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[TW : AUTOMUTILATION, SUICIDE]

[Ndla : ce texte est adressé à ceux qui voient les blessures d'automutilation sans réagir et qui jugent ceux qui les ont]

Tu ne peux pas me dire que je suis faible. Tu sais pourquoi ? Parce que tu vois ces lignes sur mes bras. Et tu sais ce que ça veut dire. Ça veut dire "aidez moi". Ça veut dire " regarde moi, vois comme je souffre". Ça veut dire "je vis des choses difficiles et j'essaye de tenir".

Parce que me faire du mal est une façon de m'empêcher d'aller plus loin. Oui, tu as bien compris, c'est pour m'empêcher de me foutre en l'air. Parce que ça me fait me sortir vivant.e. Parce que c'est la chose que j'ai trouvé pour me raccrocher dans ma chute. Un mince filet d'eau dans un désert de désespoir.

Et tu ne peux pas dire que je suis faible. Car tu as vu ces lignes. Et tu n'as rien fait. Tu n'as rien fait parce que "c'est juste pour attirer l'attention". Évidemment que c'est pour attirer l'attention. Pour que tu vois que j'ai besoin d'aide, pour que tu le sache, pour que tu m'aide. Et tu n'as rien fait.

Ces marques sont la partition de ma vie et j'écrirai les notes jusqu'à la fin de la musique, quoi qu'il m'en coûte. La fin de la musique... Elle s'approche de plus en plus. La fin de la musique que produisent les battements de mon coeur, qui bat dans le vide depuis longtemps. La fin de la musique de mes poumons qui s'éssoufflent pour rien. La fin de tout.

Et tu savais que ça allait arriver. Et tu n'aura rien fait pour moi.

Quand les Mots Rencontrent les MauxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant