Les trois tribus disparus

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Un matin de décembre, alors que le froid hivernal avait envahi la ville, Jayeon se préparait à sortir dans le but de se rendre au refuge. Quand soudain un bruit attira son attention, en tournant la tête elle remarqua que dehors c'était la neige qui ornait le sol devenu blanc à cause de celle-ci.

En sortant de son médiocre studio, la jeune femme fut aveuglée par la blancheur éclatante de la neige. Malgré le minéral blanc qui bloquait les routes, Jayeon se décida à prendre son mal en patience pour se diriger au refuge à pied.

A son plus grand malheur, la jeune fille entra dans ce qui était pour elle un enfer. Dans les rues, des musiques de fêtes ainsi que de multiples décorations ornaient celle-ci. Des parents revenants des cadeaux plein les mains le sourire aux lèvres.

En effet la jeune femme, a été privée de toutes fêtes  toute sa vie. Tout cet engouement était incompréhensible pour elle . Poursuivie par le cafard des célébrations et de sa futur solitudes, la jeune femme accéléra en prenant garde à ne pas glisser sur la neige. Suite à une dizaine de minutes à marcher, Jayeon arriva dans le lieu qui occupe ses pensées depuis quelques jours.

Alors que la jeune femme ouvrit la porte, un chien imposant à la fourrure caramel accompagnés de longues coulées de bave s'échappant de sa bouche, venait accueillir Jayeon avec de multiples câlins.

***

À son plus grand étonnement la jeune femme ne resta que trois heures à s'occuper des animaux. En prenant ses affaires posées précédemment, Jayeon remarqua un détail auquel elle n'avait pas prêté attention en rentrant dans le bâtiment, celui-ci était également décoré pour les fêtes. Cela provoqua un long soupir chez la jeune femme qui quitta le refuge la musique dans les oreilles.

Déprimée et rongée par le solitude , Jayeon décida de prendre un petit chemin qui passait par la forêt. De plus la seule pensée qu'elle pourrait observer, ce magnifique paysage sous la neige et ne pas avoir à faire à ce village qui la déprimait tant, lui remet du baume au cœur. La musique résonnait dans ses oreilles tandis qu'elle marchais dans la neige sans entendre son craquement sous ses pas.

Perdue dans ses pensées, la jeune femme avec le visage décomposé par son manque de batterie, remarque qu'elle c'était égarée dans l'immense forêt blanche. Se santant complètement stupide de son erreur, elle lâcha un petit sourire et fait un tour sur elle même à fin de revenir sur ses pas.

Mais en se retournant, Jayeon  s'arrête net, derrière elle un bruit de pas et une forte respiration lui venaient aux oreilles. Dans un mouvement très lent la belle brune tourne la tête pour voir à qui, ou à quoi elle avait à faire.  En même pas une seconde son sang ne fait qu'un tour et se glace pour laisser place à la peur. Juste dans son dos, à une vingtaine de mètres, se trouve un majestueux loup blanc aux iris dorée.

Jayeon était paralysée, elle n'avait aucune idées de quoi faire, la brune à la peau aussi blanche que les cristaux sur lesquels ses pieds étaient posée, entendait le loup se rapproché de plus en plus, mais d'un pas étrangement lent et d'une respiration encombré par quelque chose qu'elle ne pouvait pas voir.

Des milliers de pensées lui traversèrent l'esprit, mais aucune idée ne lui vint. Sa peur lui faisait perdre tout ses moyens. Alors Jayeon ne bougea pas attendant son sort, aucun bruit ne se faisait entendre juste sa respiration et celle du loup. La jeune amoureuse des animaux remarqua un détail, une faille qui rendait tout cela d'autant plus étonnant.

Prise d'une confiance soudaine, Jayeon se retourna lentement pour faire face au loup qui étonnement n'avait toujours pas attaqué. Son cœur battant à une vitesse folle, mais toujours avec une prudence sans faille, la brune se mit à genoux la tête baissée pour que le loup ne se sente pas soumit fasse à elle.

Passionnée des animaux, Jayeon, avait su écouter cet animal, écouter son souffle pourtant fort de bruit qui sonnait faible, écouter ses grognement pourtant pas agressif.

"Un loup... un loup a une famille, et ne vit pas seul" 
Ces mots traduisait parfaitement ses pensées

A genoux sur le sol blanc et la tête baissée, Jayeon releva lentement celle-ci pour contempler le loup, mais le regard de la brune s'assombrit et l'effroi commença à prendre place dans son corps. L'animal qui était à seulement quelques mètres d'elle, était marqué d'une immense plaie rouge traversant son flanc pour se terminer à son cou.

Jayeon était impressionnée par la taille de la plaie sur le pelage blanc du loup se qui faisait ressortir d'autant plus le liquide écarlate.

"Quelle genre d'animal à bien pu faire ça ?"

A seulement quelques mètres d'elle, le loup regardait Jayeon droit dans les yeux. Grâce au temps quotidien que la brune passait au refuge, elle savait qu'il ne fallait en aucun cas regarder un animal dans les iris, car c'est une provocation qui peut mener ensuite à une confrontation.

Le loup provoquait-il Jayeon à cet instant ?

L'animal qui voyait la crainte et le regard interrogatif de la brune, s'assit. A cet instant le langage corporel du loup changea, celui-ci baissa les oreilles et sa forte respiration laissa place à des couinements tellement aiguë que c'était comme si le tympan de la jeune fille était transpercé. Jayeon se rendit vite compte que quelque chose en plus de la blessure n'allait pas. Soit le loup se sentait soumis face à la jeune femme, soit sa souffrance était tellement forte que celui-ci ne pouvait s'en remettre qu'a l'homme.

Jayeon qui savait pertinemment que l'animal ne pourrait pas courir, se leva sans geste brusque et marcha à reculons sur une courte distance pour ensuite partir à toute vitesse. La jeune femme qui se dirigeait droit au refuge, était à bout de souffle mais quelque chose la poussait à se dépasser, quelque chose qui lui donna une force qu'elle n'avait jamais eu. L'adrénaline lui donnait ce pouvoir.

La jeune femme éjecta la porte du refuge contre le mur. Sa vue foue, Jayeon prend tout le nécessaire pour essayer de sauver cette pauvre bête. Il était évident pour Jayeon qu'elle n'allait pas laisser ce loup mourir et encore moins le confier aux autorités qui allaient sûrement l'enfermer ou peut-être même abréger ses souffrances.

La course de la jeune femme au teint porcelaine reprit mais cette fois dans le sens du bois. Au moment où la jeune femme arriva sur le lieu où elle avait laissé le loup, sans grand étonnement, celui-ci avait disparu. La seule chose qui restait de lui était des traces rouges sur le sol blanc. Jayeon , prise de panique commença à suivre les coulées de sang.

Après avoir escaladé une petite colline, en bas de celle-ci, la jeune femme vit le loup, mais l'animal n'était pas seul, devant lui se trouvait un homme armé d'un fusil pointé sur le museau de la bête.

Prise d'un élan héroïque, Jayeon dévala la pente pour se retrouver derrière le chasseur, et de toutes ses forces, elle poussa celui-ci. Pendant la chute de l'homme, un bruit sourd et terrifiant retentit. 

Un coup de feu.

Suite à celui-ci, toutes sortes d'oiseaux s'envolèrent des arbres pour laisser une forêt silencieuse.

Sur le sol, une marre de sang se forma, elle ne fit que croître sur le manteau blanc de la terre. Seul le bruit du vent contre les feuilles se faisait entendre. Jayeon était terrifiée, impuissante, son corps entier se mit à trembler. Cette vision d'horreur qui s'offrait à elle la pétrifiait et l'effroi lui glaçait le sang.
Sous le choque, Jayeon senti un liquide chaud couler le long de ses joues rosies par la froid ...