Clonez moi.

Chapitre 2. Charlie

Je veux mourir.

Je déteste les cours de génétique. Pourquoi je suis là déjà ? Ah oui, c'est vrai, parce que ma mère m'a obligée.

En plus comme c'est une option que peu de gens prennent, ni Alice, ni Charlotte, ni Tony ne sont là.

- Hé petite, petite ! Chantonne dans mon oreille l'autre idiot pour la dixième fois au moins.

Car oui, bien sûr , puisque mon karma est archi nul, Kai est dans la classe et il est assis juste à côté de moi...

- Ferme la, j'écoute.
Je lui réponds de m'oublier, une fois de plus.
Il ricane et pousse doucement mon bras pour que je me concentre sur lui. Je serre les dents pour ne pas lui dire d'aller voir ailleurs si j'y suis.

À force de pousser mon bras, il me déséquilibre et voilà que je me retrouve à reculer brusquement pour ne pas que mon menton dise bonjour à la table violement.
Ce mouvement brusque attire évidemment tous les regards de la classe vers moi.

Oh misère... Je veux disparaître. Pourquoi ce genre de chose n'arrive qu'à moi !?

Le professeur, n'ayant rien remarqué, continue son cours sur les prasinoglobines, autrement dit le sang.

- Ah là là, petite tu vas finir par me tuer avec toutes tes maladresses, pouffe Kai.

- Je te signale que c'est ta faute, alors maintenant laisse-moi tranquille. Je rétorque agacée.

- Si tu veux, mais à une condition... Dis-moi de quoi tu as parlé avec Tony ? Ça a un rapport avec hier ?

- Tu n'as qu'à lui demander, après tout c'est ton meilleur ami, même si je le plains. Tu es vraiment barbant comme type!

Je me détourne vers le tableau, mettant un terme à cette discussion houleuse. Cet abruti fini vient de me refaire penser à cette discussion avec Tony que je préférais oublier.

''- Tony, il faut que je te parle, c'est important, l'abordé-je.

- Ah ! tu tombes bien Charlie, je te cherchais justement.

- Ah bon ? Mais pourquoi ?

-Tu nous as attiré de sacrées rumeurs avec ta chute de hier, les autres n'ont pas fini de se moquer de nous, je ne te dis pas bravo.

- Oui je sais, mais... Tenté-je de le couper.

-Ne me coupe pas la parole Charlie, tu sais que je déteste ça. Tu ne pourrais pas faire un effort parfois c'est pas compliqué quand même de se tenir sur ses deux pieds, tonne-t-il.

- Oui, je sais, excuse-moi, répondis-je penaude.

- Oui bon, ça va pour cette fois, ajoute-t-il. Tu voulais me dire quoi au fait ? Me demande-t-il avec son sourire d'acteur.

- Oh rien, ne t'inquiète pas, je voulais juste m'excuser pour être tombé justement.

Il me sourit, m'embrasse et part. Moi je reste là, encore plus effrayée que tout à l'heure par cet homme encapuchonné.''

Oui, je me suis dégonflée, mais si je lui avais confié mon inquiétude, il m'aurait dit que j'étais folle. Mieux vaut attendre qu'il soit de meilleure humeur.
De plus, il avait déjà cette affaire de rumeur sur le dos, je n'allais pas l'accabler encore plus à cause de mes stupides histoires. C'est mon rôle de petite amie après tout.

Perdue dans mes pensées, je me rends compte que tous les élèves ont les yeux rivés sur une feuille et qu'ils semblent être en train de faire une composition.