Retrouve la Lumière [Fanfiction MHA] [Fumikage Tokoyami x OC ]

Prologue : A letter from Yuei

- Velyna !

Le cri de Tsubasa Tsuki, qui appelait sa fille depuis le rez-de-chaussée, réveilla cette-dernière en sursaut. Il était six heures du matin, et l'adolescente commençait vraiment à se demander comment était-il possible que sa mère soit debout, lavée et habillée à des heures pareilles. On était encore en vacances, pourtant !

- Velyna !

La concernée resta sourde aux exclamations de la femme, qui s'impatientait de plus en plus. Elle commença à se rendormir, quand sept mots la tirèrent définitivement hors du monde des rêves :

- On a reçu une lettre de Yuei !

Désormais complètement réveillée, la jeune fille sortit de sa chambre en pyjama et se précipita vers la cuisine.

- Ah, te voilà ! déclara Madame Tsuki.

Ses cheveux bruns coupés courts avaient été coiffés en vitesse et les plumes de ses ailes étaient froissées, mais ses yeux brillaient d'émotion. Elle tenait à la main une enveloppe marquée du sceau de Yuei.

- Oh, ma chérie ! dit-elle en prenant sa fille dans ses bras. Je suis si fière de toi !

- Calme-toi, Maman ! protesta Velyna. C'est peut-être pour m'annoncer que je ne suis pas prise !

- Ne dit pas de bêtises ! Cette place à Yuei, tu la mérites, je le sais !

La femme à l'Alter ailé ébouriffa les cheveux de la plus jeune.

- Bon, tu me la donnes, cette lettre ? bougonna l'étudiante.

- Attends ce soir. Ton père sera rentré de mission.

Yoru Tsuki, aussi connu en tant que "Daylight, le briseur d'obscurité", était un héros professionnel. Son Alter, le Soleil, lui permettait de contrôler la lumière pour en faire des objets, des rayons destructeurs, ou tout simplement pour régler la luminosité environnante. Velyna possédait le même pouvoir.

- Oh, d'accord. J'attendrai, alors.

Velyna remonta dans sa chambre et s'habilla en vitesse, afin de lire un peu. Quand elle eut fini son livre, il était dix heures passées. Puis la vacancière s'assit à son bureau et ouvrit son carnet de croquis. Sur la page de garde étaient dessinés son frère et sa sœur. Neo, le garçon, avait une tignasse brune et des yeux ambrés. Cette couleur était due à son Alter à lui, Vision de Rapace. Si sa mère avait les ailes de l'oiseau, le fils avait ses yeux. Haruka, sa jumelle, n'avait pas encore développé d'Alter. D'ailleurs, quand on parlait du loup...

- Velyna ?

La petite de presque quatre ans se tenait sur le pas de la porte et se tordait les poignets, l'air inquiet. Son aînée l'avait toujours trouvée beaucoup trop stressée pour une fille de cet âge.

- Haruka ? Entre !

Avec des pas maladroits, la fillette s'approcha de sa grande sœur et s'installa sur ses genoux.

- Tu as besoin de quelque chose ?

- 'u 'eux 'e 'a'on'er 'hi'oi 'e 'a'a' 'e 'a'a ?

- Tu peux répéter plus fort ? Je n'ai pas compris.

- Tu peux me raconter l'histoire de Nanard le Canard ?

- Encore ?

Haruka hocha timidement la tête.

- Bon.

Velyna reposa son carnet et saisit un livre posé sur le bureau.

- MOI AUSSI JE VEUX ENTENDRE L'HISTOIRE DE NANARD !! hurla soudain Neo, qui se précipita dans la chambre de la grande.

Il bondit sur le lit et scanda :

- Na-nard ! Na-nard ! Na-nard !

- D'accord, d'accord ! s'esclaffa Velyna.

Elle s'assit à ses côtés et Haruka en fit de même.

- Il était une fois... commença l'étudiante. Un canard appelé Nanard. Nanard aimait gambader dans les champs, barboter dans les lacs, et voler avec ses amis dans le ciel. Mais un jour, un méchant corbeau arriva au village. Ce corbeau avait un Alter qui manipulait les gens. Le corbeau n'aimait pas Nanard, alors il dit aux habitants : "Dites au canard qu'il est bête et laid". Ils le firent. Nanard était très malheureux, alors il allait tous les soirs pleurer à la fontaine. Un soir, il croisa une vieille dame qui lui demanda : "Pourquoi pleures-tu ?" Nanard répondit : "Je pleure parce que tout le monde est méchant avec moi." Et la vieille dit : "Sois gentil avec eux. Si tu fais de bonnes actions, les gens te le rendront." Alors Nanard donna des chocolats à tout le monde, même au corbeau. Alors le maléfice s'arrêta, et les gens s'excusèrent. Le corbeau promit de ne plus jamais recommencer. Quant à la vieille et Nanard, ils devinrent les meilleurs amis du monde. Fin.

- Velyna releva la tête. Les jumeaux étaient entrés dans une espèce de béatitude.

- Dis, grande-sœur ? demanda Neo. Si on est sympas comme Nanard, est-ce que les méchants ils deviendront gentils avec nous ?

Velyna lui ébouriffa les cheveux, et cacha sa grimace de douleur alors qu'un désagréable picotement lui parcourut le dos. C'était l'heure de prendre ses médicaments.

°°°

- Je suis rentré ! s'exclama une voix masculine.

- Papa ! s'écrièrent Neo et Haruka.

Ils descendirent l'escalier à toute vitesse, suivis par leur sœur.

- Coucou mes chéris ! dit gaiement M. Tsuki.

Daylight avait des cheveux blonds et des yeux verts émeraudes, comme ceux de sa fille aînée.

- Le dîner est prêt ! annonça Tsubasa.

°°°

Après le dessert, une délicieuse tarte aux fraises, la petite famille s'installa dans le salon.

- C'est un grand moment pour nous tous ! déclama M. Tsuki. Velyna, j'espère que tu es prête à embrasser ta destinée !

La lycéenne ouvrit l'enveloppe et lu à haute voix :

- Chère Mademoiselle Tsuki, Nous avons le plaisir de vous annoncer votre admission au lycée Yuei, en filière héroïque.

Elle marqua une longue pause pour reprendre son souffle. Elle était admise.

- Continue, conseilla sa mère.

- En effet, poursuivit Velyna. Vous êtes arrivée à la septième place à l'examen d'entrée, avec un total de soixante points. Vous devriez recevoir, en compagnie de cette lettre, votre liste de camardes de 1-A, ainsi que celle de fournitures. Sincères félicitations, Principal Nezu.

La jeune fille resta un moment interdite. Elle. Septième. Soixante points. Les mains tremblantes, elle parcourut la liste d'élèves. Ils étaient 20 par classe. Les noms défilaient devant ses yeux. Quand un nom la fit se figer, alors qu'une douleur aigüe lui tiraillait le dos.

- Velyna ? Tu vas bien ? l'appela sa mère.

- Oui oui, mentit sa fille.

Elle était dans sa classe. Elle. Celle qui avait fait en sorte qu'elle ne puisse plus jamais voler.

"Pourquoi ?" songea-t-elle. "Pourquoi faut-il qu'elle gâche toujours tout ?"