Chapitre 6

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Le couple avait paniqué pendant une heure. Le meurtrier aimait ça. Il les avait observés depuis le début. Le couple avait essayé de résoudre le problème de réseau et il avait essayé d'ouvrir les portes de l'hôtel. Les Delaune avaient fait une sacrée tête lorsqu'ils s'étaient rendus compte qu'ils étaient pris dans un piège. Manon Delaune avait dit à son mari : "Il faut rentrer à la maison. Quelqu'un essaye de nous effrayer." Son mari lui avait répondu : "Tu es sûre qu'il y a quelqu'un ? Le coin est désert !" "Alors pourquoi les portes sont-elles fermées ?" Le meurtrier s'était amusé à leur faire peur en leur envoyant des bruits tirés d'un magnétophone à travers la porte. Hors de question de tuer ses victimes tout de suite. Les effrayer faisait partis de son jeu. Le meurtrier en avait fini avec les Delaune. Bientôt il trouverait un nouveau milieu abandonné et de nouvelles victimes : Des couples. Il les détestait à mort. Tout ça à cause de son passé. Le meurtrier prit sa voiture et fit son tour. Mieux valait se mettre au boulot le plus tôt possible.

***
Karine et Johann se retrouvèrent au bureau. Ils eurent la compagnie de Marie Thérèse Martinez, la procureur. Avec elle, on ne rigolait pas. Elle ne portait jamais le sourire. Martinez était loin d'être gentille et il fallait absolument la respecter. Personne ne l'aimait. C'était une femme sans cœur, sauf avec le chef de police puisqu'elle éprouvait des sentiments. Karine et Johann étaient déjà démoralisés par cette journée. La procureur n'amenait jamais de bonnes choses au commissariat. Elle était là pour transmettre le stress. Elle pouvait faire trembler les oreilles lorsqu'elle hurlait.

- Je vous écoute. Où en êtes-vous ? aboya-t-elle.

Les deux partenaires s'échangèrent de regard. L'enquête en était seulement à son deuxième jour qu'elle piétinait déjà, cette procureur.

- On attend les résultats de l'autopsie et de l'analyse...

- Assez Baker ! Je le sais !

Était-elle obligée d'hurler ? Le téléphone sonna. Karine se précipita dessus :

- Capitaine Rey, je vous écoute.

- C'est Duroy. Venez me rejoindre au laboratoire.

- D'accord. A tout de suite.

Karine posa le téléphone. Elle allait enfin libérer son équipe des griffes de la procureur. Cette dernière les regarda partir en soupirant. L'enquête allait peut être avancer pour une fois !

- Elle nous observe toujours ? demanda Karine.

- Marie Thérèse nous dévore avec ses yeux de tigresse ! fit Johann en montant dans la voiture.

Les deux partenaires se mirent en route. Heureusement que Duroy les avait appelés sinon ils seraient restés des heures avec cette vipère de procureur. Ils arrivèrent au laboratoire au bout de cinq minutes. Le médecin légiste leur serra la main et il les emmena vers les corps.

- On a retrouvé des marques de morsure sur les jambes de la femme, annonça Duroy sur un ton très grave.

Johann et Karine furent surpris.

- Elles sont récentes. Elles proviennent d'une mâchoire d'animal.

Un chien ? Non, peut être pas. Duroy pensa au crocodile. Les deux partenaires furent encore une fois surpris. Karine se pencha pour observer ces morsures. Elles étaient horribles. Etaient-elles déjà là avant le meurtre ? Johann posa la question.

- Votre meurtrier a tué le mari en premier, commença Duroy. Ensuite, il s'est amusé avec la femme.

- Il lui aurait fait ces morsures avant de la tuer ? demanda Karine.

- Oui. Il voulait sûrement la faire souffrir.

Nos partenaires quittèrent le laboratoire. Quel monstre était ce meurtrier au point de se promener avec une mâchoire de crocodile ? Dans leur métier, on voyait tout. Ce meurtrier était sûrement un passionné de reptile. Notre équipe allait se renseigner au sujet des parcs possédant des crocodiles. Peut être qu'elle serait sur une bonne piste. Mais avant, elle passerait voir le garagiste.

Si l'amour est un crime, fais-moi s'en ta victimeWhere stories live. Discover now