Chapitre 12 : Confidences...

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Le soir tombe sur la planète rouge. Je vais dans ma couchette, mais je n'arrive pas à dormir. Je n'arrive pas à dormir après toutes ces épreuves. Je repense à mes crises d'angoisse, à ma capture... Je n'arrête pas de penser au fait que Bilal a beaucoup été avec moi, alors qu'il y a mes amies. En même temps, je ne fais pas exprès d'être mal. J'aimerais beaucoup en parler à Bilal, mais il est probablement en train de dormir... Je me lève pour prendre un verre d'eau pour me détendre. J'entends des voix dans le salon, celles de Bilal et ses amis. C'est peut-être le moment d'extérioriser pour aller mieux après.  Je monte, mais au dernier moment, je me dis qu'il vaudrait mieux ne pas les déranger. Je m'apprête à redescendre quand Jules m'a remarquée.

Jules : Marie ? Qu'est-ce qu'il y a ?

Je monte.

Moi : J'arrive pas à dormir, j'étais venu prendre un verre d'eau, et je vous ai entendu, et... je me demandais si je pouvais rester un peu avec vous pour... parler.

Bilal : Bien sûr ! Viens à côté de moi.

Je m'assois entre Bilal et Léna (NDA : À ma gauche, il y a Sulivan et Léna et à ma droite Bilal, Johann et Jules).

Jules : Alors, qu'est-ce que tu veux nous dire, ma puce ?

Moi : Ben... Je sais pas trop par quoi commencer...

Suli : Eh ben, dis la première chose qui te vient à l'esprit.

Moi : Ok... Je suis désolée...

Bilal : Désolée de quoi ?

Moi : Désolée de... de vous déranger. Pourtant je fais de mon mieux pour que vous ne me trouviez pas envahissante avec mes crises d'angoisse, et pourtant je fais pas exprès !

Bilal : Pourquoi tu dis ça, ma chérie ? Au contraire, tu ne nous déranges pas ! On t'aime bien !

Suli : Et puis on sait que tu ne fais pas exprès ! Moi aussi, je souffre d'anxiété, je comprends ce que c'est.

Moi : Je sais, mais pourtant, j'en ai souvent, en ce moment. Je n'arrive vraiment pas à gérer mes émotions !

Léna : Mais c'est normal ! On sait que ça t'angoisse.

Moi : Je... je sais pas quoi faire. Il y a des crises que j'arrive à gérer, et d'autres, c'est vraiment dur.

Bilal : Comme pour le décollage il y a deux semaines et demi...

Moi : Oui... Et puis c'est surtout toi qui m'aide à gérer ces moments de panique, c'est pour ça que je fais de mon mieux pour ne pas te déranger. Tu sais, depuis que tu m'as sauvée, la dernière fois, j'ai jamais ressenti autant de réconfort...

Bilal : Je sais, mais je t'assure que tu ne me déranges pas. Je connais tes angoisses, ma chérie. J'ai toujours été là pour te rassurer, et je continuerai...

Sparkdise : Nous aussi, on est là. Tu pourras te confier autant à nous qu'à Bilal.

Moi : Merci, les gars, ça me fait plaisir.

Jules : Mais dis-moi, tu ressens quoi exactement quand tu fais une grosse crise d'angoisse ?

Moi : Ben... je suis très oppressée à la poitrine, j'ai parfois du mal à respirer, je suis très tendue, j'ai parfois la tête qui tourne, et ça m'arrive de pleurer quand je suis tétanisée comme ça.

Suli : On a vu ça, on sait... Ça m'arrive aussi.

Léna : Mais comment ça se fait que tu as autant d'anxiété par rapport à tout ça ?

Moi : Je vis en partie avec un trouble du spectre autistique, le syndrome d'Asperger, plus précisément. Du coup, je ne supporte pas le monde, le bruit, et je n'aime pas non plus l'inconnu et l'imprévu...

Bilal : Ah oui, le fait que tu savais pas ce qui allait arriver, c'est ça qui te fait peur ?

Moi : Oui. Et le fait d'aller dans l'espace, c'est quelque chose de vraiment très intense pour moi. Il me faut du temps pour encaisser tout ça, et vraiment, je n'y serais pas arrivée sans vous tous.

Léna : Ne t'en fais pas, on est tous là.

Léna prend ma main, pendant que je pose ma tête sur l'épaule de Bilal qui me fait un bisou sur le front. Soudain, Amina vient.

Amina : Vous n'êtes pas encore couchés ?

Bilal : On y va. On était en train de parler avec Marie. Elle avait besoin de se confier.

Amina : Oui, je comprends, mais là, il est tard ! Allez, au lit, tout le monde !

On se lève et je fais un câlin à Jules, Suli, Léna, Johann et pour finir à Bilal.

Bilal : Ne t'inquiète pas, on ne va pas rester éternellement ici, les réserves d'oxygène sont limitées... donc dans une semaine il faudra repartir, même si Téo n'est pas encore trouvé.

Moi : Ok.

On descend tous dans nos dortoirs et je finis par me rendormir plus apaisée...



À bientôt pour le chapitre 13...

Bilal dans l'espace ou sauvetage intergalactique 2 - Retour sur MarsWhere stories live. Discover now