La fin du monde ?

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Toute la clinique était encerclée ; aucun moyen de s'échapper ! Ils étaient coincés à l'intérieur. Mais que faire ? Plus le temps passait, plus les bêtes venaient de plus en plus. Gérard avant de penser à sa propre sécurité, se rendit au sous sol pour rester avec Andréa. Après tout il venait de la retrouver malgré les circonstances.
Pendant ce temps, monsieur Bernard avec tout le personnel de la clinique réfléchissaient à un plan. Bien évidemment il en avait un avec Gérard mais ils n'avaient pas prévu une attaque surprise des goules.
Mais comment ont-ils d'abord fait pour passer la barrière blindée ? Cela gênait trop monsieur Bernard. Il avait aussi constaté qu'Eliot n'était pas présent dans la salle d'attente pendant qu'il s'adressait aux autres. Mais où était-il ? Il fit part de sa préoccupation au directeur et tous les deux décidèrent de mener un petite enquête ; car s'il recommence une fois de plus, ça serait fatal pour tout le monde. Il était introuvable. En plus, personne n'avait remarqué son absence, ce qui est bizarre. Les trente soldats ou vigiles devraient normalement être en train de veiller à la sécurité de la zone mais hélas, ils ne sont que vingt neuf. Mais où est-il ? Monsieur Bernard confit la mission au directeur parce qu'il avait autre chose à faire. Après tout, il ne lui restait plus que quelques heures. Il se rendit donc au fond, dans la salle des archives. Il savait qu'il devait encore faire des recherches car personne ne s'attendait à voir des goules opérer en plein jour. Et pourquoi le faisaient-ils maintenant ?
Eliot était toujours introuvable...

Gérard de son côté, était au sous sol avec sa compagne. S'il s'avère que la fin du monde soit arrivée, il est préférable de passer ses derniers instants avec ses proches. Malgré le fait qu'elle ne se souvenait pas de lui, il lui parlait quand même : il se disait peut être qu'en lui rappelant leurs plus grands délires, elle réussira à retrouver la mémoire. Tous ses efforts ne servirent à rien car elle ne réagissait point à une de ses phrases. Il a survécu tout ce temps dans l'unique but de retrouver son amie pour sauver le monde afin de s'assurer un avenir meilleur mais tous ses rêves partirent à l'eau. Il ne pensait plus au plan, il voulait juste profiter une dernière fois, ressentir son parfum une dernière fois avant que le pire ne se passe.
Eliot que l'on cherchait tant, était en fait au sous sol. Il se rapprocha de plus en plus de la salle dans laquelle Gérard passait le temps. Il était armé, mais pourquoi ?
Il entra donc la salle en toute vitesse, puis assomme Gérard d'un coup de fusil. Ensuite il l'attacha. Quelques minutes plus tard, Gérard se leva enfin mais il n'était plus dans la même pièce. Il était dans un endroit isolé où il n'y avait pas de fenêtres, juste une ampoule. Qu'est ce qui faisait là ? Et pourquoi Eliot l'a kidnappé ? Eliot, lui aussi arriva et lui dit :

- À ton avis, pourquoi es tu attaché là ?

- Je ne suis pas devin, dis moi pourquoi tu m'as enlevé ? Le temps presse, nous avons des vies à sauver ; répondit Gérard.

- Justement, c'est ce que je fais. Je m'apprête à sauver tout le monde.

- Que veux tu dire par là ?

- Je t'ai kidnappé parce que je vais te livrer aux goules pour qu'ils puissent continuer leur rituel hors de la ville. Monsieur Bernard et toi croyez que vous aviez un bon plan mais il sera voué à l'échec parce que vous voulez aussi sauver vos peaux. Ce qui causera un grand nombre de sacrifices ! Par contre, en livrant l'un de vous deux aux goules, on gagnera du temps. Étant donné qu'ils feront leur rituel hors de la ville, on aura du temps pour se réapprovisionner et poursuivre notre petite vie dans cette clinique. Moi j'agis pour le bien de tous.

- Tu as pété les plombs ou quoi ? Donc tu es en train de me dire que tu es à l'origine de l'intrusion des goules au sein de la clinique ?

- Après ce que je viens de raconter, c'est pourtant évident de répondre à ta question. Écoute, c'est l'heure de te livrer, le temps presse.

- Et Andréa où est-elle ? Je ne lui ai pas dit au-revoir, s'il te plaît laisse moi le faire.

- Je suis désolé mais ça ne sera pas possible. Allez, avance.

Monsieur Dubois ne trouva pas Eliot malgré les nombreuses fouilles. Il ne restait plus que les pièces secrètes. Cette clinique renfermait aussi des pièces de secours afin d'assurer la sécurité de grandes personnalités. Soudain il entendit une voix, c'était Eliot. Il se trouvait près de l'entrée principale et il profita de la présence de tout le monde pour passer un message :

- Écoutez moi, je m'apprête à livrer Gérard aux goules, il est inadmissible de perdre un grand nombre de soldats à cause de leur plan, qui n'est pas sûr de fonctionner. Pourquoi vouloir compliquer les choses alors qu'on peut faire simple ? La solution est juste devant nous, un sacrifice pour sauver une centaine de personnes. N'êtes vous pas d'accord ?

- Non, répondit monsieur Bernard. On va s'en sortir si tout le monde respecte le plan, il n'y aura pas de sacrifice.

- Vos paroles, vous pouvez vous les garder. Ma décision est prise. Vous me remerciez après.

- Lâche le sinon je tire.
Monsieur Bernard était armé lui aussi.

- Jamais, nous sommes près du but.

- Tu ne me laisses donc pas le choix.

Lorsqu' Eliot voulut appuyer sur le bouton pour ouvrir la porte, monsieur Bernard lui mit une balle dans la tête. Quelle précision ! Il était très fort au tir à l'arc mais avec une arme ? Ça personne ne le savait.
Malheureusement, Eliot s'effondra sur le bouton d'ouverture et là, la porte s'ouvrit. Ils étaient tous devant l'entrée principale tandis qu'à l'extérieur, une grande armée de goules attendait son paquet.
Certains goules récupèrent Gérard et d'autres commencèrent à envahir toute la clinique. Les personnes restantes donnèrent donc raison à Eliot car ils sentaient que leur fin soit arrivée.

Monsieur Bernard avança donc et essaya de parler aux goules :

- Prenez moi et laissez tous les autres tranquille. Je sais que vous me compreniez, épargnez les et prenez moi. Soyez fiers, vous vous apprêtez à rentrer avec deux êtres divins !

Bizarrement les goules ont compris le message et prirent monsieur Bernard et laissèrent la vie sauve à tous les autres.

Le soleil se couchait déjà lorsque les goules s'apprêtaient à débuter leur fameux rituel. Les deux compagnons étaient attachés autour d'un arbre à côté de la cellule mère. C'est ainsi dans ces conditions qu'ils eurent une discussion de plus :

- Hey Gérard, crois- tu qu'il s'agit de notre dernière discussion ? Après tout ce qu'on avait vécu ?

- Si je dois faire un résumé de ma vie en un seul mot vraiment je dirais historique.

- Historique ? Pourquoi dis tu cela ? Je n'ai même pas pu finir mes nombreuses recherches sur ces bêtes, moi qui croyait avoir réussi.

- Je crois qu'il est temps de passer au plan second, n'êtes vous pas d'accord ?

- Si ça peut sauver l'humanité, oui. Mais avant j'ai une question.

- Je vous écoute.

- Aimes-tu Andréa ?

- Pour être franc avec vous, j'ai déjà répondu à cette question dans...

La cellule mère s'apprêtait déjà dévorer nos deux compagnons lorsque soudain, tout explosa. Toute la forêt était en feu. Mais comment ?

Le plan second qu'ils avaient élaboré consistait à se sacrifier au cas où ils se faisaient capturer. Du coup ils étaient équipés chacun de minuscules bombes atomiques.

Les derniers survivants avaient compris qu'ils avaient réussi leur mission car ils étaient aussi au courant de ce plan.
Finalement, nos deux passionnés d'histoire sont entrés dans l'histoire car ils ont mis fin à l'apocalypse. Gérard avait toujours rêvé que l'on parle de lui comme un héros et voilà que le destin a joué en sa faveur. Mais était-il vraiment amoureux d'Andréa ? Il avait déjà répondu à cette question dans la lettre qu'il avait laissé à Andréa. Il a donc chargé monsieur Dubois de la lire à Andréa après son succès. Il le fit donc et la dernière phrase de cette lettre était remarquable car il dit :

Je me demande si tu as aimé un jour ; et toi tu te demandes si je t'ai aimé ? La réponse se trouve dans mes derniers mots : avec une femme, l'amitié ne peut être que le clair de lune de l'amour.

The Last town IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant