❝AMOUR❞, ce mot qui semble si banal, si simple, si abstrait sera à jamais le fardeau de deux êtres de la Terre, l'un vivant en amont et l'autre en aval. L'ultime beauté d'une tragédie nouée à la puissance du hasard fait germer une flamme qui perdure...
Bien à des centaines de mètres de hauteur, je suis assis là, au sommet du plus haut building de la cité, à contempler ce magnifique crépuscule. Le ciel pur sur ma tête, dépourvu de nuages, est d'une bleutée divine, combiné peu à peu à une couleur dorée. Dans le lointain horizon, l'éclat orangé émanant du soleil couchant me ravive les paupières, mon être entier est en pleine contemplation de la nature, mes oreilles savourent le délicieux et doux son mélodieux des oiseaux du ciel, le vent qui souffle, de part sa douceur et sa tendresse me comble de légèreté, se propage dans tous les recoins de mon être.
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Après quelques minutes d'intense contemplation, le crépuscule annonce sa fin, la fraicheur commence à gagner du terrain, je me lève et en un flash lis l'heure sur ma montre:
"Le jour rend l'âme de plus en plus tôt en cette période de l'année" me disais-je à voix moyenne.
Nonobstant ce bref moment de sérénité, la mélancolie se dessina sans quartier sur mon visage, traversait mon échine et transperçait ma cage thoracique. Je repris à l'immédiat le dessus sur mon esprit par un ralentissement de la respiration, puis le vide me couva inlassablement. Cette voix de fée au son cristallin, gravée dans ma mémoire rétentit des profondeurs de mon esprit "LET LIFE SURPRISE YOU ...". Décidé d'arracher le bonheur et d'avoir l'air moins maussade, je me tapotais les joues, pris une inspiration et expiration profonde et quittais les lieux pour aller me fondre dans le tourbillonnement social.
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Les routes sont bondées de monde et de véhicules, je n'ai qu'une idée, retourner me coffrer dans mon appartement au huitième étage du building de la rue Sainte-Anastasie. Je traversais des foules de personnes, les gratte-ciels s'imposaient dans le ciel, le jazz, le slow, reggae, rock and roll retentissaient des centres commerciaux. Des affiches publicitaires de part et d'autres reflétaient le dynamisme et la course à l'innovation qui pesait sur les épaules des hommes du temps moderne.
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Plongé dans ma course, je me souvins avoir laissé tourner en analyse dans le laboratoire un nouveau prototype de fusion gazeuse depuis ma sortie le matin, quand soudain en une fraction de seconde, le temps s'arrêta. Une étincelle qui rétenti de mon coeur, je devins soudainement sourd aux bruits qui se faisaient autour de moi, une douce chaleur me montât jusqu'au crâne, une personne dont j'ignore tout attirât instinctivement mon attention dans toute cette foule. Elle venait juste de me traverser. Des milliers de questions fusaient dans mon esprit: Qui est-elle? D'où me vient cette étrange sensation ?... Je n'avais plus le contrôle sur mes mouvements, mon cou pivota lentement dans la même cadence que tout mon être entier, j'avais l'impression que rien d'autre ne se faisait autour de moi, seuls elle et moi existions. Ma vision se heurta à quelque centimètres près sur cette femme qui s'éloignait aussi lentement que la cadence de l'aiguille d'une horloge.
Elle portait une casquette noire, de longues lignes de cheveux nattés laissaient légèrement apparaître ses boucles d'oreilles à l'éclat diamanté. Sa peau était aussi pure que le nectar prélevé par les abeilles pour façonner le miel. Son teint chocolaté me propulsa dans le vide sidéral du cosmos. Au moment où mon bras plissait vers son épaule, je pouvais entendre mon coeur battre de plus en plus lentement, dans un élan de ralenti, au timbre régulier. Dès que ma main eut atteint le paroxysme, la demoiselle se retourna, délicatement, majestueusement... L'éclosion. C'était la plus belle créature que l'univers ait jamais façonné.
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