CHØICE

Chapitre 1

« Bonjour et bienvenue dans Choice, une émission qui vous prouve que chaque choix que vous faites a de l'importance !
Je me présente, je m'appelle E et je serai votre guide au travers de cette aventure ! N'ayez crainte car ce n'est que le début. Très chers participants, vous pouvez dès à présent voir qu'une nouvelle application est apparue sur votre téléphone. Cette application, vous l'avez-vous aussi chers téléspectateurs. Quelle est la fonction de cette application ? Elle vous servira à voter lors de choix généraux mais aussi d'être au courant de l'historique des choix déjà faits !
Il existe trois types de choix : les choix secrets qui seront donnés secrètement à un participant et annoncés au grand public une fois ceux-ci faits. Les choix personnels qui seront donnés personnellement à un participant sans pour autant être secrets. Et enfin, les choix généraux où vous, téléspectateurs et participants, aurez le droit de voter pour celui qui vous semble le plus judicieux. Mais ne vous méprenez pas... Je n'aime pas que l'on teste ma patience. Si vous décidez de ne pas voter ou de ne pas faire de choix, je me verrai dans l'obligation de choisir à votre place. Et sachez quelque chose, quand je dois choisir entre deux options j'aime bien garder les deux.
Merci à tous de suivre cette merveilleuse aventure ! Et n'oubliez pas, votre choix est important ! »

Après cette annonce, plus personne ne parlait... Plus personne ne bougeait... Plus personne n'osait faire le moindre bruit. Certains espéraient sincèrement que cette annonce était une mauvaise plaisanterie, que les portes de l'université allaient enfin s'ouvrir et qu'ils allaient rentrer chez eux en riant de cette situation. Mais les écrans qui étaient allumés et montraient le logo de cette émission quelques minutes auparavant restaient dorénavant noirs.

Un son brisa le silence pesant : un sanglot arrachant le cœur de certains. Une jeune fille tomba à genoux en pleurant, effrayée par la situation. Certains la regardaient, d'autres gardaient leur regard dans le vide. Une personne s'agenouilla près de la jeune fille en pleurs pour essayer de la réconforter et la rassurer. Mais ses efforts étaient vains car l'effrayante réalité frappait de plein fouet tous les étudiants.

« Comment en est-on arrivé là ? » était la question qui hantait les pensées de la vingtaine de personnes ici présentes.

Cette journée avait pourtant bien commencé. Comme chaque jour, les étudiants s'étaient rendus à l'université pour suivre leurs cours. Mais ce jour-là, quelque chose d'horrible s'était produit.

Cela s'était passé vers dix heures, le matin même. Une jeune fille aux cheveux blonds et bouclés se dirigeait lentement vers le bureau du doyen de l'université. Elle marchait lentement, un sourire collé sur ses lèvres colorées d'un maquillage foncé. Ses yeux verts pétillaient d'amusement. Vue comme cela, les gens auraient simplement pensé que c'était une étudiante heureuse. Mais si quelqu'un avait réussi à entrer dans sa tête, peut-être que tout cela ne se serait pas produit.

La jeune fille habillée d'une chemise blanche, une jupe bleu marine et une cravate noire frappa trois fois à la porte menant au bureau. Une voix grave donna l'autorisation à la jeune femme d'entrer. Celle-ci abaissa lentement la poignée de la porte et pénétra dans le vaste bureau du doyen.

« Je me permets de vous interrompre monsieur, dit-elle en s'avançant vers une des chaises face au doyen, toujours un sourire collé sur son visage.
-Je vous en prie. Mais il me semble que nous n'avions pas pris rendez-vous... Vous êtes ? demanda l'homme.
-En effet, je n'ai pas pu vous demander un rendez-vous. Je ne savais pas vraiment quand j'allais venir mais la nouvelle de l'arrivée de Madame Kolayski dans notre université m'a poussée à venir vous rencontrer.
-C'est en effet une merveilleuse chose. La venue de Madame Kolayski est un événement important. Mais vous n'avez pas répondu à ma question, jeune fille. Pourriez-vous me donner votre nom, je vous prie.
-Mon nom n'a aucune importance monsieur, dit la jeune fille en se levant faisant hausser un sourcil à l'homme. Voyez-vous, j'ai une étrange requête à vous demander.