Prologue : Imagination de fillette

15 1 0
                                    


《Ruby, à quoi tu penses ma jolie ? Me demanda ma mère avec un sourire.

- Je me demandais si Sarah ne se sentait pas trop seule quand je la quittait. La pauvre, elle est si triste quand je ne suis pas là.

- Qui est Sarah ?

- C'est le fantôme du dodo, maman. Lui répondai-je, tout contente.

Elle se mit à rire. Je ne comprenais pas pourquoi, tout ce que je disais était parfaitement compréhensible.

- Voyons Ruby, les fantômes n'existent pas.

- Si, mais on ne peux les voir que si on dors ou qu'on meurt. Quand notre esprit n'est pas dans notre corps. C'est Sarah qui me l'a dis hier, elle est vraiment gentille et elle connaît plein de trucs, maman !

- Euh...si tu le dis, chérie.

Maman était généralement perturbée quand je parlais de l'esprit et de la mort aussi facilement. Il faut dire que ce n'était pas forcément un sujet de conversation correcte pour une fillette de 6 ans.

- Bon, assez de parler de choses aussi sinistres. Tu veux aller goûter ma puce ? J'ai fais ton gâteau préféré.

- Oui !》

Il valait mieux changer de sujet. Maman ne me prenait pas au sérieux quand je parlais de mes soi-disant "amis imaginaires". Personne ne me prenait au sérieux de toute manière. Les gens se contentaient de secouer la tête et de sourire bêtement quand je leur parlais de ce que je voyais la nuit. Ils ne comprenaient même pas ce que je racontais, il n'essayaient même pas à vrai dire.

Mais bon, après tout je me fichais de savoir si l'on me croyais ou non, l'important c'était que moi je connaissais la vérité, et que je m'amusais beaucoup.

Maman m'a emmené dans la cuisine. Elle a pris du gâteau et du jus de fruit puis elle m'en a servi.
En mangeant, je repensais à ce que Sarah m'avait dit la nuit dernière.
《Tu es une magnifique petite fille pleine de vie et de joie, ne perd pas ton temps avec ceux qui ne comprennent pas ce qu'ils ne voient pas. 》

Je n'avais pas compris, je n'avais que 6 ans. Mais malgré ça je savais que je pouvais avoir confiance en ce que je savais.
Tout le monde était étonné, voir effrayé quand je racontais mes rêves avec autant de passion, après tout je parlais de choses qui me dépassaient totalement pour min âge. La mort, les esprits, les mondes parallèles, le surnaturel, je les racontais comme un enfant qui racontait ses vacances à la mer.

C'est drôle en y repensant. Je pensais que c'était normal de penser à toutes ces choses, d'en savoir autant sur le monde des rêves.

Mais en fait, c'était beaucoup plus sombre qu'un simple rêve de gamine pleine d'imagination.

Car une forme de magie noir tournait autour de moi, invisible, sans que jamais je ne m'en aperçoive.

Mon monde soi-disant irréelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant