L'Empereur Suzuki aimait les plaisirs de la bonne chair. Un romantique avec un penchant pour le sexe, l'un n'empêchait pas l'autre après tout... Avec le petit chagrin que Kawamura-dono avait causé, il ressentit une folle envie de se changer les idées. N'ayant pas pour habitude de passer la nuit seul, mais ne souhaitant pas de compagnie, il décida de balader ses mains sous son kimono de nuit. Des images vinrent l'aider à entreprendre son activité charnelle.
Il imaginait Kawamura-dono, les yeux brillants, les joues roses et les lèvres rougies par ses baisers. Les couches de son kimono seraient écartées. Libérant son torse glabre et deux magnifiques tétons roses foncés, contrastants avec son teint hâlé. Il les lui lécherait avec joie, le faisant sûrement soupirer de plaisir. Il espérait tant qu'il soit sensible à cet endroit... Puis il continuerait à défaire le kimono, comme le présent qu'il lui offrirait. Son consentement serait le plus beau cadeau qu'il puisse lui faire... Il voyait parfaitement le sexe turgescent d'une bonne taille, dont les veines saillantes et le gland rose le rendrait totalement érotique. Et pour ses bourses... Il les imaginait imberbes, douces comme de la soie de Chine et, par tous les Dieux Shintoïstes, elles seraient lourdes et pleines ! Pleines d'une crème dont le goût délicat et fruité, rendrait aussi dépendant que de l'Opium... Ce serait son trésor et son Opium. Il le retournerait en suite avec tendresse, laissant son magnifique sexe s'écraser contre le futon. Faisant apparaître deux collines aussi sensuelles que leur propriétaire. À ce moment-là, il y glisserait la langue puis quelques doigts avant de...
Il fut couper par son orgasme, le terrassant. Ce concubin allait sans doute le rendre fou dans tous les sens du terme !
Il s'essuya avec un mouchoir en tissu et s'endormit rapidement, repu de plaisir.
Le lendemain matin, alors qu'il faisait sa promenade matinale, accompagné de son Eunuque et de ses ministres, ils franchirent le petit pont passant au dessus du bassin des carpes Koi. Il fut surpris de voir tous ses concubins accourir vers lui avec des présents. Les ministres et l'Eunuque s'interposèrent immédiatement, afin d'éviter à certains, de lui sauter dessus.
- Bonjour à tous ! Vous êtes bien matinaux mes Chers concubins ! sourit-il chaleureusement.
- Votre Majesté ! s'exclama l'un. Acceptez mon modeste cadeau s'il-vous plaît ! Je vous aime !
- Je connais soixante-dix positions par cœur, Votre Majesté, se vanta un autre, voulez-vous les essayer ce soir ?
Et cela continua ainsi pendant plusieurs minutes. Les sujets de l'Empereur, ni même celui-ci d'ailleurs, n'arrivaient à les calmer. Il se décida à organiser un banquet sous peu, dans le but de divertir ses concubins qui devaient se languir.
Son regard fut attirer par quelque chose de l'autre côté du jardin. Bien loin de toute cette agitation. Kawamura-dono et Fujiwara-dono du pavillon rouge, en hommes réservés, observaient ce spectacle en toute sagesse, sans aucune envie ni jalousie dans le regard. Ils avaient même l'air satisfait et se délectaient, certainement sans méchanceté, de l'engouement de leurs confrères. Et en effet, le Souverain avait vu juste. C'était exactement ce qu'il se passait dans la tête des deux acolytes. Son intérêt n'en fut que plus vif. Décidément, ce nouveau concubin ne cessait de lui taper dans l'œil sans même s'en rendre compte.
- Pouvons-nous rentrer ? demanda-t-il à ses sujets, j'ai à faire...
- Bien sûr, Votre Majesté ! s'écria presque Akira-dono pour couvrir le bruit.
- Je me retire pour travailler, je vous préparerai un banquet bientôt ! prévint gentiment l'Empereur.
Certains concubins furent joyeux de la nouvelle et d'autres bien déçus de ne pas avoir pu approcher Sa Grâce.
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Le Favori de l'Empereur
Fiksi PenggemarAu huitième siècle au Japon, lors de l'ère 随意, Zuii - traduit littéralement du japonais, « libre choix » - l'Empereur Suzuki Nobuyuki, du haut de ses vingt-six ans, ayant respecté son devoir en donnant deux héritiers à son trône, pouvait se concentr...