'envoyaient des vannes, mais dans certains cas, Bad savait se montrer sévère, même trop.

La louve s'installa dans son lit, et sortit de sa poche la capsule magique qu'elle avait trouvé pour l'observer. Plus tôt en début de soirée, Shun avait décidé de rentrer chez lui, lorsqu'il avait entendu le ciel gronder. Le bruit était si fort, que ça lui rappelait les grognements furieux de son père Shan Yu. Il avait laissé son amie se réfugier dans sa tanière, tandis qu'il retournait dans son village perché dans les montagnes.

L'île était bien plus grande qu'elle ne le paraissait, et ruisselait de lieux mysterieux et plus ou moins...beaux ? À visiter. La seule chose qui rendait cette île désagréable, était ses habitants. La sécurité y était moindre, et l'insalubrité des lieux n'y changeait rien. Tous, avaient appris à vivre dans la crainte, et la loi du plus fort. Survivre était primordial.

Ania prit le temps de réfléchir, en jouant avec l'objet magique entre ses doigts. La magie est une chose instable et dangereuse. Mais comment peut-on savoir si cet objet est réellement une menace ? Demain la limousine viendra récupérer les enfants qui avait été choisi sur l'île; songea t-elle. Mais cela l'intéressait peu, puisqu'il leur avait été interdit d'y mettre la pagaille. La seule chose qui garantissait la réussite de se transfert académique, était la diminution des rations alimentaires en guise d'avertissement. Auradon l'avait bien comprit. Évidemment, le roi Ben n'avait pas encore plein pouvoir sur les lois qui régissaient la gestion de l'île et sa population, encore moins depuis l'accident qui s'était produit avec Uma. L'échange scolaire était tout ce qui permettait de donner une chance aux enfants de s'en sortir. Mais était-ce suffisant ?