Mon monde soi-disant irréel

Chapitre 2 : Nigan et Somnium

Le reste de la journée s'est passé sans encombre, j'avais un sourire stupide collé au visage depuis ce qui s'était passé au premier cours. C'était l'une des premières fois que je revenais dans cet état après le lycée.
Que c'était bon d'être de bonne humeur pour une fois !
J'y avais réfléchis un bon moment avant d'avoir eu la simple conclusion que le nouveau était sympathique ( malgré qu'il soit étrange ). Oui j'ai mis beaucoup de temps à le comprendre. C'était tellement bizarre de se sentir normale pour une fois.
Sur le chemin du retour, j'avais enregistré le numéro d'Eden dans mon téléphone et il m'avait envoyé un message, ce que je trouvais étonnant car il ne m'avait pas semblé que je lui avais donné mes coordonnées mais j'avais sans doûte oublié que je l'avais fais.

Agathe avait été surprise quand je lui ai raconté mon histoire, il faut dire qu'elle et Aaron était mes seuls amis. Elle aussi avait des nouveaux dans sa classe et elle avait sympathisé avec une fille nommé Sasha. Apparemment, elle lui avait posé des questions sur moi, du genre à quoi je ressemblait, ou pourquoi les gens ne m'appréciaient pas. Mais elle n'avait pas eu le temps de répondre car le professeur les avait coupées. Beaucoup de choses bizarres en une seule journée, non ?

Le chemin était assez long, après avoir pris le bus je devais descendre une grande pente où il fallait être prudent car les voitures passaient bien trop vite, et le trottoir était assez étroit, ce qui ne rendais pas le passage simple.
Un miracle que personne ne soit mort ici...
Mais la rue était tout de même agréable avec ces jardins remplis de fleurs, si on oubliait les chiens qui t'aboyaient dessus quand tu passais devant eux.

J'ai dis au revoir à Agathe puis j'ai mis mon casque sur les oreilles, ce qui m'a complètement coupé du monde.  J'ai ralenti la cadence, je me laissais porter par la musique, qui était mon seul refuge durant la journée. Je pensais sans arrêt à quoi ressemblerai ma vie si je n'avais pas à me réveiller chaque jour, et à aller sans arrêt dans ce bâtiment qu'on appelle le lycée. Même si j'avais une jolie vie dehors, je préférais me renfermer sur moi-même et rester dans ma tête, qui était beaucoup plus intéressante que tout ces...gens. La journée était bientôt terminé, j'allais enfin pouvoir retourner dans mon merveilleux monde, celui où j'étais le plus à l'aise.  

Des nuages gris avançaient de plus en plus dangereusement vers moi, ce qui me fis accélér le pas. La pluie n'allait pas tarder et je n'étais pas assez couverte pour supporter le froid de l'eau sans attraper la crève, ce qui n'est clairement pas agréable. J'aperçu ma maison au loin. Je senti une goutte tomber sur mon bras et je frissonnai à son contact. 

Cours Forest.

Enfin j'ai atteins la porte d'entrée, j'ai rentrer la clé dans la serrure et l'ai tourné frénétiquement. Ma maison était assez grande avec son étage,  largement suffisant pour mes parents et moi.
Une fois à l'intérieur, je retirai mes chaussures, posai mon sac et me dirigeai vers la cuisine pour me préparer du thé et manger un petit peu. En attendant que l'eau ait finis de bouillir, je regardais l'horloge qui indiquait 17h45. J'avais visiblement encore trop traîné sur le chemin, c'était une habitude maintenant à cause de la musique. J'ai monté mon sac de cours et mon thé qui était bouillant dans ma chambre. Je me suis installé sur le bureau et ai commencé à travailler sur mes devoirs tout en buvant ma tasse. Il y en avait vraiment pas mal donc je devais avancer le plus possible pour demain et pour le week-end à venir.

A la toute fin de journée, comme toutes les fins de journée, j'étais complètement morte de fatigue. Entre temps, mes parents étaient rentré et nous avions dîné tous ensemble, il s'agissait du seul moment que je passais avec eux durant la journée car les deux partais très tôt le matin pour leur travail. Après les avoir embrassé je suis directement parti prendre une longue douche chaude. Juste après je me suis dépêché d'aller retrouver mon cher lit, qui m'appelait désespérement depuis ce matin. Je n'ai échangé par message que quelques minutes avec Agathe puis j'ai éteins les lumières pour me glisser sous la couette. Après avoir inspecté la chambre plongée dans le noir, j'ai fermé les yeux et ai sombré dans le sommeil que j'attendais tant.