Mes petits pieds décidèrent de bouger pour aller chercher un pyjama dans ma valise rester fermer depuis mon arrivé.
En l'ouvrant, tout s'étala sur le sol de ma mini chambre... super.
« Bon pas grave, je rangerais plus tard. »
Je rangerais pas et je le sais mais bon, c'est mon appart maintenant, juste moi et mon bordel.
Je me déshabilla pour me mettre en pyjama et je me rendis compte que j'avais beaucoup maigris.
Trop maigris.
Je décidais donc d'aller me chercher un truc à manger dans mon frigo mais j'avais oublier que je venais d'arriver et je n'avais rien acheté... super.
Je fouilla dans mon sac et y trouva quelque reste dans un paquet de chips.
« Bon ça fera l'affaire » me dis-je.
Je me coucha sur mon lit, toujours accompagné de ma musique.
C'est dingue faudrait que je dormes mais je me questionne.
Pourquoi ?
Une question récurrente dans mon petit cerveau en ébullition.
Pourquoi les filles sont si hypocrites entre elles ?
Pourquoi mes parents ne sont plus là ?
Pourquoi je suis partie ?
Pourquoi j'ai croiser Olivio ?
Pourquoi s'est-il arrêter ?
Je me rendis compte que toutes les chips c'étaient étalés sur ma poitrine et que j'avais la bouche légèrement entre ouverte dû à mon voyage dans le monde de mon inconscient.
Je releva mon buste et tout tomba sur mon lit.
« Quelle boulet je suis... »
Je repris tout dans ma main et alla jeter tout ça à la poubelle.
En passant par le salon, je vis l'horloge: 3h30.
Je poussa un soupire de désespoir mais peu m'importait, les cours reprenaient dans une semaine.
En revenant dans ma chambre, j'ouvris ma fenêtre et je décida de m'asseoir sur son rebord.
« J'ai quand même une belle vue d'ici ! Je vois toute la ville de la Garonne au Capitole, du Stadium au Zénith de Toulouse... peut être qu'un jours je les remplirais, qui sais..? »
Mes yeux émerveillés devant la ville Rose, mon ventre qui gargouillait à cause de la faim mais mes yeux toujours autant éveillés.
Je fus prises d'un frisson et un courant d'air frais me frôla la nuque.
Je compris qu'il était temps de re-rentrer dans ma chambre et de refermer ma fenêtre.
Mon lit m'appela malgré tout alors je me laissa tomber sur ce matelas.
Aouch, il est vraiment pas confortable mais bon, on fera avec.
Je me glissa dans ma couverture et soudain, je me rendis compte que je n'avais pas éteint la lumière.
Je me releva, vérifia que tout étais okay, éteignit la lumière puis revint dans mon lit pas très douillet.
Seul dans mon lit, je regarda la fissure sur mon plafond, elle s'étirait pour devenir ce fameux point d'interrogation.
Je fixait la peinture défraîchit, impossible de dormir je recommencais à réfléchir.
« Aller vivre loin de ma vie, c'est comme si j'étais philosophe mais que j'évitais les questions.
C'est inutile, elle reviendra à tout jamais, ma vie d'avant.
Elle me hanteras comme ses filles me hantent.
Je fais semblant comme si ça ne me touchait pas mais ça me brise.
Je suis brisée et ça malgré moi... »
Et voilà, je recommençais à me faire du mal. Remuer le couteau dans la plaie, c'est pas ça qui allait m'aider à aller mieux.
Mon esprit divagua jusqu'à mes rêves. Mon rêve, le seul et l'unique.
Celui de vivre de la musique.
C'est impossible oui, enfin non ce n'est pas impossible !
Rien n'est impossible au yeux de celui qui y croit !
Alors j'y croyais plus que tout.
Entendre la foule crier son nom, voir les flashs des téléphones allumés sur des chansons émouvantes, c'est vraiment ce que je voudrais pour plus tard.
« Demain après-midi, je vais sur la place du Capitole avec mon micro et mon piano, je trouverais un moyen de le déplacer et je chante là-bas devant les passants, espérons que ça me rapporte un peu d'argents !... enfin si j'ai le cran de sortir quelques notes, et ça, c'est vraiment pas sûr...J'ai peur. »
Je laissa la parole au silence, plus rien ne sonnait dans ma tête, plus rien ne bougeait, juste des images de zéniths remplis.
Mon cœur battait au tempo du tic tac, du tic tac de l'horloge.
Lundi soir, cinq heure trente, faudrait que je m'endorme...