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Une semaine passa et chaque nuit Jayeon était réveillée avec violence par ses cauchemars remplie de sang, de chair et meurtre. Les gouttes de sueur perlaient sur le visage de la jeune femme, elle mit sa main dans ses cheveux légèrement mouillés pour les rabattre en arrière. 

Pour les habitants de la petite ville cette semaine était plus joyeuse, chaque famille fêtait Noël, et profitait de ses proches. Cependant, personne n'avait signalé la disparition d'un homme et personne n'avait découvert le cadavre dans la blanche forêt. 

Ce soir où chaque habitant de ce petit village ouvrait ses cadeaux et mangeait à sa guise, Jayeon, elle, préparait son sac prête à partir dans cette forêt qui la poursuivait jusque dans ses rêves. Pendant des jours elle n'avait pensée qu'à ça, songer à y retourner, à voir si le loup avait survécu, à voir si le cadavre avait bel et bien été découvert mais caché par les autorités ou si les corbeaux se battaient pour le dévorer jusqu'à la dernière miette.

***

Le bruit des chaussures de Jayeon résonnait dans les rues vides de la petite ville. Elle profita de ce long silence avant de combattre sa plus grande peur. Une fois devant le bois, la brune à la peau pâle prit une grande bouffée d'air frais et entra dans le bois juste éclairé par le croissant de lune.

Chaque pas fait dans la neige rendit Jayeon plus nerveuse, tous les bruits qui l'entouraient pourraient être apaisants, mais ce ne fut pas le cas.  Le claquement des feuilles contre les branches, les oiseaux nocturnes, le savoir que des loups et autres animaux peuplaient ces bois ne fit qu'angoisser la jeune brune.

 Chaque son sonnait comme des chuchotements à ses oreilles, comme des voix qui lui hurlaient de fuir le vrai danger inconnu, de cette grande étendue blanche. Mais Jayeon lutta, car cette envie de combattre sa peur et de mettre un terme à ce mauvais rêve dans lequel elle se trouvait était plus forte que tout.

Arrivée devant le sol où se trouvait le cadavre une semaine auparavant, Jayeon tomba au sol, sous le choc. Rien, il n'y avait rien. Était-elle folle? Ou quelqu'un avait-il récupéré ce corps dans l'espoir que son meurtrier revienne sur les lieux du crime ? 

Sachant que dans les deux cas il y aurait un problème, la grande brune au corps si fin dû au manque de nourriture de cette dernière semaine, prit la direction du fond de cette forêt qui pourtant, du village, paraissait sans fin. La marche fût longue, mais le jour n'était pourtant pas levé. Comme poussée par son instinct, Jayeon marcha sur ce chemin qui se traçait à chacun de ses pas, mais qui pourtant était invisible aux yeux de tous.

Jayeon arriva dans une plaine de plusieurs mètres entourée d'arbres. Depuis cet espace vide au sol tapissé de neige, la brune pouvait parfaitement voir le ciel étoilé sans les hauts sapins pour bâcler ce magnifique spectacle.

En s'enfonçant dans la zone vide de vie, Jayeon glissa dans une crevasse. Le gros trou était semblable à l'impact d'un énorme objet sur le sol. Le plus étonnant pour la femme pâle était que rien ne poussait ni vivait sur cette plaine. C'est comme si tout les arbres qui l'entouraient était une barrière autour d'elle. Les sapins formaient autour un triangle parfait laissant la plaine avec un sol nu seulement recouvert d'un manteau de neige. 

D'un mouvement lent elle remonta la légère montée de la crevasse. Juste en face d'elle un cerf aux magnifiques bois la fixait sans bouger, celui-ci faisait la taille de Jayeon et n'était absolument pas menaçant. Juste éclairé par la lune, l'animal se rapprocha comme pour repousser la brune sans la brusquer. Chacun des deux avait le regard planté dans celui de l'autre mais aucun n'était effrayé.

Au loin, un groupe d'oiseaux aussi noir que la nuit, s'envolèrent précipitamment en poussant des cris désagréables, l'animal imposant à la magnifique couronne de bois, tourna la tête vers l'humaine et à une vitesse folle fonça en direction de Jayeon qui se mit à courir dans le même sens que le cerf pour ne pas passer sous ses sabots. 

La course dura une petite distance avant que les deux êtres ne rentrent dans la masse d'arbres. Dans un réflexe qu'elle n'eut pas avant, la belle brune se décala d'une courte distance pour laisser l'animal terrorisé passer.  Jayeon se demandait ce qui avait bien pu faire fuir le roi de la forêt comme ça. 

" S'agit-il du loup blanc qui se dirigerait en notre direction ?"

Ayant libre passage, l'animal à la couleur sombre passa à une vitesse incroyable devant la fille, en faisant un tel bruit que Jayeon était ravie d'avoir couru pour ne pas se faire écraser par cet animal majestueux. Le cerf courait toujours avant qu'une ombre imposante venant des arbres ne s'abatte sur le pauvre animal et le remonte si vite que l'humaine ne put voir qui était coupable de cet acte, juste quelques plumes virevoltant dans la nuit.

N'ayant jamais vu quelque chose de la sorte, Jayeon poussa un cri strident et sous le choc ne recula seulement d'un pas quand l'imposante carcasse du cerf retomba aussi tôt, mais cette fois sans chair ni peau, ne laissant apparaître que son squelette devenu écarlate par tout ce sang qui avait du couler en même pas une dizaine de secondes. 

Une voie provenant des arbres, se fit entendre. Mais personne n'était visible la voie ne faisait que se déplacer dans l'obscurité de la nuit. Jayeon qui ne voulait pas se faire surprendre par la chose qui avait décapité un animal aussi gros que le cerf, tourna en rond la tête en l'air pour pouvoir faire face à cette chose qui avait l'air effroyable.


" - Ta peau livide trahit ta peur ma belle. Si tu veux survivre dans cette forêt, je te conseille de la cacher mieux que ça. C'est étonnant que tu sois si effrayée, ce n'est pourtant pas moi qui ai tué ce chasseur.

Jayeon manqua de s'étouffer avec sa salive à ces mots qui provoquaient en elle une douleur qu'elle avait réussi à oublier durant quelques minutes.

- Quoi ?! Qui êtes vous ? Ou qu'êtes vous pour avoir fait ça ... 



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Les trois tribus disparusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant