Chapitre 18

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Drago était allongé dans son lit, chez ses parents. Il venait de jeter une énième lettre d'Hermione sans même prendre la peine de la lire. Elle était aussi venue une fois taper à sa porte, cependant, au lieu de l'affronter, il avait ordonné à son elfe de lui mentir en disant qu'il était absent.

En réalité, il avait envie de l'écouter, il espérait qu'elle puisse mettre un terme à la douleur qui l'habitait depuis ce jour-là, seulement sa fierté voulait faire du mal à Hermione autant qu'elle lui en avait fait. C'était puéril et ridicule, une vraie perte de temps, mais il ne parvenait pas à se contrôler.

C'est une semaine après tout ça qu'il se fit piéger. Il reçut un hibou de l'agent immobilier avec qui il avait conclu la vente, lui demandant de le rejoindre que le terrain. Se demandant pourquoi il voulait le voir là-bas, surtout à dix-heures passées, il s'y rendit, en se disant que ce serait l'occasion pour lui de renoncer à cette acquisition.

Lorsqu'il vit Hermione, il tenta de transplaner pour repartir, mais n'y parvint pas.

- J'ai lancé un sortilège anti-transplanage, expliqua-t-elle en se rapprochant.

Sans dire un mot, Drago s'éloigna à la marche, mais il arrêta en sentant la main d'Hermione prendre la sienne. Comment un simple touché pouvait lui manquer à ce point ? Il se maudit d'être aussi faible.

- Drago, je t'en supplie, écoute-moi, et si après, tu as toujours envie de me fuir, je ne te harcèlerais plus, promit-elle.

- Bien, je suis tout ouï !

- Ma réaction n'avait rien à voir avec mes sentiments pour toi. Je peux aussi t'assurer que je ne ressens plus rien pour Ron depuis... depuis toi en fait.

Drago acquiesça, attendant la suite.

- C'est juste que la seule fois où je me suis projetée, j'ai été déçue. Je suis tombée de haut et après, tu es arrivé. Je me suis récemment rendu compte que ton blocage m'avait bien rendu service, grâce à ça, j'évitais de penser au futur. Je ne savais même pas que j'avais un problème à ce niveau-là jusqu'à ce que tu parles d'avenir. Lorsque tu l'as fait, j'ai simplement eu peur de me projeter et de te perdre.

Il ne comptait certainement pas l'avouer, mais il était rassuré. Penser qu'elle pouvait encore ressentir ne serait-ce qu'une infime quantité d'amour, autre que de l'amitié pour Weasley, l'avait rendu fou de rage et de jalousie. Cependant un problème demeurait.

- Le fait est que penser à un avenir te fait toujours peur, fit remarquer Drago.

- Certains problèmes n'en sont que si on les ignore. Je n'ignore plus le mien et maintenant que j'en ai pris conscience, j'ai réalisé que c'était complétement ridicule. Je n'ai plus peur, lui assura-t-elle.

- Prouve-le moi, la défia-t-il.

Avec un sourire, elle lui tendit une main qu'il prit après une seconde d'hésitation. Elle le conduisit un peu plus loin sur le terrain, près de l'endroit d'où la vue était la plus impressionnante. Elle sortit sa baguette et fit un grand geste avec.

Drago vit alors un nombre incalculable de bougies au sol s'allumer, et il se rendit compte après un temps d'observation que cela ressemblait à un plan de maison, grandeur nature.

- Ici, c'est l'entrée, expliqua Hermione en se plaçant dans l'une des pièces imaginaires.

Drago acquiesça et la suivit, complétement ébahi.

- Là-bas, c'est le salon, adjoint à une cuisine à l'américaine. J'aime préparer le repas lorsque tu es dans le salon à faire semblant de ne pas me regarder, expliqua-t-elle en souriant.

Le premier qui dit je t'aime a perduOù les histoires vivent. Découvrez maintenant