Mater Presentia

Chapitre VII : Un carnet mystérieux

Durant leur escapade champêtre dominicale à Maisons-Lafitte, les fiancés discutent de leur avenir. Et Gaston commence à parler des crises et à culpabiliser de la gravité de la chose quant aux charges que cela comporte pour Justine.

Quant à elle, elle ne veut absolument pas qu'il s'excuse, parce que ces crises sont incontrôlables et on saura bientôt ce que c'est et il pourra en guérir.

Gaston dit alors à Justine :

« Tu sais mon coeur, j'ai un carnet où j'écris en écriture automatique. C'est une méthode de médium pour vider son sac et permettre de libérer les douleurs. Il y a peut-être des indices sur mon passé qui ont ressurgi à ce moment-là. »

L'actrice et scénariste dit alors qu'elle ira voir. Ce n'est pas comme si elle ne lisait pas les oeuvres de son chéri, elle en est la première fan depuis plus de cinq ans. C'est d'ailleurs lors de ces salons du livre qu'ils se sont rencontrés.

Une fois rentrés , Justine va dans la bibliothèque du bureau de Gaston et retrouve ce fameux carnet avec deux chiffres séparés d'un tiret sur la première page : 130699-250713. Elle parcourt le carnet en prenant des notes tout en ne comprenant pas certaines phrases par la structure calligraphique de Gaston. Et plus elle le lit, plus elle comprend les attitudes de son homme depuis quelques semaines. Mais elle ne sait pas d'où cela peut provenir. Soudain une phrase en latin est écrite :Matris amor in quibus opus fuerit in educationem est puer. Et hoc est non mi causa.

Sans donner de grande importance à cette phrase, elle referme le carnet avec les larmes aux yeux. Elle tombe dans les bras de Gaston en le serrant dans ses bras de tout ce qu'elle peut. Jamais Gaston ne lui avait parlé de ses années en foyer parce que pudique et trop réservé. Il lui raconte toute cette enfance malheureuse pendant toute la fin de soirée et une bonne partie de la nuit