Mater Presentia

Chapitre VIII : Un amour trop pesant

Au bout de la troisième séance, le psy voit que Gaston parle souvent de sa mère qui ne l'aime pas et relate souvent des faits se rapprochant du fait qu'il a été mis dans un foyer jusqu'à ses 18 ans, mais pas sa sœur. Le psychologue fait le rapprochement évident ! Il souffre des crises d'angoisses mêlées au syndrome d'abandon.

De plus, Justine a donné le carnet et cela confirme ses diagnostics. La phrase en latin que Justine avait surligné veut dire L'amour de la mère est nécessaire pour l'éducation d'un enfant. Ce n'est pas mon cas.

L'abandon maternel a fait qu'il a reporté tout le manque d'amour sur Justine et qu'il attend d'elle qu'elle soit présente tout le temps auprès de lui. Justine devient blême. En sortant du cabinet, elle demande à Mathilde de raccompagner Gaston à Maisons-Lafitte elle prend peur de cette si grande responsabilité et s'enfuit dans un hôtel, le Waldorf Astoria Trianon Palace à Versailles.

Gaston est si mal et se sent si coupable de voir Justine dans cet état. Pour ne pas le laisser et éviter le moindre risque, Mathilde reste avec lui le temps que Justine prenne une décision. Elle comprend sa soeur mais elle n'arrive pas à digérer ce qu'elle vient de faire.

Mathilde est une amie intime de Gaston depuis l'université. Elle sait comment il fonctionne aussi et elle ne veut pas le laisser tomber.

De son côté , Justine pleure. Elle hésite à continuer son histoire, elle ne sait pas si elle se sent prête à vivre 24h/24 auprès de lui. Elle s'est même demandée si ce n'est pas à cause d'elle qu'il a commencé ses crises. Pendant deux jours et deux nuits, elle fait les 100 pas. Justine s'est posée des questions mais elle se sent si proche de lui et plus le temps passe, plus elle ressent ce que lui ressent, le manque de sa moitié.