Amour Au Delà Des Limites

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                《Halima》

Je suis assise depuis 3h de temps dans ce couloir, je ne peux pas pleurer,ni parler, je réfléchis , je me demande pourquoi ils sont partis? j'ai mal, ce mal qui vous ronge de l'intérieur à chaque fois que tu te rappelles que plus jamais tu ne verras leurs sourires, qu'ils te gronderont plus ,tu vas plus pouvoir leurs dire que tu les aimes. Tu ne pourras plus être avec eux le ramadan prochain, ta maman ne te donnera plus de conseils, qu'ils ne seront pas là à ton mariage , à ta remise de diplôme ,
qu'ils fêteront pas avec toi ton bonheur,
l'arrivée de ton premier enfant... Tout cela compresse votre cœur, forme un nœud dans votre gorge, une boule au ventre prête à exploser une minutes à l'autre. J'ai mal tellement que je veux les rejoindre mais je ne pouvais pas il y'a Allah le maître de mon âme et ma sœur,je ne peux le faire même si l'envie est grande. Je sais que tous nos souffrances viennent tout juste de commencer, nous avons personne,on est seul au monde, toute seule...

- Halima comment tu vas ma chérie ?

Je relève ma tête et vois tante Binta la mère de Safi elle me regarde avec pitié. Je secoue la tête signe de non parceque je ne peux pas mentir en disant je vais bien.

- calme toi chérie tout vas s'arranger nous sommes tous là pour vous

Elle me serre dans ses bras et je pleure sur sa poitrine maternelle

- merci

Elle a compris que je ne voulais pas parler donc elle s'est assise près de moi et me caresse la tête comme un bébé.

- nous venons d'apprendre qu'il ya eu un incendie à cité mixta un mort, cadavre non identifié

Brusquement je relève la tête, c'est notre cité, où nous vivons

- s'il vous plaît augmenter le volume de la télé je demande à l'infirmière

Quand j'ai vu que s'était notre maison je me suis évanouie directement

           《binta》

Halima s'est évanouie dans mes bras je suis terrifiée , j'ai peur tout d'un coup, je me rappelle instinctivement les paroles de Safi ''je pars chercher des vêtements chez halima'' oh mon Dieu c'est pas possibles! Les infirmière amènent Halima dans une chambre, je ne l'ai pas suivi , je voulais savoir si je me faisais d'illusion . j'ai pris mon portable, j'appelle ma fille mais je tombe sur sa boîte vocale

- safi rappelle moi, je viens de voir qu'il y'a eu un incendie chez halima j'espère que tu n'y est plus,  rappelle moi parce que je m'inquiète mon trésor.

je suis au bord de la folie ma SEULE FILLE non c'était IMPOSSIBLE. J'entend la sirène des ambulances, je sors et trouve qu'ils font descendre un corps sans vie, je souleve le drap , je sais même pas pour quoi je le fait mais j'avais besoin de savoir, d'avoir le cœur net,le corps était calciné mais on reconnaît toujours sa progéniture et oui c'est Safi je la reconnaîtrais parmi tant d'autres, ma poitrine a failli exploser.

         《 Flashback》

- maman je pars à Dubaï  elle me le dit les yeux brillant

- fait doucement, tu fais pas de bêtises là-bas ok et tu m'appelles chaque trente minutes ok?

- t'inquiète et je vais prendre beaucoup de photos pour te les envoyer comment tu me trouves pour air Dubaï ?

- non et non tu vas pas sortir avec ça on dirait une vieille de 50ans

Je me lève et je lui prend un pantalon un t-shirt simple

- tu porte ça

- comme je pars je veux bien te faire plaisir mais souviens toi que plus jamais je vais porter ce genre de chose je ressemble à une folle venu des années 30 mais je t'aime trop pour te refuser quelque chose, t'es la seule maman qui s'assoie toute une heure pour voir l'habillement de sa fille même si c'est à 4h du mat

- prend pas confiance jeune fille, allez bouge tes fesses halima est en bas

       《  Fin du flash-back》

Oh mon Dieu je vais pas pouvoir continuer ya Allah pour Quoi elle? Pourquoi ma fille ? Je me suis mis à lui taper dessus comme une folle

- REVEILLE  TOI ESPÈCE DE FOLLE QU'EST CE QUE TU VEUX ME FAIRE INMI《lève toi》

Je crie comme une folle. Mais rien, les docteurs m'ont pris de force et m'ont amenés dans une chambre , ils veulent m'en dormir mais je ne veux pas dormir, je veux crier ma rage...

Une semaine plus tard

                  《Halima 》

On nous a fait sortir de l'hôpital parce qu'on avait pas payé pour le traitement complet de khadija, le père de Safi a payé le temps que nous avons passé à l'hôpital, une semaine que je ne dors plus, mange pas je ne bois que de l'eau.
Le père de Safi s'était chargé pour l'enterrement de nos défunt, s'était très douleureux pour nous. Ma sœur ? Elle va mal, elle est sur un fauteuil roulant, tante Binta elle est  dépressive depuis la mort de safi, je ne pouvais pas la voir ainsi parce que la mort de Safi est de ma faute, on a voulu tuer toute ma famille mais elle est morte à ma place. J'ai inventé une histoire qu'on avait un oncle a Ziguinchor , je voulais juste m'éloigner d'eux, je sais s'est injuste mais la mort de Safi m'a choqué et je prie chaque jour de ma vie qu'elle et mes parents soient heureux en  haut parcequ'ils le  méritent .

On est à la rue sans rien nos comptes bancaires ont été gelées par je ne sais qui alors nous sommes rien et on a rien on est au bord de la route pour demander un peu d'argent qui l'aurait cru?

- tiens et mange

- non toi mange d'abord Sinon je vais pas manger

Je prend un morceau de pain et je mange

- voilà c'est fait mange maintenant

- regarde ce monsieur il nous regarde

Elle fixe derrière moi, je me retourne et voit un homme grand, il s'approche de nous et peu à peu immédiatement je le  reconnaît. s'était l'homme qui était venu nous voir la veille de la mort de mes parents.

- Halima c'est bien toi?

- oui! pourquoi ?

- j'ai cru que vous êtes tous...

- morts?

-oui

- eh bien au plus grand malheur de certains  nous sommes toujours vivantes

- Halima venez avec moi en Guinée vous serez en sécurité mais pas ici

- qui me dis que vous allez pas nous tuer ?

- jamais de la vie! je suis votre oncle et je m'occuperai de vous parce que je l'ai promis à votre père et je tiens toujours mes promesses

- mon oncle ?

-oui je suis votre oncle

- vous savez qui a tué mes parents ?

Je voulais poser cette question je sais pas pourquoi mais je le voulais intérieurement.

- je te le dirai à Conakry inch'Allah

J'ai regardé Khadija elle m'a fait signe de dire oui

- bon d'accord mais si vous nous faites du mal vous allez le regretter

- t'inquiète il sourit.

            L'histoire vient de commencer..........