Chapitre 7-Loin d'être parfait

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Quand j'arrive au bureau Smith, il est déjà 15 heures. Je gare ma voiture dans le parking et je trouve ma voiture bien tâche à côté des voitures de luxe qu'il y a autour de moi. Je rentre dans l'immense tour de verre et là encore, je me sens clairement tâche.

Tout est si luxueux. Le sol est en marbre noir, tout comme le bureau d'accueil où trois femmes travaillent. Enfin non, les deux brunes parlent entre elles, les jambes poser sur le bureau (tant de professionnalisme me fait peur) tandis que la blonde travaille. Je m'approche d'elles et dit bonjour. Voyant aucune réaction de leur part, je re dis bonjour mais plus fort, cette fois-ci.

Les deux brunasses se tournent enfin vers moi et rien qu'avec le regard qu'elles me lançent, je comprends que je les emmerde.

-Qu'est-ce que vous voulez ?

Un bonjour, ça leur écorcherait la gorge ?

-Est-ce que je pourrais voir monsieur Smith, s'il vous plait ?, demandais-je en essayant de rester courtoise, bien que j'ai envie de tout casser là dedans

-Vous avez rendez-vous ?, cracha celle aux yeux bleus

-Non, mais c'est vraiment important.

-Ca ne sera pas possible, alors. Il est en réunion, en plus.

-Ca ne me dérange pas d'attendre. Dîtes lui que Iona Still l'attend, répondis-je en commençant à perdre patiente

-C'est pas un hall de gare, ici, répliqua celle au yeux marrons

La blonde se leva, et se dirigea vers moi. Elle, contrairement aux deux autres pimbêches, me sourit et là, j'ai vraiment l'impression d'être correctement accueilli. Vous voyez dans les films, il y a toujours une secrétaire inutile et pas aimable ? Et bah là, la secrétaire inutile et pas aimable, c'est les deux brunes.

-Monsieur Smith n'est pas en réunion. Je viens de l'avoir au téléphone, il vous attends dans son bureau au tout dernier étage, me dit la blonde avec un grand sourire

-Très bien, merci. Au revoir, dis-je avant de me diriger vers l'ascenseur

Ces deux brunes m'ont raconter des conneries, juste par flemme de travailler un peu. Est-ce que je vais le dire à Smith que ses employés ne foutent rien ? Bien-sûr que non, je vais quand même pas l'aider.

J'ai voulu venir ici après avoir mangé. Je pensais que manger le magnifique repas des cuisiniers me calmerait, mais non. C'est pour vous dire. Heureusement, la nana dont je ne connais toujours pas le nom n'a pas mangé à la maison et elle est parti (en laissant Jafar). Je crois que je l'aurais etripé, sinon. Allez pas vous dire que je suis jalouse, c'est juste que merde quoi ! Il lui a donné mon chat ! Il lui a donné un animal qui ne lui appartent pas.

Quand le ding résonne enfin, les portes de l'ascenseur s'ouvre et je découvre le bureau de Smith. Il est immense. Le plafond est hyper haut et une grande baie vitré lui donne la vue sur toute la ville. On est tellement haut qu'on ne voit pas les gens dans les rues. Je dois bien avouer que les murs sombres donnent un aspect mystérieux au lieu.

Smith est à son bureau. Je crois qu'il ne m'a pas entendu rentrer. Il a le nez dans son ordinateur et semble contrarié par quelque chose, au vu de ses sourcils froncés et du stylo qu'il est entrain de mâchouiller.

Je tapa dans mes mains. Finit la contemplation. Smith leva les yeux sans même sursauter. Quand il me reconnu, il afficha un petit rictus mauvais et ses yeux se moquent de moi. Il sait très bien pourquoi je lui là. Il est loin d'être con.

-Still ? Une demi journée sans moi et tu es déjà en manque ? Je vais finir par croire que tu m'apprécie, ricana Smith en passant sa main sur sa barbe

-Smith, tu as trois secondes pour me dire en quel honneur tu as donné MON chat à ta putain !, crachais-je

Je crois que je vais exploser. Ce couillon me fait stresser à mort. Il me fait accumuler tellement de stress. Je ne vais jamais tenir le temps que je vais rester chez lui. Si j'en ai déjà marre en deux jours, imaginez deux seconde ce que ça sera dans une semaine ou deux...je crois que je l'aurais tué, d'ici là.

-Et bien écoute, tu vis chez moi...ce qui t'appartient m'appartient...

-De un, je n'ai jamais demandé à vivre chez toi et de deux, puisque ce qui m'appartient t'appartient, l'inverse marche aussi. Donc ta maison, ta société, ton argent...tout ça m'appartient.

-Oh...tu as de la répartie. Ca me plait, ricana le milliardaire

En fait, ça sert à rien de parler avec lui, il est tellement centré sur sa personne et sur sa « perfection » (bien qu'il soit très loin d'être parfait selon moi) qu'il en est invivable. Comment faisait ses parents ? Ou alors, justement, c'est ça. C'est la mort de ses parents qui l'a traumatisé et il est devenu cette homme arrogant. Ouais. Non. Ca ne tient pas debout. Il a toujours été comme ça, les médias l'ont assez prouvé. Même si je ne crois pas souvent les médias, je les crois sur ce point là : Smith a toujours été un con.

Je souffla, essayant en vain de cacher la haine que je ressens envers lui. Parce que c'est ça qu'il cherche, au final : que je m'énerve. Ça le fait rire. Ce gars n'est définitivement pas net et sain d'esprit.

-Bon. Tu sais quoi. Va te faire foutre. J'en ai rien à foutre de toi, ni de ta gueule. J'assume juste mes conneries pour Calvin, mon patron mais avant tout, mon ami. Parce que moi, contrairement à toi, je suis loyale et je respecte les gens. Toi, tout ce que tu fais, c'est les prendre pour tes pantins, tout ça parce que tu as de l'argent. Mais quand tout le monde aura compris quel genre de personne toxique tu es, tu te retrouveras seul, comme un con, et ton argent ne changera rien à tout ça. Et puis en fait, je ne sais même pas pourquoi je te dis ça. T'es tellement concentré sur toi, que ce que te dises les gens, t'en a rien à foutre, dis-je à bout de force

Et avant que je n'ai le temps de souffler, je suis propulsé contre le mur. Smith me colle au mur et sa carrure imposante crée une ombre, ce qui rend la situation sombre. Ses yeux sont noirs et ses muscles sont contractés. Il ressemble à ce qu'il était hier soir. Sauf que là, je ne crois pas qu'il ait de la drogue dans les veines.

Je suis de moins en moins rassurer, mais je ne montre rien. Je me contente de le fixer dans les yeux. Je devrais sûrement baisser les yeux, mais les yeux de Smith sont d'une beauté divine à ce moment même. Tellement de couleur et d'émotion se battent dans son regard et c'est juste magnifique.

IONAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant