𝐼 𝑤𝑜𝑢𝑙𝑑𝑛'𝑡 𝑙𝑖𝑒 𝑡𝑜 𝑦𝑜𝑢 [𝐍𝐨𝐬𝐚𝐍𝐢𝐬𝐡𝐢]

Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 9

« Putain... On peut pas continuer comme ça !

— Ryouhei...

— Ça m'énerve de faire ça. J'en ai assez des plans de Nosaka ! »

Mizukamiya détourna le regard.

« J'aurais jamais cru dire ça un jour, mais Nishikage me fait de la peine. Faut dire à Nosaka qu'il peut pas continuer ainsi.

— Il en est conscient. Lui aussi souffre de tout cela. Sauf que...

— Que quoi putain ? Il est majeur, il est putain de libre !

— Ryouhei !

— Excuse-moi, Akane...

— En vérité, il ne peut pas. »

Mizukamiya se leva du fauteuil, en face du canapé des deux fiancés. Deux regards se posèrent sur lui.

« Je l'ai su en fouillant ses dossiers. Il est encore soumis au programme Arès. »

◤❁◢

Nishikage se leva plutôt tard. On était dimanche, il avait le droit. Mais il ne savait pas ce qu'il allait faire. Sans doute du ménage, du rangement, puis glandouille devant la télévision. Il pensait aussi qu'aller au parc serait une bonne idée. Il était intrigué par cette fillette.

Une fois son déjeuner englouti – des pancakes – un message fit son apparition sur son téléphone. Haizaki lui demandait de le rejoindre à une adresse. Sans doute la sienne. Il s'habilla, prit ses clés, mit ses chaussures et sortit. Il faisait bon dehors. Même le vent était tiède. Sans doute les touristes et habitants étaient tous partis à la plage ou à une piscine.

Il arriva à l'appartement où Haizaki lui avait donné rendez-vous. Il n'avait malheureusement pas précisé l'étage. Tant pis, il regarderait à tous les étages, même jusqu'au cinquième s'il le fallait. Il passa le premier, le second, le troisième. Au quatrième, toujours rien. Il monta finalement au cinquième. Il chercha attentivement le nom "Haizaki-Miyano". Son sang s'arrêta lorsqu'il vit le nom accroché à la sonnette.

« Nosaka »

C'était sans doute une coïncidence. Il allait toquer et voir que ce n'était pas Yuuma. Ce serait trop simple.

« C'est l'appart du cinquième où tu dois aller » venait de lui envoyer Haizaki.

Ou alors on lui faisait une blague. C'était sans doute ça. Mais la tentation fut bien trop grande. Nishikage appuya sur la sonnette. Et quelques secondes plus tard, la porte s'ouvrit. Un adulte, d'environ vingt-et-un ans se trouvait là.

« Nosaka... San... »

Yuuma resta bouche bée. Il était incapable de savoir s'il devait se réjouir ou pleurer. Nishikage le fixa de longues minutes. Il avait enfin retrouvé ce qu'il cherchait depuis si longtemps. Il n'avait même pas remarqué les larmes le long de ses joues. Il voulait le prendre contre lui, le serrer jusqu'à ce que sa tristesse s'en aille pour de bon.

« 'apa ! »

Nishikage baissa les yeux vers l'enfant. Celui qui était censé être celui de Mizukamiya.

« Je crois... Dit finalement Nosaka, que je te dois des explications. »

Nosaka laissa entrer le grisé, attrapant la fillette au passage. Ils s'assirent tous deux sur le canapé. Pourquoi restaient-ils à un mètre l'un de l'autre ? Aucun des deux ne le savait vraiment.

« Comment elle s'appelle ? Demanda Nishikage, après quelques secondes.

— Yayu. Yayu Nosaka.