Gay

96 1 0
                                    

Je me lève péniblement en sentant mes os craqués, je me dirige vers le sale de bain. Je prends des compresses, des bandes, du désinfectant et de la crème, je me nettoie les plaies et me mets de la crème sur chaque bleu qui risque d'apparaître sur mon corps.
Je l'entends encore m'appelé en disant, « Viens Théo, t'aime ça hein ?! Sale Pédale ». Et il continu en m'insultant de péde, de tafiole, ou autre... Cela fait des mois que ça dure, des mois qu'il me traite, qu'il me bat parce que je suis gay. Oui, je suis homo et je l'assume, enfin je l'assumais mais depuis qu'il a commencé tout ça, j'ai peur, peur de ce que les autres peuvent faire ou dire. Du coup, je m'évapore, je ne dis rien, je me fais aussi petit que possible pour éviter que cela commence à l'extérieur des murs de cette maison.
Je n'en peux plus, je sature, je m'écroule, je pleure. Ça ne peut plus durer, il faut que ça cesse, je décide d'ouvrir la fenêtre de la salle de bain, de sauter sur une branche d'arbres, puis de descendre grâce à elles. Une fois en bas, je cours de toute vitesse pour sortir de cette rue.
Enfin sortie, je me dirige vers un parc au centre de la ville. Il est tard, je me couche sur un banc pour dormir.
J'allais tomber dans les bras de Morphée, quand de petites mains me secouent « Monsieur, monsieur ». J'ouvre les yeux et vois une gamine. « Venez, papa est d'accord pour que vous dormez à la maison ». Elle me prend la main, m'obligeant ainsi à me lever et se dirige vers un homme d'une vingtaine d'année. Il me tend sa main « Bonjour, je m'appelle Marc ». Mon cœur rate un battement. Mes yeux se noient. 

Et j'ai su à ce moment même, que j'était sauvé.

RécitsWhere stories live. Discover now