Appelle-moi Maîtresse ♧

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Ashton

-Comment dois-je vous appeler ?

-Tout d'abord, il va falloir me tutoyer Ashton.

C'est un ordre.

Ses iris noisette perçant me foudroie d'un désir inédit fulgurant. De toutes les femmes que j'ai croisé de ma jeune vie du haut de mes vingt ans ne m'ont jamais fait ressentir ce que je ressens pour elle. Ce corps si féminin aux courbes affriolantes et cette croupe cambrée à se damner est un appel à la luxure. Je lutte pour ne pas sombrer dans les pommes. Qu'est-ce qu'une femme de son rang peut bien trouver à un mec de ma trempe ? Je ressemble à un vaurien de seconde zone avec mes vêtements fatigués et délavés. Je mériterais d'aller tailler cet amas de cheveux touffus désordonnés qui a pris possession de mon crâne depuis des semaines sans que je n'ai eu encore le courage de m'en défaire. Mais si mon réel problème n'était que ça, j'aurais pu y remédier bien plus rapidement.

Je ne comprends pas. Je ne comprendrai jamais d'ailleurs ce qui peut attirer dans ma plastique.
Certains diront que je suis rond, à la carrure imposante. Mais la vérité c'est que je suis gros. Mes pecs sont inexistants. Mes cuisses beaucoup trop charnues à mon goût et enfin le plus terrible pour moi demeure être mon ventre. Il est énorme. Immense. Gigantesque. Je ne sais plus quoi faire de lui. C'est bien simple, il me désespère...

-Ashton, regarde-moi ! Qu'est-ce qui ne va pas ?

-Euh oui excuse-moi Sylva...

-Appelle-moi Maîtresse.

-Maîtresse ? Je manque avaler ma langue et mes orbites sautant hors de leur cavité.

-Oui. Arrête de réfléchir un peu et déshabille-toi maintenant.

-Me déshabiller ? Non ! Non ! C'est impossible. Je ne... Mon deuxième prénom devient "Panique" subitement.

-J'ai dit ...Déshabille-toi maintenant. Je veux te voir nu.

-Me voir moi ! Nu ! Ce n'est pas bien de se moquer de moi tu sais. Je renifle presque les yeux humides.

-Ne pleure pas. Tu n'as rien à craindre avec moi. Tu es beau Ashton alors laisse-moi te regarder. S'il te plaît...

Un simple mouvement de sa main frêle vers ma direction et le sourire avec lequel elle accompagne son geste me réchauffe le coeur instantanément me donnant le courage qui me manquait pour franchir ce pas.

Oui mon corps m'appartient et seul moi peut décider de le montrer ou pas. Mais cette femme a déjà ce grand pouvoir si étrange sur moi. Celui de parvenir à ses fins, tel soit ce qu'elle me demandera de faire.

Elle est envoûtante. Comme une sorcière qui réciterait une incantation magique et puissante.

Serait-ce dû à son autorité naturelle au vue de son âge mûr ?

Sylva doit avoir l'âge de ma tante Martine. La petite sœur de ma mère.

-Je ne sais si j'en serais capable. Je lui confesse la voix peu assurée, mal à l'aise et résigné de mon sort de complexé.

-N'attends pas d'avoir un quelconque courage pour le faire. Fais le simplement. Relève la tête et contente-toi de me regarder en le faisant.

Et voilà comment seulement deux semaines après notre rencontre, je me retrouve à poils pour la première fois de ma vie devant une femme qui me fait fantasmer et qui m'intrigue terriblement.

Qu'est-ce qu'elle peut bien trouver d'intéressant chez un jeune homme comme moi ?

Bien trop banal, trop introverti, trop sauvage, trop mou, trop sensible. A la discussion pas évidente du tout. J'ai cette fichue manie de réfléchir beaucoup trop avant de pouvoir laisser le moindre mot franchir la barrière de ma grande bouche.

***

-Bien. Magnifique. Tu es prêt maintenant. Elle me tend la main arborant un sourire bienveillant et triomphant pour que je la rejoigne. Que très légèrement rassuré cependant. Mais aussi excité au vue de l'activité constatée de mon cher compagnon de toujours, je me décide enfin à me mouvoir.

Un ourson brun à poils titubant sur ses deux pattes le zizi fortement dressé. Voilà à quoi je ressemble à cet instant précis.

Cette nudité n'est pas du tout naturelle pour moi. Elle m'expose littéralement de trop.

Quoique Sylva décide, j'espère juste qu'elle ne me fera pas souffrir. Car hélas, je souffre déjà assez comme ça.

Mais cette douleur s'arrêtera t-elle un jour pour moi ?

Oui, Maîtresse ! [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant