troixième partie

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Tin...tin..tin...tin...tin...
Je suis reveillé par la sonnerie insistante de mon téléphone, mes yeux encore tout ensommeillé, je vois flou sur l'écran.
-Allô! C'est qui?
-Maintenant on joue à l'amnésique, tu as combien de tour dans ton sac?
-Heu...excuse moi j'ai été réveillé par ton appel.
-Tu dors! Tu dors pendant que je poireaute! Tu me manques de respect ouvertement je ne suis pas un de tes pote sale effronté.
-Je suis désolé mais tu ne m'avais pas donné d'heure exacte.
-Je t'attends là maintenant et tu n'as que trente minutes, pas un tierce de plus. Tu sais où me trouver, apparement tu as vite trouvé l'argent ce qui te permert de t'endormir avec tes deux yeux.
Aussitôt qu'il raccroche je saute du lit en appellant Aïcha j'active le haut parleur je dépose le télephone sur le lit et m'habille à la hâte, là je ne pense plus à rien, le moindre de mes faux pas peut tout gâter.
-Putain répond merde!... Aïcha! Aïcha ne me fais pas ça.
Il est 7h 28mn ce qui veut dire qu'à 8h 58mn je dois arriver.
-Aïchaaaaa
J'insiste plus de cinq fois. Avant qu'elle ne daigne répondre à la douzième sonnerie. Plusieurs sentiments immergent en moi, l'angoisse, la peur, le gêne, la tristesse, le regret et surtout la honte, mais l'heure n'en est pas là. À l'entente de sa voix je pouvais remarquer que je l'avais réveillé.
-Aïcha! Dis moi que tu les as!?
-Hey calme toi!
-S'il te plaît je ne peux pas me calmer
-Oui mais c'est en chèque.
-Merde! Merde! Merde! Il les veut en liquide, il les veut en liquide.
-Mais tu les récupères à la banque c'est simple non!
-Simple à dire oui je n'ai que vingt cinq minutes je te dis.
-J'arrive!!!
Je tombe sur le lit et je me demande pourquoi moi au lieu de quelqu'un d'autre? Pourquoi devrais-je vivre ça toute seule sans avoir quelqu'un sur qui compter. La croyance, la foie à quoi valent t'elles si Dieu lui même n'entend pas mes prières, mes invocations où fait-il semblant?!
Qu'est ce que je vais faire maintenant? Il ne me reste que quinze minutes, comment les épuisés utilement? Comment?
J'entends du bruit dehors, je sors et je vois Aïcha toute essoufflée.
-J'ai couru les escaliers.
Me dit-elle sachant que je m'inquiéte pour elle, elle me tend un bout de papier, je vois noté cinq millions dessus, je ne sais plus quoi dire, mes larmes envahissent mon visage, je veux la remercier comme je n'ai jamais remercié personne. Je me mets à genoux devant elle; cette fille de 20ans, cette fille me sauvera la vie.
Elle s'abaisse à mon niveau et me prend dans ses bras juste un bref instant et me rejette comme si je l'avais brûlé.
- Maintenant vas récupérer l'argent vite.
Je prends ma casquette et mon sacoche de travail puis je sors en courant heureusement qu'on habite dans la ville ce qui fait que je trouve vite une banque.
À ma sortie de la banque il fait 8h 30mn. Le sac lourd d'argent, j'ai peur d'être agresser par les charognards qui rodent autour. Je prends un taxi, j'ai peur qu'il n'accepte pas, il va dire que je lui ai manqué de respect.
Et plus je m'approche du lieu et plus j'ai peur, peur de le revoir à nouveau face à moi!
-Merci monsieur ici c'est bon!
Je lui donne un billet de 2000franc(CFA) il me rend la monnaie(500frcfa) que je refuse avec politesse, donner l'aumone le matin, c'est ce que ma grand-mère ma apprise, et ça me soulage en quelque sorte même si je ne suis pas riche. Je descend et revois cette maison qui détient toutes mes souffrances, cette maison d'horreur. J'avance à pas hésitant vers la demeure, une simple maisonnette des années 60 composée d'un toit en ardoise complétement en ruine, la porte rouillée fait un grincement quand je la pousse, combien de fois l'ai je poussé cette porte. Combien de fois suis je rentrée dans cette maison en frayeur et combien de fois en suis je sorti en larme. Plus rien au monde j'aimerai revivre ses étapes de ma vie.
J'avance vers le couloir ce couloir si étroite que j'avais trouvé longue, cette couloir aux murs durs et insensible, je me blottie sur moi même et je continue d'avancer.
Et bam!
Là en face de moi, dans un canapé ideux je le vois assis, les dents serrant une cigarette, la fumée qui encombre le milieu. La maison est crasseuse comme si personne n'y habite, le carrelage abîmé, sale et poussiéreux, des ustensiles à la pèle mêle. Il me regarde avec ses yeux qui m'ont toujours fais peur, sans aucune émotion sur son visage il me fixe. Je décide de rompre le silence avec une voix tremblante.
-Les banques s'ouvrent à 8h.
-...
-J...j'ai toute l'argent...
-...
J'avance et je pose l'argent sur le canapé et il m'attrape la main!
Mon cœur n'a fait qu'un bon, avant de s'accélérer en une cadence rythmique.
Il se lève et me colle contre le mur, sa main pressant ma gorge à peine je trouve la respiration, il aproche son visage du mien et je pouvais sentir l'odeur de l'alcool dont il s'est ingurgité et la cigarette ; ce mélange d'odeur me donne envie de gerber. Il m'embrasse en me mordant péniblement la lèvre supérieure, toujours en gardant son étreinte, puis il me donne une bonne gifle avant de me laisser m'écrouler par terre. J'essaie de reprendre mon souffle.
-Tu as intêret à ce que tout soit dedans.
Il verse l'argent sur une balance puis sourit et il revient vers moi!
-Qu'est ce que j'aime ça moi, je pense que tu aurais mérité une bonne fessée pour m'avoir fait attendre .
-S'il te plaît!
-Ferme ta bouche.
-(je baisse les yeux)
-Ouhh en parlant de bouche tu éveilles en moi quelque chose et si tu me suçais ça fait longtment que je n'ai pas eu une bonne fellation (en souriant) oh mon bébé qu'est ce que t'es belle. En me caressant le visage avec le revers de sa main. Ohh j'adore toucher tes seins croquants, aller met toi à genoux. Il me claque les fesses.
-S'il te plaît Ahmed!
Et la gifle qui me figea à genoux retenti.
Il déboutonne son Jeans et fait sortir sa grosse queue complètement en érection. Il tire mon menton en soulevant mon visage vers lui.
-Tu me suces mal, je te prends par l'arrière et mon chien aussi.
Sans gémir je prends sa queue par la main, je le mouille avec ma salive et je fais des va-et-vient avec ma main, avant de la mettre dans ma bouche et avec ma langue je fais des cercles autour de son gland, ce qu'il adore, il ferme les yeux et bascule sa tête, j'avale sa queue jusqu'au fond de ma gorge
-Ah putain...qu'est-ce que t'es bonne à sucer, j'aime cette sensation chérie hummm.
J'accélére le mouvement tantôt j'arrête, pour y aller plus doucement en l'aspirant bien. Je m'amuse à sucer le bout, la partie la plus sensible c'est la couronne que j'effleure avec ma langue. Je suce ses couilles...
Il gicle au fond de ma gorge, et j'avale sa semance. Comme à l'accoutumée...
Il me regarde avec un énorme sourire puis se jette sur le canapé.
-Je sais que tu es toujours amoureuse de moi! Toujours douées avec la bouche à ce qu'il paraît.
-Puis je y aller.
-Bien sûr ma chère, tu peux.
-Ahmed j'espère ne plus avoir affaire avec toi!
-(il éclate de rire)
Puis je sors de la maison. Dès que la porte se ferme je cours jusqu'à ce que je m'épuise, je prends un taxi, quand je regarde mon téléphone je vois dix setp appels manqués, deux du patron, six de Mansour, quatre de Jules et cinq d'Aïcha.
-IL EST 10H MINCE! JE VAIS ME FAIRE LYNCHER.

...
-Enfin madame qui daigne se montrer.
Je ne calcule personne, je monte direct voir le patron, j'aimerai pas qu'il arrête la collaboration.
-Toc toc toc
-Oui
J'entre je le trouve calme j'espère que ce n'est pas un mauvais signe.
-Bonjour monsieur!
-Bonjour!
-Je suis vraiment désolé du retard, mais il y'a ma petite sœur qui était malade, j'ai dû la conduire à l'hôpital.
-D'accord Anastasie, ton rendez-vous avec le monsieur c'est ce soir à 20h 30mn, soit sexy et séductrice c'est tout ce que je te demande. L'avoir dans ta poche c'est le succés du bussness, donc en aucun cas tu ne devrais le frustrer.
-Oui!
-Je t'enverrai une voiture qui viendra te chercher pour te ramener au restaurant.
-D'accord ! J'y vais donc...
-Anastasie!
-Oui!
-Ne le repousse pas, soit docile telle une femme.
Je le regarde une dernière fois avant de sortir de son bureau. En quoi je me suis encore embarqué. Dieu du ciel! Quand je sors de ce piège je rentre dans un autre.
Je rejoins Fabienne pour connaitre mon itinéraire.
-Vas-y donne
Sans la regarder.
-Tu as l'air abattu il se passe quelque chose?
-On est pas pote Fabi, donne moi mon planning et j'y vais.
-Je te pardonne sale sauvage, (sourire)
Fabienne a cette pire habitude de me narguer avec son sourire innoncent, ce qui à l'habitude de me bouillir.
Je sors puis rejoins le hangar à 12h je dois faire deux dépos. Je vérifi les cartons si c'est bien ordonné.
-Alors!
-Ça va Jules?
-Ça va oui! Mais apparemment pas toi, qu'est-ce que tu as ?
-Alors mes petits!
-Wesh frère !
C'est Mansour, je ne lève pas la tête je continu mon travail dans l'ombre du silence les laissant dans leur débat.
Je prends la camionnette et je me mets sur la route, je conduis sans savoir vers où, je dépasse mon lieu de dépôt puis je reviens sur mes traces.
-Salut Almami!
-Ça va Aniss!
-Tranquille
-Alors! On décharge!
-Oui, en fait c'est deux tables de bureau, plus deux fauteuils que votre patron avait commandé en urgence.
-D'accord il m'en a parlé,
-Vous pouvez signer s'il vous plaît ?
-Bien sûr ! Bien sûr !
-Merci, bye !
Avec Almami tout est bien, j'aime bien son efficacité.
Quand je pense que je dois aller chez ce fou furieux.
J'arrive dans leur boutique dès qu'il apperçoit ma camionnette il sort avec un énorme sourire.
-Aaaaah mon amourrrr!
-Tchipp
-Mais qu'est-ce que t'as? Comment tu m'as manqué mon amour !
-Ferme ta bouche un peu Ousmane.
-Je ne peux pas quand je te vois c'est autre chose.
-C'était quoi votre commande même ?
-Deux tables basses rondes.
-D'accord c'est ça donc! Signe
-Tu me fais un bisou je signe
-Ta sale race signe moi ça je te dis.
Il s'approche de moi avec son sourire au coin des lèvres et me prend par la taille en me serrant avec ses bras. Je me dégage de son étreinte. Il me tient les bouts des doigts puis me souri.
-Quel idiot tu fais toi! En plus tu me montre tes dents là vas-y trace ta route sale con! Tchipp tu respectes rien toi!
-Mais dit donc toi! Tu montes dans les tours, c'est quoi le problème?
-S'il te plaît Ousmane signe moi ça.
Il prend le carnet et le stylo au lieu de signer il met ça sur la voiture et me colle contre la camionnette.
-J'aimerais t'inviter à dîner ce soir ma belle.
-Non merci!
-S'il te plaît dit oui mon cœur!
-Je ne peux pas, j'ai un rancard.
-Un quoi?
-Rancard...tu connais pas!
-Déjà tu te calmes, c'est quoi cette façon de me parler et c'est qui cet idiot même.
-Est-ce que j'suis ta meuf moi! En quoi tu viens gérer ma vie comme s'il s'agissait de la tienne, tu me signes ça je perds mon temps.
Il fait un tour sur lui même puis il prend le carnet le signe et me le flanque en pleine poitrine et s'en va.
Je souris et monte dans la voiture. Après avoir conduit une bonne dizaine de minutes je me rend compte qu'il m'a fait sourire sans le savoir.

Il était 18h quand j'ai quitté l'entreprise. Pour rentrer à peine je franchie la porte que j'entends des cris; je ne sais pas si je dois me sauver ou si je dois aller voir, tellement que j'ai peur que je ne sais plus bouger, je décide de rentrer et je vois Aïcha debout sur le plan de travail de la cuisine, en cri tout en sautillant sur place.
-Mais qu'est-ce qui se passe?
- Il y'a une grosse sourie là-bas, je te jure que le truc m'a mordu l'orteil.
-Arrête aussi et descend de là.
Je m'effondre sur le canapé complètement sonné.
Quand je pense que j'ai un dîner ce soir !
-MERDE! J'AI OUBLIÉ LA TENUE !!!
-Quelle tenue?
-Descends aussi! Tu me stresse à rester là-bas !
Elle descend tout en regardant de gauche à droite.
-Franchement Aïcha t'abuses juste pour une histoire de sourie tu terrifie tout le voisinage, tu ne penses pas que les gens ont plus de problèmes à gérer!!!
-D'accord ! Sinon c'est quoi cette histoire de tenue?
-J'ai un dîner ce soir!
-Ohhh! Tite cacaotière, tu ne m'as rien dis et c'est qui ce fameux prince?
-Une grenouille tu veux dire! C'est un dîner de travail !
-J'ai une robe qui t'irait à ravir!
-Non Aïcha tu en as assez fais!
-Juste une robe aussi, va te doucher je vais t'apprêter.

Je ne me reconnais pas face à ce miroir qui me renvoi l'image d'une belle jeune fille pleine de confiance en elle, dynamique et séductrice, le maquillage, la coiffure, la robe font de moi quelqu'un d'autre que je ne connais pas mais que j'admire, mes larmes commencent à envahir mes yeux pour finir sur mon visage.
-....

APPARENCE... Monsieur le JugeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant