003//brutalisation des corps

239 65 151
                                        

un tour de poignée et la porte s'ouvrit

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

un tour de poignée et la porte s'ouvrit. 𝐂𝐇𝐀𝐑𝐋𝐄𝐒 était affalé sur le lit, étroit, peut-être même plus étroit que son âme dans son frêle corps. les rayons de soleil tapaient contre ses doigts, qui laissaient paraître des lianes sur les murs. 𝐋𝐀 𝐁𝐎𝐇𝐄̀𝐌𝐄 le savait. elle savait qu'elle allait le trouver dans cet état. c'était comme ça tous les matins. il passait ses heures à peindre avec les étoiles pour ensuite s'endormir sous le ciel bleu pastel. il ne voulait pas vivre en même temps que le monde. Juste imaginer son cœur battre à l'unisson avec les autres lui glaçait le sang. 𝐋𝐀 𝐁𝐎𝐇𝐄̀𝐌𝐄 posa la tasse de café sur la commode, aux côtés des pinceaux soigneusement lavés. Elle s'installa sur le canapé olive, avec Soleil qui était également assis. Elle le dévisagea un instant et commença à discuter avec sa nostalgie.

𝐋𝐀 𝐁𝐎𝐇𝐄̀𝐌𝐄
tu te rappelles de ce temps où

𝐍𝐎𝐒𝐓𝐀𝐋𝐆𝐈𝐄
les rires sur nos joues
se faufilaient au creux de nos cous
murmurant des mots doux

𝐋𝐀 𝐁𝐎𝐇𝐄̀𝐌𝐄
oui ce temps-là quand

𝐍𝐎𝐒𝐓𝐀𝐋𝐆𝐈𝐄
nos estomacs chantant
se perdaient dans le temps
laissant place au vent

𝐋𝐀 𝐁𝐎𝐇𝐄̀𝐌𝐄
quand la famine n'était qu'une douce berceuse
que seul l'art pouvait faire taire
tu te souviens ?

𝐍𝐎𝐒𝐓𝐀𝐋𝐆𝐈𝐄
on rêvait de gloire
sans pour autant en être malheureux

𝐋𝐀 𝐁𝐎𝐇𝐄̀𝐌𝐄
quand on savait encore rêver

𝐍𝐎𝐒𝐓𝐀𝐋𝐆𝐈𝐄
rêves brisés
sur le parquet
pourquoi pleures-tu ?

𝐋𝐀 𝐁𝐎𝐇𝐄̀𝐌𝐄
je... je pleure pas

𝐂𝐇𝐀𝐑𝐋𝐄𝐒
mais si tu pleures

𝐋𝐀 𝐁𝐎𝐇𝐄̀𝐌𝐄, essuyant ses larmes

𝐋𝐀 𝐁𝐎𝐇𝐄̀𝐌𝐄
oh tiens t'es réveillé
non... je ne pleure pas...

𝐍𝐎𝐒𝐓𝐀𝐋𝐆𝐈𝐄
le mensonge te sied mal

𝐋𝐀 𝐁𝐎𝐇𝐄̀𝐌𝐄 fusilla du regard 𝐍𝐎𝐒𝐓𝐀𝐋𝐆𝐈𝐄

𝐋𝐀 𝐁𝐎𝐇𝐄̀𝐌𝐄
tais-toi

𝐂𝐇𝐀𝐑𝐋𝐄𝐒, se tournant vers 𝐍𝐎𝐒𝐓𝐀𝐋𝐆𝐈𝐄
pourquoi nous hantes-tu ?
nous voir souffrir contribue-t-il à ton bonheur ?

𝐍𝐎𝐒𝐓𝐀𝐋𝐆𝐈𝐄
mais moi je ne fais rien
c'est bien vous qui m'appelez

𝐂𝐇𝐀𝐑𝐋𝐄𝐒
c'est nous ?

(un temps)

alors prends-nous
prends-moi
laisse-moi mourir dans tes bras

𝐍𝐎𝐒𝐓𝐀𝐋𝐆𝐈𝐄 esquissa un sourire
de quoi parles-tu ?

𝐂𝐇𝐀𝐑𝐋𝐄𝐒, confus.

𝐍𝐎𝐒𝐓𝐀𝐋𝐆𝐈𝐄
tu es déjà mort
bienvenus en enfer
là où les démons portent des ailes couleur innocence

𝐂𝐇𝐀𝐑𝐋𝐄𝐒, qui s'était relevé, se laissa tomber en portant la main à son cœur, encaissant un coup terrible.

elle mentait

il en était sûr

mais





























quelle était cette sensation















































de savoir que plus jamais















































le temps d'avant reviendra ?





















que pour...


































toujours...




















le 𝐩𝐚𝐬𝐬𝐞́ ne restera 𝐩𝐫𝐞́𝐬𝐞𝐧𝐭 que dans sa tête ?














































ne nous abandonne pas









































𝐋𝐄𝐒 𝐂𝐎𝐑𝐏𝐒 sur les murs
tendaient leurs bras vers lui














𝐂𝐇𝐀𝐑𝐋𝐄𝐒
que vous êtes beaux
























à l'agonie



























mais mon cœur ne peut vous voir souffrir encore plus longtemps





















𝐍𝐎𝐒𝐓𝐀𝐋𝐆𝐈𝐄 ?



































𝐍𝐎𝐒𝐓𝐀𝐋𝐆𝐈𝐄
oui ?



































𝐂𝐇𝐀𝐑𝐋𝐄𝐒
que dois-je faire ?















































𝐍𝐎𝐒𝐓𝐀𝐋𝐆𝐈𝐄 haussa des épaules





















































𝐂𝐇𝐀𝐑𝐋𝐄𝐒
à quoi sert de vivre maintenant ?
si ce n'est pour en souffrir demain



























































❝ 𝐝𝐞𝐯𝐢𝐞𝐧𝐬 𝐦𝐨𝐧 𝐛𝐨𝐮𝐫𝐫𝐞𝐚𝐮,
𝐧𝐨𝐬𝐭𝐚𝐥𝐠𝐢𝐞. ❞

─ 𝐥𝐞𝐬 𝐛𝐞𝐚𝐮𝐱 𝐜𝐨𝐫𝐩𝐬 𝐝𝐞 𝐩𝐚𝐫𝐢𝐬.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant