Hustlers

Hustlers | Partie 1 | #1

Hustler #1

"Andy Banks,jeune journaliste au New York Times et envoyé sur les lieux d'un nouveau crime du meurtrier qu'on appelle maintenant le tueur aux câbles."

Andy se faufilait dans la foule,il tapotait le Nikon qui lui avait coûté 6 mois de travail et qu'il n'avait toujours pas fini de payer d'ailleurs,dans sa besace.Il arriva juste devant la barrière de la police.Il leva les yeux vers la scène de crime,il se figea;il regarda le corps sans vie de la victime,un sexagénaire vu la couleur de ses cheveux et les rides,que les brancardiers tentaient maladroitement de glisser dans un sac à cadavre,il eut un brusque flashback du jour où lui et son père étaient allés rendre visite à son grand-père à la maison de retraite et qu'en entrant dans sa chambre,il l'avaient trouvé mort.Son père l'avait regardé d'un regard doux,laissant entrevoir une profonde tristesse et lui avait demandé de faire avec lui une minute de silence en guise de respect pour le vétéran du Vietnam qui venait de rendre l'âme,qu'Andy fit avec le plus grand respect.Les brancardiers avaient enfin réussi à mettre le cadavre dans le sac,il commença à observer le lieu du crime.Deux hommes,sûrement de la police scientifique inspectaient la scène de crime,le câble auquel la victime avait été pendue était toujours là aussi,il en prit une photo.Le câble semblait provenir d'une chambre située au 3ème étage.Et vu les marques autour du coup de la victime,elle a été pendue.Il sortit un petit carnet où il nota par-ci par-là ce qu'il voyait et décida de partir.
Il emprunta un enchaînement de petites ruelles toutes dans la pénombre pour atteindre le métro.Il marchait en cherchant un titre à son article,hésitant entre "Le Cable killer?Encore?!" Et "Une nouvelle victime du tueur aux câbles".Le premier,bien que plus aguicheur avait quelque chose de "vieux jeu",il opta donc pour le second titre.À côté de ça,Andy qui avait plusieurs fois mener des enquêtes en parallèle avec ses articles - Résolvant souvent l'enquête avant la police - en était pour la première fois au point mort,comme la police.Ce meurtrier était relativement intelligent.Tout ce qu'on savait de lui c'est qu'il privilégiait les hommes,homosexuels,habitants seuls.Il utilisait des câbles pour donner la mort à ses victimes,par pendaison principalement.Toujours très soigneux,il prenait soin de ne pas toucher ses victimes,même les câbles qu'il utilisait était toujours exempts d'empreintes ou de quoi que ce soit d'autre pouvant donner ne serait-ce un indice sur leur provenance.La seule chose qu'on pouvait faire pour l'instant,c'était de formuler des hypothèses.Il fut tiré de ses pensée par le choc avec la grille qu'il venait de heurter."Un cul de sac?C'est bien ma vaine!"Il se remis à fredonner en tournant les talons et fut paralysé l'espace d'une seconde.Un homme en capuche se tenait devant lui,un bon mètre quatre-vingt-cinq,assez musclé,le genre de mec qui se tuait à la salle pour une carrure de Quarter-Back.
-Salut mec,tu m'file 100 balles ?Son accent laissait deviner une origine hispanique.
-J'ai rien sur moi,désolé.Un couteau fendit l'air,Andy esquiva  de justesse,s'en tirant avec une coupure sur la joue.
-J'aime pas m'répéter mec!File moi ton fric,grogna l'encapuchonné.
Andy observa son environnement,rien que des poubelles et des cartons entassés,un clochard allongé quelque mètres derrière son agresseur serrait sa bouteille contre lui,couvert d'un tissu verdâtre et c'est à ce moment là qu'il vit la barre de fer qui était à 8m de lui,trônant sur un carton.
-Alors tu m'le file ou tu veux que j'te taillade,p'tite pute?
-D'accord,mais ne me blesses,je tiens à la vie gars.Il sortit un portefeuille de sa besace et le jeta aux pieds de son agresseur.Gardant son couteau en direction d'Andy,l'agresseur se baissa machinalement pour le ramasser
-Merci.Dit il en ricanant.Il ouvrit le portefeuille et glissa sa main à l'intérieur,voyons voir si j'vais pouvoir m'acheter une nouvelle paire de Jordan's...Vide?
Andy s'élança vers le carton supportant la barre de fer,frappant au passage son agresseur au flanc gauche,l'effet ne fut pas des plus dévastateur sur l'agresseur,mais avait néanmoins fait gagner 2 mètres à Andy.L'hispanique injuria en abattant son couteau sur le jeune journaliste,déchirant sa chemise dans le dos,il fit un double pas qui le porta à la hauteur de sa victime.il brandit son couteau et fendit vers le rein droit d'Andy qui plongea,esquivant le coup de couteau et attrapant la barre de fer,toujours en l'air,il effectua une rotation à 180° qui doubla la puissance du coup qui atteint l'agresseur en pleine tempe,le projetant contre le mur opposé.Le clochard se réveilla en sursaut et regarda avec un air interrogé et un peu abruti sur les bords,Andy courir vers la rue où se tenait un vide grenier.
Arrivé à 60 mètres de l'endroit qu'il venait de quitter,il se lit à marcher,soulagé.Si New-York lui avait bien appris quelque chose,s'était qu'on pouvait tomber sur n'importe quel cinglé et qu'il valait mieux s'offrir un billet de sortie à ce genre de situation.Publiant presque ce qu'il venait de se passer,il se mit à observer les étalages d'objets provenant de plusieurs décennies en arrière,ayant appartenu à tellement de gens,des soldats de plombs ayant appartenu à un vieillard qui fini sa vie en tant que collectionneur à une guitare qui a assisté à plus de feux de camps que de représentations au conservatoire,et j'en passe.Lorsqu'on possédait l'un de ses objets,l'impression de posséder une antiquité d'une valeur inestimable s'accentuait,et on les gardait jalousement.Andy regarda sa montre:14:18,bientôt l'heure de reprendre,le building du Times se trouvait deux rue plus loin,la marche ne sera donc pas très longue.
"Faites un peu attention nom de Dieu!"Andy se retourna,son agresseur n'était pas totalement groggy,il le poursuivait en titubant,heurtant les étalages en même temps,mais très vite,il revit ses esprits et Andy se mit à courir,évitant de mieux qu'il pouvait les passants que son agresseur bousculait presque sans perdre de sa vitesse :"Reviens là que j'te crève sale pédale!Hurla-t-il.Andy décida de modifier son itinéraire et remonta la première rue au lieu de continuer jusqu'au Times.De carrure sportive,et connaissant New-York comme sa poche,cette course poursuite n'irait pas très loin d'après,mais ça s'était sans compter que c'était l'heure du déjeuner,autrement dit l'heure de pointe et il s'en rappela très vite lorsqu'il arriva à un carrefour.Le trafic y était dense,les passants marchaient en un bloc lent sur les deux trottoirs et les voitures n'avaient pas l'air d'avoir bouger depuis une demi-heure.Putain de merde!Il cherchait une initiative.Quand soudain il sentit une étreinte au niveau de la taille qui lui rappela vaguement un plaquage,il quitta le sol et  une demi seconde plus tard,son visage heurta lourdement le bitume. L'agresseur roua de coups sauvages le visage d'Andy sous le regard des passants,peureux,étonnés,presque indifférent,certains continuaient leur chemin en faisant semblant n'avoir rien vue.La vision d'Andy se troubla,Il lui avait cassé ses lunettes,son visage était était endolori,il avait un goût de sang dans la bouche et sentait une bosse pousser juste à la racine des cheveux.Son agresseur fouilla ses poches et en sortit les 40$ qu'Andy avait prévu pour s'acheter un blouson chez Pull & Bear en vue de l'hiver.

-Eh ben voilà c'était pas si difficile,reviens me voir quand tu veux hahahahah.Le rire de l'agresseur s'estompa.Andy perdit connaissance.

Il se réveilla.Il était dans le local de Maddy.Allongé sur le sofa.Il scruta l'endroit et la vit assise sur le bord de son bureau,le regard rivé sur son smartphone.Il se redressa sur ses coudes.
-Enfin réveillé ?Il la regarda,se rappelant ce qui s'était passé.
-Ah putain!Ma tête.Il caressa le pansement qu'il avait sur la joue.
-Ouais,il t'a pas trop amoché,j'ai seulement dû te mettre de l'azote liquide sur ta bosse et Cindy m'as offert ce jolie sparadrap Hello kitty que tu as sur la joue plaisanta-t-elle.Tu vas porter plainte?
-Pour 40$?Il cracha la compresse qu'il avait dans la bouche.Tu rigoles,j'ai même pas pu apercevoir son visage,il avait un foulard ce trouduc.
Maddy s'approcha du Sofa s'assit et le blottit contre elle.Il restèrent comme ça en silence pendant plusieurs minutes.Elle relâcha son étreinte.
Andy fixa longuement un coin du local.
-T'as une machine à soda dans ton bureau?je rêve.
-Ouais,ils l'ont entreposé là elle ils l'ont oublié,mais y a que du Coca de toute façon.
Il se rendit compte qu'il était torse nu.
-Dis.T'as essayé de me violer ou quoi?
-Oh la la qu'est ce qu'il est con.T'étais couvert de sang.
-Avoue.T'as pas pu résister à ce corps d'Apollon.Dit Andy avec sarcasme.
-Pff.Ta gueule.Dit-elle sans réussir à cacher son sourire.
-Haha.Il se releva et regarda Maddy.
-Quoi?
-Je viens de me rendre compte que t'avais des traits de ressemblance avec Rooney Mara,elle soupira.
-Tu veux dire l'actrice qui joue la tordue gothique dans Millenium?
-Elle est beaucoup plus belle en vrai tu sais.
-Elle est quand même très moche dans le film.
-Toi alors,Andy se leva et fouilla dans sa chaussette droite,il en sortit 20$.Sa petite amie le regarda,stupéfaite.Un Starbucks Maddy?
Elle fit semblant de réfléchir.
-Ok.Mais t'as besoin de nouvelles fringues chérie.Elle se leva et farfouilla dans un sac de sport dans un coin.Elle en sortit un sweat-shirt bleu-marine.Ça devrait t'aller.Andy ne remonta pas à son bureau pour prendre sa pair de lunettes de rechange,il n'était pas très hypermétrope à vrai dire,il voyait trouble des fois mais c'était tout.
Il sortirent du New York Time Building,et se dirigèrent vers le Starbucks un peu plus bas.
Le vent d'automne soufflait.Il faisait de plus en plus frais,l'hiver approchait,blanchirait bientôt les rues pâles,de son souffle lent,contrastera avec les sapins encore verts et les lumières festives éclairant doucement les passants aux nez rougies par le froid de leur lueur colorée.
Après avoir fini leurs cafés au lait,ils prirent le métro jusqu'à leurs immeuble commun dans la 42ème avenue.Arrivée devant la porte de son studio,elle lui donna une bise puis ouvrit sa porte,s'apprêtant à rentré,elle se retourna.Il était toujours là.Elle lui fit face.
-Nan.tu rentre pas Andy,dit-elle en croisant les bras.Il la regarda d'un regard qui devenait de plus en plus envoûtant.J'ai dis non.Casse toi allez!Andy l'embrassa doucement.Puis il se regardèrent.Elle lui rendit son baiser en le tirant par le col,la porte claqua.