Chapitre 6 : Le Camp Militaire

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Artrow

Ce fut la lumière du soleil qui me réveilla ce matin. D'abord, je me rendis compte que je n'avais ni fermé les volets, ni fermé la fenêtre et ni encore poussé les rideaux.

Décidément, j'étais épuisée hier soir.
Il semble être tôt, quand je me redresse en position assise sur ce lit, et je suis en pleine forme !

Je meurs de faim aussi, mais avant de découvrir ce nouveau paradis, une douche me ferait le plus grand bien.

J'ouvre les portes de l'armoire et ne peux m'empêcher de me dire qu'ils ont cerné mon type de vêtements.

Je saisis un tee shirt blanc et une chemise à carreaux noire et blanche, de l'autre main j'attrape un jean déchiré et des sous vêtements.

Autant se le dire de suite, c'est un vrai luxe.

Il me faut vingt bonne minutes sous le jet d'eau pour retirer toute la crasse de mon corps et de mes cheveux, puis je profite encore de cinq minutes de l'eau chaude.

Je m'habille plutôt rapidement après m'être séchée. Je toise la brosse à dent et la brosse à cheveux d'un regard hésitant.

Oh et puis mince, il est temps de reprendre une allure correcte ! Une fois mes dents lavée, je lève la tête vers le miroir pour brosser les cheveux blottis dans la serviette.

Ça fait des semaines, voir des mois que je ne m'étais pas regardée dans un miroir.
J'ai deux mauvaises blessures au visage, une a la lèvre et une autre à l'arcade gauche. Une partie de mon sourcil droit à disparu à cause d'une cicatrice d'il y a quelques mois.

Mes tâches de rousseurs sont encore plus voyantes qu'avant et j'ai toujours des joues rougies par le soleil et le froid du soir.

-Ça suffit Jordy, éloigne toi de ce truc, soufflait je à moi même.

Puis je tourne la tête et retourne dans la chambre. Je remarque que le réveil indique dix heure trente, des éclats de rire, des voix élevées, des chants retiennent mon attention, alors qu'elles viennent de l'extérieur.

Un sourire vient glisser sur mes lèvres quand je remarque un bon nombre d'enfants qui s'amusent dehors comme si le monde était encore comme avant.

Je ne sais pas si ça me rend heureuse, ou si ça me donne encore plus envie de me battre pour leur offrir un plus bel avenir.

-Toc, toc, belle gosse, appelle de l'autre côté de la porte une voix masculine.

Je lève les yeux au ciel sachant de qui il s'agit, puis je pars ouvrir à Jonas.

Il apparaît de l'autre côté, avec un sourire à tomber et des fossettes adorables, adossé contre la plainte.

-Trop marrant, lancé je en riant, toi aussi t'as pris une douche ?
Le garçon hoche la tête et montre ses nouveaux vêtements, un simple tee shirt bleu et rouge avec un jean délavé.

-Viens me faire un câlin, propose t'il en ouvrant grand ses bras.

J'arque un sourcil, incertaine, mais finit par céder. A peine suis je arrivée contre son torse qu'une odeur de parfum masculin m'enveloppa et envahie mes narines.

Je me recule, surprise et tousse deux fois.
-Pouah ! T'as mis la dose, mec ! Balançait je en pincant mon nez.

Il joue avec ses sourcils, comme pour me dire qu'il avait tout manigancé.
Un gosse, Jvous jure.

-Hey ! Appelle une nouvelle voix, les nouveaux, l'infirmière vous attend.

Je tends le cou en dehors de ma chambre et fais face à une fille, d'une douzaine d'années, aux yeux et cheveux bleu et au teint mate.

Puis, la jeune s'en va aussi vite qu'elle était arrivée.
Jonas lève les sourcils et hausse les épaules.

Enfin, il s'écarte de l'entrée et me propose d'y aller tout en jouant avec ses clés.

Je me demande à quoi servent les deux autres clés du trousseau.
De toute façon, je n'ai pas le temps de m'en soucier plus, car déjà Jonas me tire le bras pour faire le chemin inverse à hier soir.

Après dix minutes de recherche, nous tombons sur l'infirmière qui nous conduit dans son bureau. D'abord, elle s'occupe des blessures de Jonas, plus importantes que les miennes.

Il s'en sort avec trois points de sutures   sous son œil qui partiront avec le temps.

Puis, vint mon tour. Pour être honnête, la personne qui me soignait ces derniers temps était Jonas, et depuis personne d'autre n'a posé la main sur moi.

Alors, excusez moi d'être peu confiante à l'idée qu'on me barbouillé de crème et qu'on me teipote le visage, même avec les plus belles résolutions du monde.

Pourtant, la femme me prouve sa douceur et ne me fait même pas mal. Ses touchés sont armonieux, comme une caresse, je ne la sens même pas tamponner mon visage avec son gel désinfectant.

Une fois un petit pansement fait sur ma pompette gauche, l'infirmière nous fais asseoir sur deux chaises face à son bureau.

-Qui y'a t'il ? Demandé je en pensant qu'elle avait découvert chez l'un d'entre nous quelque chose de grave.

-Rien de méchant, assure telle avec un sourire, il ne s'agit que du commandant de la base militaire d'à côté qui souhaite vous poser des questions.

Je hoche la tête, peu convaincue, mais heureusement Jonas est la pour glisser sa main dans la mienne et me rassurer volontiers.

À peine deux minutes après, la porte de l'infirmerie s'ouvre et laisse apparaître un homme grand et fort, avec des médailles sur le torse et accompagné d'un simple soldat, désarmé.

L'infirmière fait le salut militaire puis se rassied. Le commandant tire une chaise pour s'asseoir face à nous deux.

-bonjour, je suis James Brown, se présente t'il en nous tendant sa main, et vous ?

Jonas sert sa main et je l'imite.
-Moi c'est Jonas, et elle c'est une amie d'enfance, Jordy, on est ensemble depuis le début, avance Jonas.

Le commandant hoche la tête puis continue :
-D'où venez vous ? Avez vous tués des personnes ?

Cette fois ci, c'est moi qui prend la parole :
-Seattle, on est passé par Glendale puis Los Angeles et on a atterrit dans un village abandonné où on nous a récupéré puis amenés ici, et oui, pour ma part.

Il semble étourdit par ma dernière réponse, mais Jonas le rattrape bien vite :
-Elle l'a fait car le petit était contaminé et qu'il ne voulait pas finir comme sa famille, ses amis et tout les autres, lâche t'il, vous auriez sûrement fait la même chose.

Le commandant se contente de hochet la tête puis passe à sa dernière question :
-Et vous les enfants, comment vous vous sentez ?

Jonas se contente d'opiner alors que je réponds franchement.

-Comme deux ados abandonnés en plein territoire contaminés, sans aucune aide sans contact radio, presque sans moyen de survie et on passera au dessus de la santé mentale, je suis toujours dépassée par ce qui est arrivé, terminais je.

Le commandant est finalement satisfait et nous souhaite une bonne journée, il sort peu après de la salle.

L'infirmière nous affirme que c'est fini et nous conduit à l'extérieur.
Jonas et moi passons les portes du complexe et nous retrouvons dans la grande cour.

Nous sommes déjà connus, car pratiquement tout les enfants s'arrêtent de jouer pour nous regarder arriver.

Je m'attendais à tout, sauf à ça.



Trought the infection{TWD}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant