Bon revenons à nos moutons nk.
Au temps anciens, bien anciens, dont ils n'ont certainement pas perdu la mémoire, les ânes comme tous les êtres sur terre, vivaient libre dans un pays où rien ne manquait.
Quelle premier faute commirent ils ? Nul ne l'a jamais Su et nul ne le saura jamais peut être. Toujours est-il qu'un jour une grande sécheresse dévasta le pays sur lequel s'abattit la famine. Après des conseils et des palabres interminables, il fut décidé que la reine Fari et des courtisans, s'en iraient à la recherche de terre moins désolées de région plus hospitaliers de plus nourriciers.
Au royaume de N'ger qu'habitaient les hommes, les récolte semblaient plus belle qu'en aucun pays. Fari voulut s'y arrêter. Mais comment disposer sans risques de toutes ces bonnes choses qui appartenait aux hommes ? Un seul moyen peut-être :se faire homme soi-même. Mais l'homme cédé il volontaire à son semblable ce qui lui appartient, ce qu'il a obtenu à la sueur de ses bras ? Fari ne l'avait jamais entendu dire. À la femme peut-être, l'homme ne devait rien refuser, puisque, de mémoire d'être vivant, L'on n'avait jamais vu un mâle refuser quelque chose à une femelle ou la battre à moins qu'il ne fût fou comme un chien fou 😀😁😁. Fari décida donc de rester femelle et de se métamorphoser en femme, sa suite également.
Narr, le maure du roi de N'ger, était peut-être le seul sujet du royaume à pratiquer sincèrement la religion du coran. À cela, il n'avait aucun mérite, puisqu'il devait se montrer digne de ces ancêtres qui avaient introduit par la force L'islam dans le pays. Mais Narr se distinguait encore des autres par sa couleur blanche d'abord, ensuite par ceci qu'il ne pouvait pas garder le plus infime des secrets they Narr yi dé😂😂. Et de nos jours encore ont dit d'un rapporteur " qu'il a avaler un maure "
Narr était donc pratiquement fervent et ne manquait aucune des cinq prières de la journée. Quel ne fut pas son étonnement, un matin, en allant faire ses ablutions au lac de N'guer, d'y trouver des femmes qui se baignaient. La beauté de l'une d'elles qu'entouraient les autres était telle que l'éclat du soleil naissant en était terni. Narr oublia ablutions et prières et vint en courant réveiller Bour, le roi de N'guer :
— Bour ! Bilahi ! Walahi ! (en vérité ! Au nom de dieu) si je mens, que l'on me coupe le cou !
J'ai trouvé au lac une femme dont la beauté ne peut se décrire ! Viens au lac, Bour ! Viens ! Elle n'est digne que de toi
Bour accompagna son maure au lac et ramena la belle femme et sa suite. Et fut d'elle son épouse favorite.
Quand l'homme dit à son caractère :"attends moi ici " a peine a t-il le dos tourné que le caractère marche sur ses talons. L'homme n'est pas le seul à souffrir de ce malheur. L'âne, comme les autres créatures, le partage avec lui. C'est pourquoi Fari et courtisanes, qui auraient dû vivre heureuses et sans soucis à la cour du roi N'guer, s'ennuyaient et languissaient chaque jour davantage. Il Leur manquait tout ce qui fait la joie et le bonheur pour une nature d'âne : braire et péter, se rouler par terre et ruer... Aussi demandèrent elles un jour à Bour, prétextant les grandes chaleurs, l'autorisation, qui leur fut accordée, d'aller se baigner tous les jours au crépuscule dans le lac.
Ramassant les calebasses, les marmites et tout les ustensiles sales, elles allaient ainsi, tout les soirs, au lac où, rejetant boubou et pagne, elle pénétraient dans l'eau en chantant :
Fari hi ! Han !
Fari hi ! Han !
Fari est une ânesse,
Où est Fari la reine des ânes
Qui émigra et n'est pas revenue ?
(wolof)
Fari Hi ! Han !
Fari hi ! Han !
Fari rey mbam la
Fari rey mbam la
Ana djeck gou mbam Ba mbidani wone thie takh ma
Fari rey mbam la
Fari rey mbam la