Chapitre 12-Manspreading

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PDV Axel Smith

Quand je gare ma Jaguar dans l'allée, je suis étonné de ne pas voir la voiture de Iona. Il est encore tôt, elle n'est pas encore au travail. Lorsque j'entre dans ma grande maison, je ne suis pas étonné de voir les chiens jouer de l'autre côté. Ces 26 chiens étaient à ma mère, et je sais qu'elle m'aurait haïs de les donner. Alors je les ai tous garder. Elle avait aussi des paons, qui vivent avec les flamants rose et les grenouilles vers le lac et la foret. Il y a beaucoup d'animaux ici. Les chiens, les paons, les flamants roses, les grenouilles...mais il y a aussi des lapins, des furets, des gerbilles, des hérissons, des planeurs de sucre (ne me demandez pas ce que s'est, je sais juste qu'il y en a ici), des tortues d'eau et de terre, des lézards et des axolotls. Tout ces animaux été à mes parents et quand j'ai récupéré tout ce petit monde, et bien c'était un joyeux bordel. J'ai du employé du monde, et je ne vais pas tarder à engager deux nouvelles personnes ; ils sont débordé. Bref !

Après avoir salué tout le monde, je monte à ma chambre et troque mon costume Armani pour un jogging gris et un sweat de la même couleur. J'aime bien mettre des costumes, je trouve ça classe, mais bordel ce que les joggings sont bien plus confortables. Et puis, désolé pour cette faute de goût, mais j'enfile un paire de claquette Chanel qui traîne près de mon lit.

Je rejoins ensuite mon salon et interpelle Alfred quand je le vois entrer dans la maison. Il s'approche de moi et s'affole quand je lui demande où est Iona. Bah quoi ? Ce n'est pas comme ci je lui annonçais son licenciement ? Qu'est-ce qu'il lui prends ?

-C'est à dire que...

-Quoi, Alfred ?

-Iona est partie.

-Oui, je sais ça, mais où elle est partie ? Faire du shopping ?

-Tu n'as pas compris...elle est rentré chez elle. Elle ne veut plus vivre ici.

Quoi ? Il se fout de moi ? Non, ça m'étonnerait, vu sa tête. Mais...pourquoi elle est partie ? Elle vivait dans une immense maison avec tout le luxe possible et elle n'est toujours pas contente ? Cette fille ne tourne pas rond !

-Quoi ? Mais pourquoi ?!, demandais-je en me relevant

-Elle ne l'a pas précisé mais je pense que ça vient de...toi.

-De moi ? Qu'est-ce que j'ai fais ? Je la nourris, la loge et la blanchis, pourquoi elle se plaint ?!

Alfred se tape le front, à bout.

-Elle est partie parce que tu te comportes comme le Roi des Crétins, Axel. Je te rappelle que c'est moi qui gère les caméras de surveillance. Je vois bien ce qu'il se passe ici, la nuit. Alors ta petite scène d'hier soir avec les gars, je l'ai vu.

Quelqu'un d'autre m'aurait parler comme ça, je l'aurais sûrement frapper. Mais pas Alfred. Il m'a élevé. Mes parents travaillaient tout le temps, alors c'est lui qui m'a tout appris. Je le considère de la famille. Quand mes parents sont décédés, c'était évident pour moi qu'il viendrait ici. Avec moi. Alors quand il me dit que je me suis comporter comme le Roi des Crétins comme il vient de le faire, je le crois.

-Tu crois qu'elle me déteste ?, demandais-je à Alfred

-Je ne sais pas...je pense.

-C'est pas ce que je voulais, Alfred ! Je voulais pas qu'elle me déteste !, m'exclamais-je en me levant

Et c'est la vérité. Mon but, c'était pas qu'elle me déteste. Je ne sais pas vraiment quel été mon objectif, mais je suis cependant certain que je ne voulais pas qu'elle me déteste, et ça à foirer, manifestement.

-Qu'est-ce que tu voulais, alors ?, répondit le major d'homme

-Je sais pas..., soufflais-je en m'afalant dans le canapé. M'amuser, je crois. Sauf que...je sais pas...je pensais pas qu'elle serait aussi...

-Aussi ?, me demanda Alfred en s'asseyant à côté de moi

-Je sais pas...aussi indépendante !

Alfred se lève et lisse son pantalon avant de se rasseoir sur la table basse en face de moi, tandis que je joue nerveusement avec le cordon de mon sweat, les jambes clairement en manspreading. Alfred me réprimande d'un regard. Il a horreur de me voir faire un tel écart avec mes jambes. J'étira donc mes jambes sous la table basse.

-Bon, et maintenant, tu vas faire quoi ?, me demanda l'homme aux cheveux blancs devant moi

Je fronça les sourcils, dans l'incompréhension. Parce que si il me demande ce que je compte faire là, maintenant, c'est me lamenter comme une merde devant Netflix ou Nickelodeon (oui, je regarde des dessins animés à mon âge, et alors ?).

-A propos de Iona, je veux dire.

-Elle me déteste, qu'est-ce que tu veux que je fasse de plus ?

-J'ai bien vu que tu aimais la savoir ici, dans ta maison. Et je peux très bien comprendre que tu t'ennuies beaucoup seul dans cette grande maison. Et même si Iona est loin d'être une distraction, pour toi ou pour n'importe qui, j'ai bien compris que tu aimais être avec elle, que tu aimais bien sa présence près de toi. Et que tu aimais beaucoup aussi la faire tourner en bourrique. Et je te connais aussi très bien, Axel. Tu l'aimes bien, cette petite brune. En plus, je te connais assez pour savoir que c'est ton genre. Alors lève ton cul de ce canapé et va la voir. Je te l'accorde, il y a une chance pour que tu attrapes une gifle, mais va t'excuser.

Putain, cet homme me connaît limite mieux que moi-même. Et ça fait presque flipper. Il a raison. J'aime la présence de Iona. Son aura est rassurante et quand elle me parle, je sais qu'elle ne me juge pas, qu'elle ne cherche pas à profiter de moi, et que même si elle a été plus ou moins forcer d'habiter ici, elle est bienveillante envers moi. Son regard doux me fait penser à celui de ma mère, mais son côté « tigresse » qui lui est si propre quand elle s'énerve la rend femme fatale en trois secondes. Iona semble tellement sûre d'elle en toute circonstance. Même hier soir, quand j'ai vu les larmes à deux doigts de couler de ses yeux, je les sentis confiante, bien que terrifiée. C'était bizarre.

Je crois qu'Alfred a aussi raison, quand il dit que je l'aime bien. Et que c'est typiquement mon style. C'est vrai, elle est jolie, elle est même très jolie.

IONAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant