Quand les Mots Rencontrent les Maux

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[Ndla : la ville de Dema est une représentation de la dépression dans les chansons de l'album Trench des Twenty One Pilots. Nico et les Niners sont des évêques qui gèrent la ville en faisant pratiquer aux habitant une religion, le vialisme. Ce texte est écrit par une habitante de Dema et retranscrit ce qu'est, selon moi, le vialisme et comment pensent les habitant de la ville.]

"Il faut sortir de la ville" c'est ce qu'ils me disent. Cette ville, grande, froide mais réconfortante, comme un médicament au goût horrible mais qui finit par soulager la douleur. Elle m'aide, cette ville. Mais ils disent que je suis en danger. Que cette ville est dangereuse. Cette fameuse ville, elle s'appelle Dema. Il faut gris dans les rues. Il fait gris partout, même dans mon cœur. Ils me disent d'en sortir, mais où irais-je, si ce n'est pas ici ? Et surtout, comment sortir ? Les murailles qui entourent la ville sont si grandes... Nous sommes enfermés. Sans aucune sortie de secours. À moins que... Une issue existe. Mais y penser me fait trop de mal. Je ne vous aucune autre solution que rester ici. Après tout, ce n'est pas si horrible. Ils disent que si je reste trop longtemps, je finirais par mourir, mais je ne vois pas pourquoi... Après tout, ils ont peut-être raison... Non. Ils ont tort. Les Niners nous disent être là pour nous aider, il faut les croire, vous ne croyez pas ? Les Niners sont de notre côté. Et puis, même si je le voulais, ils ne me laisseraient pas partir. C'est peine perdu. Autant rester ici, sans tenter quoi que ce soit. Oui, je devrais m'échapper, suivre les Banditos, fuir, à l'est. Mais je n'y arrive pas. Pas seule. Pas maintenant. East is up, ils disent. L'est est en haut ? Pourquoi pas, après tout. Ils ont tort, cette ville n'est pas dangereuse. Elle n'est pas accueillante certes, mais elle n'est pas dangereuse pour autant. C'est un refuge. Mais ce refuge est-il vraiment sans dangers ? Ces Banditos m'embrouillent l'esprit. Je ne sais plus qui je dois croire. Je ne m'en sortirais sûrement jamais mais je suis si bien ici... Je ne veux pas partir.