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Avec Monsieur Bernard, Gérard se rendit compte qu'il ne connaissait pas tous les coins de la ville. Son compagnon donc, l'amena dans un secteur qu'il ne connaissait point. C'était le seul et dernier endroit qu'il avait aménagé au cas où tout se passerait mal. Ledit endroit était donc un vieille église abandonnée, qui existait depuis la deuxième guerre mondiale. Elle ne fut pas démolie parce que les habitants de la ville voulaient la préserver comme antiquité ; histoire d'enrichir les connaissances des nouvelles générations à travers des sites historiques...
Ils entrèrent donc dans l'église et ils se dirigèrent vers l'autel. Monsieur Bernard décala la croix du côté gauche, et un passage s'ouvrit donc derrière le tabernacle. Gérard suivit son compagnon et arrivé au bout du couloir, il vit une salle. Une salle pas comme les autres car on y retrouvait, deux armoires d'armes à feu, des provisions pour un an, de l'électricité aussi d'où les écrans multiples pour surveiller tous les coins de la ville... Monsieur Bernard s'était déjà préparé à tout ça, il avait tout prévu. Mais comment il le savait ? Gérard était fatigué de toutes ces questions, il voulait la vérité. Il se tourna donc vers son compagnon et dit :

- Je peux savoir ce qui se passe ? Pourquoi une telle pièce dans une église ? Racontez moi tout depuis le début ! Je veux tout savoir.

- Pour être franc avec toi vraiment, je ne sais pas par où commencer. Tu te demandes bien comment j'ai survécu face à une armée de goules. Comme je te l'ai dit tout à l'heure, les goules en ont après moi.

- Pourquoi ?

- Tu vois, lorsque je suis resté de l'autre côté du mur, je croyais que tout était fini pour moi. Mais les goules ne m'ont point attaqué, deux d'entre eux m'ont mis à terre, puis m'ont tiré plus loin encore, hors de la ville. Nous étions dans les bois, mais au centre de la forêt, se trouvait une cellule, une grosse cellule ! Et à côté des dessins sur la partie cimentée.

- Que disaient ces dessins ?

- Cette cellule, c'est pas une cellule comme les autres. C'est la cellule de leur mère, la mère des goules. Pour qu'elle puisse sortir de là, il faut effectuer un sacrifice humain ; et pas n'importe lequel. Une personne qui avait mis pied dans la grotte car la grotte est un peu comme un lieu sacré pour les goules, en mettant pied là bas on entrait en contact avec leurs écritures donc leurs dieux ; à ce moment on devient un peu divin, une personne divine. Cette personne donc sera dévorée par la cellule et leur mère reviendra. Sans elle ils ne sont pas organisés, ils ne savent pas quoi faire.

- Moi qui croyait que vous étiez mort. Pourtant vous aviez une bombe sur vous. Qu'est ce qui s'est passé ?

- En me déchiquetant la peau, ils ont aussi retiré la bombe. Elle explosa certes, mais dans la gueule d'un goule. Du coup ils m'ont blessé au niveau du torse. Et une blessure de goule, ça se soigne pas. Afin c'est ce que je croyais. Mais une partie de la cellule mère pourrait me soigner. Mais alors, il est impossible de s'y approcher. Un bon nombre de goules la protègent. Étant donné que les goules ont dévoré tous les autres membres restants de la grotte, il ne manque plus que toi et moi. L'un de nous sera sacrifié.

- Si je comprends bien, nous sommes les seuls espoirs de ces bêtes. On n'a qu'à rester ici et attendre que les goules commencent à se dévorer entre eux. Lorsqu'ils vont disparaître enfin, nous allons rebâtir cette ville.

- C'est impossible mon enfant. Il ne me reste plus que deux options: la première est d'aller me rendre aux goules et la seconde est de rester ici attendre; mais je serai déjà mort d'ici peu. J'ai déjà tout fait pour stopper l'infection mais rien ne marche. Je n'ai plus que trente six heures à vivre. Même en mourant ici, les goules me retrouveront à cause de l'odeur de mon cadavre et grâce à leur odorat. Même si tu brûles mon corps, les goules te choisiront à ma place. Ces deux options ne nous favorisent guère, nous devons trouver autre chose et vite.

- Oui mais nous ne sommes que deux. D'ailleurs j'ai encore une autre préoccupation. Lorsque je vins la première fois dans le champ de maïs, j'entendis la voix d'Andréa, ma camarade. Est-elle encore en vie ? Ou bien j'ai juste entendu sa voix raisonner dans ma tête...

- Je vois que tu tiens vraiment à cette fille. Mais il se pourrait qu'elle soit encore en vie.

- Que vous voulez vous dire par là ?

- À côté du champ de maïs, se trouve une clinique blindée. Seuls les agents de police étaient autoriser à se faire soigner là bas. Et elle est vraiment équipée, cette clinique.

- Nous devons y aller, tout de suite ! Peut être elle est encore en vie.

- Peut être oui, mais traîner à l'extérieur ne serait point favorable pour nous deux.

- Je vois qu'il y a des armes ici. Je vous protégerai. Je peux nous défendre.

- On ira donc demain matin. Vu que les goules ne traînent pas le jour.

- Super, merci infiniment. Mais dites moi, comment avez vous fait pour vous échapper de ces monstres ?

- C'est mon petit secret. D'ailleurs, je te mets au défi de résoudre de ce petit mystère. D'après toi comment je me suis échappé ?

- J'y penserai.

- D'accord.

<< Only thirty six hours before the flame of life goes out in Mister Bernard>>.
Plus que trente six heures avant que la flamme de la vie s'éteigne en monsieur Bernard. Il savait que s'il mourait, les autres ne pourront rien faire d'autre à part perdre la vie aussi. Du coup, il cherchait une solution pour mettre fin à cette tragédie avant de disparaître tandis que Gérard de son côté, perdu dans ses pensées, ne pensait qu'à Andréa. Il mourait d'envie de la revoir. Était-il amoureuse d'elle ? Considérait-il leur amitié comme le seul moyen de se rapprocher d'elle ?

Rarement l'amitié se change en amour, mais dans l'amour il y a toujours un peu d'amitié, qui survit si la flamme s'est éteinte doucement.

The Last town IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant