Chapitre 20

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Lorsque j'ouvris les yeux, j'étais complètement déboussolée. J'avais affreusement mal à la tête. Des bribes de souvenirs remontèrent à moi petit à petit. Le lycée... le sport... représentant... Il me fallut plusieurs minutes pour parfaitement me souvenir de ce qu'il s'était passé et surtout où j'étais. Deux hommes m'avaient enlevé à la fin du cours de sport. Ils s'étaient fait passer pour des recruteurs d'université. Et j'étais tombée dans le panneau. Je m'étais bien fait avoir... Je m'en voulais...

Je regardai autour de moi, histoire de faire une sorte d'état des lieux. J'étais assise sur le sol de ce qu'il me semblait être une cave. La pièce était sombre, assez petite et vraiment très humide. Seule une toute petite fenêtre laissé passer un faible rayon de lumière. J'avais les bras menottés aux murs et les pieds attachés. J'essayai de me dégager mais cela suffit juste à me faire très mal aux poignets et aux chevilles. J'arrêtai donc de me débattre, je ne voulais pas m'épuiser inutilement dès le début. Ça y est, je commençai vraiment à paniquer.

Comment m'avait-il retrouvée ?

Qui étaient ces gens ?

Que me voulaient-ils ?

Est-ce que c'était les mêmes qui avaient tué ma mère ?

Je ne savais pas si j'avais réellement envie d'avoir la réponse à cette question... Tant d'interrogations qui restaient pour l'instant en suspens...

Je ne sais pas combien de temps je suis restée là, sans entendre de bruits, sans rien voir à l'extérieur. J'essayai de compter les heures en regardant la lumière qui venait de la petite fenêtre. Mais en vain. Je perdis rapidement la notion du temps. Je commençai à devenir folle à rester là, enfermée et attachée. Je sentais que je commençai à me déshydrater. J'avais soif. Je me sentais seule. Terriblement seule... J'étais de plus en plus faible, si bien que je perdis connaissance.

Je distinguai au loin des bruits étranges. Cela ressemblait à des voix d'hommes. La porte de l'endroit où j'étais enfermée s'ouvrit. Je n'avais pas encore la force de bouger, ce fut donc facile pour moi de faire semblant d'être encore endormi. J'entendis quand même des voix d'hommes. Je reconnaissais ces voix, mais je ne n'arrivais pas à savoir où...

« Elle n'est pas encore réveillée.

- Ça ne m'étonne pas, vu la quantité de produits qu'on lui a administrés.

- Repassons plus tard, qu'on lui règle son compte.

- Tu as raison, laissons là encore dormir comme une princesse, se sont ces dernières heures. »

Leurs paroles me firent froid dans le dos. Ils sont ensuite sortis en riant. Quelques larmes coulèrent le long de mes joues. Mais j'avais tellement peu de force et d'énergie que je ne tins pas longtemps éveillée. Je fus à nouveau plongé dans les ténèbres.

Je me réveillai après ce que me semblait être quelques heures. Je n'avais toujours pas bougé, j'étais toujours attachée et j'avais terriblement mal aux bras et aux chevilles. J'étais de plus en plus désespérée... Je pensais à ma famille : mon père et ma tante. Je m'en voulais d'avoir laissé tomber ma garde. Je m'en voulais de faire revivre cela à mon père. À ma tante également. Ils avaient déjà tant souffert.... Je ne voulais pas qu'ils vivent ça à nouveau... J'aurais dû être plus prudente, j'aurais dû faire attention.

Je pensais également à mes nouveaux amis, Charles et Astrid. Astrid était du même monde que moi et était la seule à comprendre parfaitement ce que je vivais. Quant à Charles, il avait été mon premier ami, le premier à me soutenir dans des moments de difficultés, sans savoir la vérité. Je les avais mis dans la confidence et je les avais mis en danger par ma faute. Je m'en voulais terriblement de leur infliger ça. J'espérais qu'ils n'avaient pas été blessé.

Une Princesse IncognitoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant