MES DOIGTS SE SONT CRISPÉS

PINK

Il y a dans ces simplicités dessinées sous tes plumes, écailles et cheveux assouplis..

Une ligne dansée.

Une tiédeur de mousse et de peau, faisant unité dans une clarté de coupes. Les cris se croisent et tissent une revue du monde. Ça se tend et se ressuscite en un ongle tendre.

Je ne revoie l'atmosphère oscillante que dans des rêves en vapeurs.

Je tends un bras, et me balance en douceur. Je coupe un rythme. Je sens l'écho du verdâtre, du brun terreux et des cendres.

Où pourrais-je atterrir, où tenir ces impasses? Ce n'est que du froid. Du gris, du blanc du noir opaque. Un lac de chocs vivifiantes, au dessous, appelle mes gestes en riant.

Je ne peux rien briser, je ne peux que danser.

MAIS SOUDAIN

Tu te teins entre les âges et les pans d'une terre. Ton dos se dresse dans les rais carmins de lumières en rebond.

Un autre se jette en la trace d'un ectoplasme PINK. C'est un soir sur planches fumées

Où les aiguilles tendres se plient sous la plante du pied. Puis du mien.

Je ne t'avais pas vu...

arriver.

Tournons encore, ne m'arrête pas avant que nous nous lancions loin et percions les étoiles.

L'écho du vert autour de nous se mêle en une syncope. Floutée par les pas.

Pied gauche. Pied sur une droite incertaine.

Ton rire écarte les axes.

Je me rejoins en toi puis nous ferons de la terre et des humus, des cieux et des humidités en suspens,

nos songes !

En brumes éparses et noix cassées sous un sucre insolent !

Je te suis en soulevant les vents sur mes peaux rosées de froid.

Le miel et les sèves nous enrobent. Des yeux sous une feuille nous saluent. Ma tête se penche dans un respect radieux. Oui, je sais... Je suis là ne t'inquiète... Pas.

Nous danserons sous les mois et les secondes du bois.