two.

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tu piétines, le cœur à découvert comme si tu attendais qu'il soit blessé pour apprendre à l'apprivoiser. tu ne sais maîtriser que des lambeaux de chairs, tu ne sais saisir que des instants calcinés, il n'y a que ça qui t'aide à remplir le vide de tes palabres lancées au monde pour combler le silence de ton existence. tu as l'air d'aimer ça, le vide, puisque ce n'est que ce que tu crées du bout de tes doigts et du bout de tes lèvres, un vide informe et ingrat que tu malaxes par tes pensées pour tenter d'enfin t'humaniser. ces voix que tu entends sont lucides, elles ont accès à tout ce que tu ne pourras jamais accepter, cesse de te donner de l'importance en brandissant ton ombre comme étendard de tes dérélictions. tu es seule oui, mais seule de toi, parce que tu n'as pas voulu voir que l'hiver n'était pas si froid. 

tu aimes beaucoup trop fort, et c'est la seule chose qui explique ta cénesthésie ; tu es seulement terrifiée de ne pas être en capacité d'être mesurée alors que tu vois qu'autour de toi, rien n'apparaît autant exacerbé.

the fear baptised meWhere stories live. Discover now