Chapitre 15

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Hermione claqua rageusement la porte de son appartement au nez de Drago. Si ce geste énerva le blond, ça ne l'empêcha pas d'entrer à l'aide de la clef qu'il possédait. Il claqua violement la porte à son tour, et suivit la sorcière dans la cuisine.

- J'ai failli me prendre la porte en pleine figure. Ça te prend souvent ! s'emporta-t-il.

- Crois-moi, il vaut mieux que ce soit la porte plutôt que ma main ! répondit-elle sur le même ton.

- Je suis terrifié Granger, vraiment, persifla-t-il avec un rictus.

- Tu devrais. Souviens-toi en troisième année, tu as fui comme Ombrage devant un centaure !

- J'ai fui simplement parce que je ne frappe jamais sur une fille, même pour rendre les coups et même s'il s'agit d'une sorcière particulièrement agaçante comme toi.

Hermione se contenta de s'emparer de légumes qu'elle commença à couper avec hargne. Drago la regarda faire un moment, se demandant ce qui pouvait avoir mis la sorcière dans cet état. La journée avait bien commencé, ils ne s'étaient pas dit un mot plus haut que l'autre, ils avaient visité des appartements qui ne lui avaient pas plu. Rien d'inhabituel en somme.

Dans un premier temps, il décida de laisser Hermione dans son état sans lui demander ce qu'elle avait, mais lorsqu'il l'entendit renifler, il céda.

- Pourquoi tu pleures ? demanda-t-il en posant ses mains sur ses épaules.

- Parce que je coupe des oignons, répondit-elle en dégageant les mains du blond sur elle.

- Qu'est-ce qui te contrarie ? questionna-t-il en se rasseyant d'une voix lasse.

- Tu me poses la question ! s'exclama-t-elle.

- Apparemment. Alors réponds, parce que tu sais que ma patience a des limites vraiment restreintes, insista-t-il pour qu'elle réponde.

- Ça fait plus d'un mois et on a visité vingt-trois appartements, dont certains étaient très bien et à des prix très raisonnables. Pourtant, tu trouves toujours quelque chose qui ne va pas...

- Parce qu'il y toujours quelque chose qui ne va pas, contra le blond.

- J'en viens à me demander si en fait, tu n'as pas changé d'avis sans oser me le dire..., continua-t-elle sans faire attention à l'intervention du blond.

- C'est n'importe quoi !

- Si c'est le cas, dis-le simplement au lieu de trouver des choses aussi ridicules que l'étroitesse des marches d'escalier ! termina-t-elle.

Drago prit la main d'Hermione et la força à s'asseoir face à lui. Elle avait eu l'intention de résister mais le regard déterminé de Drago la fit céder.

- Pour commencer, sache que le problème ne vient pas du fait que j'ai changé d'avis. Si c'était le cas, je serais déjà retourné chez mes parents. J'ai toujours envie d'emménager avec toi, assura-t-il.

Hermione acquiesça et l'encouragea à continuer. Elle était soulagée que le problème ne vienne pas de là, mais il venait de quelque part, ça ne faisait aucun doute.

- J'ai grandi dans un manoir, entouré de luxe. S'il y a bien des choses que je n'aime pas dans la façon dont j'ai grandi, le luxe n'en fait pas partie. Comprends donc quand j'ai du mal à nous imaginer dans des appartements si petits, sans terrain ou avec une mauvaise exposition. J'ai du mal à me projeter dans de tels endroits...

- Drago, tu vis ici et ce n'est pas grands, fit gentiment remarquer Hermione.

- Je vis chez toi, pas chez nous, nuança-t-il.

Le premier qui dit je t'aime a perduOù les histoires vivent. Découvrez maintenant