« Jamilah: Mariée de force à mon ennemi. » [I]

Partie 54

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J'ai longtemps hésitée avant de pouvoir ouvrir mes yeux.

Ils étaient tellement lourds.

Le jour s'était déjà levé et j'étais toujours couchée sur le lit.

J'entendais des voix juste à côté de moi.

Y'avait Ali et une dame, d'environ la cinquantaine ou la soixantaine je crois.

La discussion se faisait en espagnol. Je comprenais certains mots vu que j'ai apprise la langue.

...- elle a perdu le bébé*

Ali a posé son regard sur moi après avoir entendu cette phrase.

Quand il a vu que j'étais réveillée, son expression a changé.

Il avait pris un air désolé, comme pour s'excuser de ce qu'il avait fait.

La dame a suivi le regard d'Ali jusqu'à moi.

Elle m'a souri et s'est assise sur la chaise juste à côté.

(Là où il y'a * c'est une discussion en espagnol. S'il y'en a pas, c'est le français)

...- tu vas bien ma chérie*

Je dis oui en remuant légèrement la tête.

...- je m'appelle Anabella. C'est moi qui ai pris soin de toi quand t'as perdue connaissance*

J'avais du mal à parler.

Ma gorge était nouée et j'avais vraiment envie de pleurer.

C'est avec une voix à peine audible que je réussis à sortir quelques mots.

- qu'est-ce qui s'est passé?*

Elle a regardé Ali, il lui a fait un signe de la tête.

Anabella- tu- tu as fait une fausse couche*

J'ai passé mes doigts sous mes yeux pour faire disparaitre les larmes qui venaient de se verser.

Je venais de me rendre compte que, j'ai encore perdue un enfant.

Anabella- je suis vraiment désolée. Si t'as besoin de quoi que ce soit, tu peux me le dire d'accord?*

J'acquiesce encore avec la tête.

Elle m'a fait une bise sur la joue avant de se lever.

Elle a ensuite échangée quelques mots avec Ali puis elle est sortie de la chambre.

Nous laissons donc tous les deux.

Je jouais avec mes doigts en regardant ceux-ci, et j'essuyais mes larmes de temps en temps.

Ali- je suis désolé. Ce n'est pas ce que je voulais.

- mais tu l'as quand même fait. Combien de fois je t'ai demandée d'arrêter?

Ali- je n'étais pas dans mon état normal.

- CE N'EST PAS UNE RAISON. T'AS TUÉ MON BÉBÉ, TU L'AS TUÉ.

J'ai fondue en larme après ça. J'avais trop accumulé depuis tout à l'heure.

Il a voulu se rapprocher de moi mais je l'ai stoppé dans son élan.

- n'essayes même pas de t'approcher de moi. Pleure Je ne veux plus te voir.

Il me regardait toujours avec son air désolé.