CHAPITRE 3

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Nina avait le dont d'entraver ma routine. Des fois, à cause d'elle je sortais de mon cocon pour m'aventurer vers des choses inconnues. À chaque fois que ça se produisait je me renfermais encore plus sur moi. Peut-être pour l'empêcher de venir troubler mon calme.

Elle n'était pas méchante, loin de la. Juste bornée.

Après toutes ces années d'amitié, elle n'avais pas compris une chose : ma solitude maladive. Elle n'avait pas compris que toutes ces choses qui entravaient ma routine fessaient de moi un petit peu plus chaque jours quelqu'un d'associable. Pourtant, je ne lui en parlais jamais.

Va savoir pourquoi. Peut-être par peur de la blesser.

Alors je restais silencieuse, j'endurais si je puis dire ces sorties organisées. Pourtant je savais d'emblée que ce n'était que le début. Rien que de penser qu'elle flashait sur un garçon encore plus fêtard qu'elle ne ramenait rien de rassurant. 

Je continuais donc de mon côté d'aller à l'université, de suivre mes cours et de rentrer pour poursuivre mes occupations. Comme chaque jours, je terminais ma longue journée et je sortais de l'université. Quelle fut ma surprise et mon exaspération lorsque je la vis posée prêt de mon université entourée d'amies. Lorsque que ses yeux daignèrent enfin se poser sur moi elle les salua et se précipita vers moi.

"T'en a mis du temps pour sortir !" Elle me sourit avant d'attraper ma main et de me tirer brutalement. "On va faire du shopping!" Elle cria d'excitation toute enjouée et contente.

"Du shopping, pour faire quoi ?" Elle se retourna exaspérée comme si la réponse était évidente. Elle ne reprit rien et continua de me tirer jusqu'à arriver à un arrêt de bus. Elle entra toujours ma main dans la sienne. "Pour aller s'amuser, j'ai plus rien à mettre et j'ai besoin d'être la plus belle de la soirée."

Bien sur je savais qu'elle allait m'y amener de gré ou de force. Des fois je me disais que, elle faisait peut-être ça pour que je ne me sente pas seule. Pourtant je reviens vite à la raison en doutant que ce serait au finale pour ses intérêts. J'étais comme ça, ne voyant que du mauvais partout. Je n'y pouvais rien. Pour moi tout le monde agissait pour son intérêt. C'était clair, comme de l'eau de roche. Mais, je ne disais jamais rien.

"Tu m'écoutes ?" Je relève la tête vers elle. "Je disais du coup, j'ai tellement hâte. Le pire c'est qu'il sera là. C'est le bon moment, je vais taper dans le mille et être plus belle que tout le monde." Elle s'excita seule avec une seule hâte, de conquérir son crush de tous les temps.

"Tu révises jamais ?"

"Si, t'inquète pas je souffle juste un peu." Elle rit en appliquant du glosse sur ses lèvres à l'aide d'un miroir de poche. "Vite c'est notre arrêt descends." Elle attrape mon poignet et sort du bus en furie.

Le reste de l'après-midi se passa aussi dans l'excitation et la joie pour sa part. Boutique après boutique, elle cherchait la perle rare qui pour elle la mettra en valeur durant cette soirée. Elle était si heureuse. Heureuse de vouloir plaire, de penser que ce soir-là, les regards seront tous rivés vers elle. Son bonheur était pour moi si éphémère. Pourtant je la regardais, heureuse de sa vie.

"Regarde cette robe elle est belle non ?"

"J'aime pas."

"Oui bon après t'aime pas les robes tout court." Nous avons passé comme d'habitude beaucoup de temps. Elle qui essayait de me convaincre d'essayer des choses et moi exaspérée par sa joie de vivre. "Dit tu m'accompagne ce soir."

"Non."

"Allez s'il te plait juste cette fois-ci."

"Non."

"Tu sors jamais, en plus ça va être vraiment bien. Ça vas pas durer longtemps."

"Non, t'as des amis t'as pas besoin que je soit là."

"C'est juste une fête hein en plus demain c'est enfin le weekend. Tu reste tout le temps chez toi bloquée. T'as vraiment de la chance de vivre seule tu sais moi j'ai besoin de mentir à chaque fois que je sors ou mes parents veulent pas. J'aurai été à ta place ça aurait été fêtes et sorties à gogo."

Elle s'arrêta quelques seconde avant de reprendre.

"S'il te plait viens avec moi j'aime pas quand t'es pas là."

"Non." Elle bouda alors toute la fin de la journée, nous avions enfin terminé de faire les boutiques et la sotie nous attendait enfin à mon plus grand bonheur. Ma joie aussi infime soit-elle fut coupée par la voie de Nina qui cria les prénoms de personne qu'elle venait surement de reconnaitre. 

Un groupe de personne s'approcha alors en la saluant joyeusement. Nina connaissait beaucoup de personnes, beaucoup trop de personnes à mon gout. Ils échangèrent quelques mots sur la fameuse soirée de ce soir-là. Quand elle prit la décision de me rentrer dans la conversation.

"Vous vous souvenez d'elle ?" Je sentais alors des regard posé sur moi alors que je regardais autre part. En me retournant je croise le regard de certain d'entre eux. Quand tout à coup, un visage beaucoup trop familier posa son regard sur le miens.

Le mec que je pensais être un psychopathe, mais qui en réalité n'en était pas un, mais qui du coup doit me prendre maintenant pour une folle. Bref, lui.

À ce moment-là, nos regards étaient dans le jugement le plus total. Enfin plutôt pour ma part. 

"C'est la fille que t'as ramené avec toi la dernière fois non." Commença un des garçon.

"Attends, la emo!" Une fille rajouta alors une couche en criant comme si nous étions loin d'elle.

"Arrête elle est pas emo." Un froid s'installa jusqu'à qu'elle leur dit en revoir. La journée se termina ainsi.

"Désolé ils sont un peu comment dire, directe." J'haussais les épaules et notre retour fut comme l'aller. Nina en train de raconter les périples de sa vie, et moi seulement en train d'écouter. Jusqu'à ce que nos trajets se séparent.

Pourtant, j'avais la mauvaise impression qu'elle n'avais toujours pas lâché l'affaire pou ce soir.  





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