Chapitre 11

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Le lendemain, Harry se lève assez tard. Il constate avec joie que la plaie s'est déjà refermée grâce aux soins données par Galaad et l'infirmière. Mais elle reste encore sensible et rougeâtre. Il applique tout de même de la crème dessus en allant s'habiller.
Lorsqu'il ressort enfin de la salle de bain, Crésus est sur la table avec une lettre dans le bec. Harry l'attrape et l'ouvre. C'est George qui lui propose de venir à Poudlard pour éviter que Harry ne se déplace pour lui donner la pierre. Le sauveur lui répond de suite en lui proposant de venir cet après-midi. Crésus repart avec la lettre sans attendre.
En voyant qu'il est déjà midi, Harry se dirige vers la grande salle pour aller manger avec les autres. Quand il rentre par les grandes portes, tout le monde se retourne vers lui et chuchote.

-Regardez, le professeur Potter arrive!
-Il parait que certains l'ont vu avec Malfoy.
-Vous croyez qu'ils préparent quelque chose?
-Malfoy doit se servir de lui.
-Peut-être qu'ils sortent ensemble. C'était quand même tard quand ils sont rentrés au château...
-Qui c'est qui t'a dit ça?
-Je l'ai entendu d'un Gryffondor. Un certain Nicolas.

Harry se tourne de suite vers cette peste de Nicolas, un cinquième année qui se permet d'insulter et de frapper tous les Serpentards qu'il croise. Mais avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit, McGonagall vient à sa rencontre.

-Monsieur Potter, dans mon bureau. Severus nous attend.

Tous les élèves se mettent à frétiller sur place.

-Vous savez ce qu'il se passe?
-Ce matin, Rogue avait un air encore plus sadique que d'habitude.
-Il doit avoir trouvé quelque de gros pour embêter encore Harry Potter.

Harry n'en entend pas plus alors qu'il marche derrière la directrice. Bien trop rapidement, il arrive dans le bureau. Severus se tient debout, bien droit, avec une tasse de thé fumante. A peine installés dans un fauteuil, le professeur McGonagall rentre dans le vif du sujet.

-J'ai voulu prévenir Severus qu'il n'aurait pas ses plantes qu'il vous avait demandé d'aller cueillir. Mais il m'a dit qu'il ne vous a jamais formulé une telle requête.
-Voyons Minerva, je vous ai dit que je ne donnerai jamais un tel travail à un incompétent tel que Potter.

La directrice balaie la remarque d'un geste de main.

-Ensuite, il y a ces rumeurs comme quoi on vous aurait vu avec Draco Malfoy en pleine nuit dans Poudlard. Et pour finir, Severus vous accuse d'avoir volé ses potions. Qu'avez-vous à dire pour votre défense?

Harry s'enfonce dans son siège.

-J'étais bien dans la forêt interdite cette nuit. J'ai rencontré un loup-garou et... Malfoy m'a sauvé.
-Il vous a sauvé? Que faisait-il là?
-Il me cherchait.
-Dans la forêt interdite, au milieu de la nuit?

Harry pince les lèvres et tente de se sortir de cette situation:

-Je ne vois pas pourquoi Nicolas Mudge n'est pas ici aussi. Après tout, il dit nous avoir vu avec Malfoy mais il n'avait rien à faire dans les couloirs. Et concernant les potions, je vous assure que ce n'est pas moi.
-Concernant Monsieur Mudge, sachez que je prendrai des mesures. Mais ici n'est pas le sujet. Severus dit avoir vu la Felix Felicis dans vos pensées.
-C'est de la violation de vie privée!
-Parce que vous n'avez pas violé sa vie privée en rentrant dans ses appartements en pleine nuit? Conduisez-nous à votre chambre, Potter. Si vous n'avez rien à cacher, vous ne devriez pas vous faire de soucis.

Harry est dans une impasse.
Lentement, il les conduit à sa chambre tout en réfléchissant à vive allure à un moyen de s'en tirer. Mais une fois qu'il ouvre la porte, il comprend qu'il est fichu.
Severus sort sa baguette.

Je ne suis pas à vendre [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant