Chapitre 2 : Retrouvailles

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— Erin Baxter

— On le prononce ÉrinE madame, pas Eurain, la rectifiais-je pendant que la classe entière se payait ma tête.

— J'en tiendrai compte, mademoiselle.


Chaque début d'année, je devais inévitablement emprunter ce chemin, et, malgré le passage des saisons, je ne m'y étais jamais habitué.

Cette fois-ci, je prêtai une attention particulière à l'appel, gardant mon objectif en mémoire. Cependant, aucun des garçons ne me semblait familier. De plus, il y avait une majorité de blonds et de roux, alors que celui que je recherchais était brun. Au moins, je savais qu'il ne figurait pas dans mon groupe, mais il me restait encore quatre autres sections à vérifier.


Ô joie !


Sassire qui était juste derrière moi me secoua légèrement afin de me ramener sur terre avant de me donner un petit mot discrètement.


« Il est dans la classe ton crush du primaire ? » me demanda-t-elle.

Elle était vraiment irrécupérable celle-là.

« C'était mon Meilleur Ami ! Et non... ils sont tous recalés », lui répondis-je.


Le cours commença la minute d'après et nous dûmes endurer toute la matinée sans répit. Lorsque l'heure de la pause se fit savoir, je rangeai mes affaires et accompagnée de Sassire, on partit attendre Marcus qui se trouvait en série littéraire.


— Tu crois qu'il peut être dans sa classe ? me demanda mon amie pendant que nous patientions.

— On le découvrira. Comme personne n'a encore quitté le local, je pourrais jeter un coup d'œil discret en croisant les doigts pour le repérer ainsi, tout en souhaitant que Marcus sorte parmi les derniers...


Mes espoirs s'envolèrent quand ce dernier s'extirpa de la salle avant que je ne puisse terminer ma phrase.


— Pupuce, la potelée, s'écria-t-il en s'approchant de nous.

— Je ne suis pas dodue, imbécile, je suis juste un peu enrobée ! se vexa Sassire.

— Oui, oui, j'ai compris, répondit-il en se mettant à rire.


Ses pupilles noisette pétillaient de malice. Il était vraiment irrécupérable avec elle.


— Bon, les blondinets, ce n'est pas tout ça, mais je crève la dalle.


Ça ne servait à rien de rester ici avec Marcus, j'aurais dû tout lui expliquer et ce n'était pas encore dans mes plans.


— Ne m'associe pas à lui, tu veux bien ? s'écria-t-elle en avançant sans nous.


Marcus et moi nous regardâmes en riant avant de la rattraper et de nous rendre joyeusement tous les trois à la cantine.


— Vous avez quoi après les filles ?

— Trois heures de biologie avant d'être libérées, soupirais-je, et toi ?

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