PERFECTLY WRONG (Sous contrat d'édition chez BMR)

1. Au commencement

3 heures du matin. J'avais besoin de dormir.

— Regarde ça.

Ash me balança un dossier plein de poussières sur la gueule qui me fit éternuer.

Bordel, la salle des archives est aussi poussiéreuse que la chatte d'une momie. Les momies c'est vieux.

Mon cousin alluma sa millième cigarette, quant à moi, je feuilletai les documents contenants de la merde, de la merde...et encore de la merde.

— Non, y a un autre truc, c'est que des conneries de contrats ça.

Deux heures qu'on cherchait des papiers pour les envoyer à mon cousin, Kyle, en Angleterre.

Je me levai et regardai encore quelques documents pendant qu'Ash signait des trucs en parallèle, silencieux.

— Ta nouvelle baraque est très...transparente, remarquai-je en fouillant entre les étagères.

— Je sais.

Il y avait quelques jours de ça, il avait acheté tous les terrains libres d'un endroit à l'extérieur de la ville et pas un mur dans sa baraque.

Que des baies vitrées.

Niveau intimité, on avait vu mieux.

— Quand tu veux cacher un truc, montre-le. Personne n'est curieux quand tout est transparent.

Il souffla cette phrase comme ça et reprit ses signatures.

Je supposais qu'il avait choisi les baies parce qu'oncle Rob adorait ça. Peut-être que grâce à ça, il avait l'impression qu'il était toujours avec lui.

Comme moi avec le bracelet noir sur mon poignet.

Le bracelet de Bella.

Cette fille...cette fille...était la plus belle chose qui me soit arrivée.

Mais comme d'hab, je fais de la merde.

Je me rappelais encore du soir où on m'avait annoncé qu'il y avait une nouvelle dans mon lycée de merde.

« — Flemme.

Il était 23 heures ou un truc dans le genre. On jouait à un jeu de merde sur une console de merde.

On était invité à une soirée pas ouf chez un pote à nous, mais j'avais trop la flemme de bouger.

Même si honnêtement, je ne voulais pas y aller pour une autre raison.

— Ça m'arrange, je n'aime pas me mélanger aux cons du lycée, lâcha Ash en balançant son téléphone sur le canapé et reprendre la manette de jeu.

Sans lui répondre, je continuai à jouer jusqu'à ce qu'Ash s'en lasse et arrête. Et moi aussi.

Mon cousin sortit une clope de sa poche et partit s'asseoir près de la fenêtre ouverte, il alluma sa cigarette en silence, pendant que son téléphone n'arrêtait pas de vibrer à cause des tonnes de messages qu'il recevait.

Le mien était posé sur la table à côté de mon lit, éteint.

Même s'il était allumé ça n'aurait rien changé.

Je l'entendis souffler doucement la fumée de sa clope et me confier :

— J'ai entendu oncle Hector parler à papa hier soir, du réseau.